Page 1 of 2 Montclair, 15 août 2005 (BDP-Presse) - Pour ceux qui en doutaient encore, la confirmation de l'état de dictature au Gabon est un fait que l'on ne peut plus disputer, ni nier. Quand, dans un pays, la loi de l'arbitraire finit par s'établir pour priver les citoyens de leurs droits les plus élémentaires, c'est véritablement la mort de tout espoir d'arriver au changement politique par les voies démocratiques.
Cela fait maintenant près d'un an que, dans l'ombre et en silence, le Dr. Daniel Mengara mène un combat personnel pour le renouvellement de son passeport. Le passeport du Dr. Daniel Mengara devait arriver à expiration le 15 février 2005 (voir image ci-contre). Par anticipation de cette expiration, le Dr. Daniel Mengara a initié une procédure de renouvellement en septembre 2004. Comme tous les citoyens gabonais qui aujourd'hui, doivent faire le parcours du combattant pour obtenir ce document, le Dr. Daniel Mengara a, par cinq fois depuis septembre 2004, soumis plusieurs dossiers de renouvellement de son passeport gabonais au travers de proches vivant au Gabon. Les proches chargés de ce dossier ont tous essuyé le même échec: personne dans l'administration Bongo n'osait prendre la responsabilité de faire renouveler ce passeport. C'est ainsi que les divers dossiers de renouvellement ont fini lettre morte, sans suite aucune depuis le mois de septembre 2004. Ceci veut donc dire que depuis le 15 février 2005, le Dr. Daniel Mengara ne peut se rendre au Gabon faute de passeport gabonais valide. L'on aurait certes pu mettre ce problème sur le compte de la simple incompétence des administrations concernées ou sur le compte de leur peur de s'engager sur un dossier considéré brûlant depuis qu'il existe un mouvement à l'étranger dénommé Bongo Doit Partir (BDP), mouvement d'opposition en exil aux USA dont le Dr. Daniel Mengara est le fondateur. Mais ce serait là ne toucher que la surface des choses. Il se trouve qu'après avoir échoué par les voies "normales," et devant l'urgence de se rendre au Gabon au mois d'août comme il en avait l'intention, le Dr. Daniel Mengara a finalement accepté d'utiliser les moyens que seuls les Gabonais avec des proches ou amis haut placés peuvent utiliser: passer par des gens qui avaient la possibilité d'obtenir ce renouvellement. A ce niveau, les candidats ne semblaient pas manquer puisqu'apparemment il existe actuellement au Gabon une course à Mengara où des requins et parasites divers du régime se sont jurés d'être ceux qui amèneraient la tête de Mengara à Bongo, un peu comme ce fut fait avec Mba Abessole. Ces requins et parasites politiques, sous le couvert de favoriser des négociations entre le régime et le BDP, auraient promis de tout faire pour obtenir, dans les meilleurs délais, le renouvellement de ce passeport car, disaient-ils, ils ont leurs entrées auprès de Bongo. Mais apparemment, là aussi, les choses n'ont pas semblé marcher car beaucoup de ces requins ont fini par se transformer en maîtres chanteurs, essayant d'obtenir du Dr. Mengara une rencontre avec Bongo en échange du passeport. D'autres ont fini par se dégager de la responsabilité prise en expliquant qu'ils avaient essayé, mais que la situation semblait bloquée quelque part en haut lieu. Les informations qui nous viennent aujourd'hui du Gabon font état du fait que les divers dossiers de renouvellement du passeport du Dr. Mengara seraient tous bloqués au niveau de la présidence de la république, c'est-à-dire sur le bureau d'Omar Bongo lui-même. Apparemment, autour d'Omar Bongo semble s'être constitué un Comité de crise de gens apeurés par la possibilité de voir le Dr. Daniel Mengara se rendre au Gabon. Les enquêtes récentes menées par le BDP depuis la Tournée du Patriote en France en mai dernier font état du fait que le régime Bongo aurait eu vent du plan du BDP de faire voyager, début août, une délégation sur le Gabon, délégation dont le Dr. Daniel Mengara aurait fait partie. Le régime aurait ainsi été mis au fait de rumeurs qui auraient couru selon lesquelles le BDP préparait des actes de subversion visant à déstabiliser Omar Bongo. Cette peur s'est vue dans les divers discours d'Omar Bongo lors de sa récente tournée républicaine, tournée durant laquelle Omar Bongo faisait référence à des formations politiques clandestines qui fomentaient la révolution à l'occasion des élections de décembre 2005. Les requins et parasites autour de Bongo qui ont peur de la venue du Dr. Mengara au Gabon auraient donc juré de tout faire pour l'empêcher de se rendre au Gabon, en expliquant à Bongo le danger d'un tel voyage, surtout en période de 17 août précédant la période électorale. Pour beaucoup au sein du régime, si Mengara et sa délégation se rendent indépendamment au Gabon en dehors d'un cadre négocié, ce serait la catastrophe. Le mieux serait donc, soit d'amener Mengara à rencontrer Omar Bongo dans le cadre de négociations, soit à l'empêcher de rentrer au Gabon si la négociation ne peut être obtenue. Certains auraient donc conseillé à Bongo d'attendre la fin du 17 août, tandis que d'autres auraient fortement suggéré à Bongo de ne pas autoriser le renouvellement de ce passeport avant la fin des élections de décembre 2005. Le Dr. Daniel Mengara se retrouve donc, par la force des choses, interdit de séjour au Gabon tant qu'Omar Bongo n'aura pas autorisé le renouvellement de ce passeport. La question que l'on devra alors se poser est la suivante: pourquoi la délivrance des passeport au Gabon dépend-elle directement de la présidence de la république? Dans tous les pays du monde qui respectent les droits des citoyens, la délivrance du passeport ainsi que tous les services relatifs à l'immigration ou à l'émigration relèvent de l'administration publique, sous la supervision directe d'un ministère qui peut être le Ministère de l'intérieur ou celui des Affaires étrangères. Mais au Gabon, ces services dépendent directement de la présidence de la République, comme on peut le voir sur le formulaire de demande de passeport actuellement en vigueur (voir image ci-contre). En effet, sur ce formulaire n'apparaît nulle part le nom du Ministère compétent. Au contraire, comme on peut le voir sur l'image scannée ci-contre, on y lit clairement que le service des passeports dépend directement de la Présidence de la république puisque la direction générale de l'Emi-Immigration relève de la Police Nationale qui, bizarrement au Gabon, relève directement de la Présidence de la république. Aucun ministère n'y est mentionné. Ceci voudrait-il donc dire que pour obtenir un passeport au Gabon, il faut passer par Omar Bongo qui doit ainsi personnellement approuver toute délivrance de passeport? Car il semble bien, au vu des informations obtenues récemment par le BDP, que le dossier de passeport du Dr. Daniel Mengara serait actuellement coincé sur le bureau d'Omar Bongo lui-même, et que ce dernier, sur le conseil des parasites qui tournent autour de lui, aurait décidé d'attendre. La stratégie visée serait apparemment d'attendre que le Dr. Mengara soit hors jeu sur le plan des délais de soumission de candidature aux élections de décembre 2005, ce qui le priverait à la fois de la possibilité de se présenter comme candidat aux élections et de faire campagne. La séquestration du droit au passeport du Dr. Mengara n'est, hélas, pas un fait isolé. Plusieurs Gabonais en souffrent à l'intérieur comme à l'extérieur du pays. Il semble qu'Omar Bongo, pour mieux implanter sa dictature dans le pays, ait décidé depuis un certain nombre d'années déjà de contrôler directement les déplacements des Gabonais hors du pays. C'est ainsi qu'il a enlevé aux diverses ambassades du Gabon à l'étranger le droit de renouveler les passeports. Ceci veut donc dire que les Gabonais de l'étranger, pour renouveler leurs passeports, sont obligés de faire eux-mêmes un voyage au Gabon avant l'expiration du document, ou d'envoyer un dossier à des proches qui se chargeraient alors de le soumettre auprès des autorités compétentes. Au passage, c'est le calvaire pour les citoyens gabonais, surtout pour ceux qui sont perçus par le régime Bongo comme des fauteurs de trouble potentiels. Voilà pourquoi le Dr. Mengara, lors de sa récente Tournée du Patriote en France, avait dans ses discours attiré l'attention du public sur la difficulté qui était aujourd'hui celle des Gabonais d'obtenir librement leurs passeports et de voyager comme ils le veulent. Le régime Bongo, avait souligné le Dr. Mengara, faisait désormais du passeport un instrument de pression politique avec lequel il faisait chanter les Gabonais pour les forcer à coopérer avec lui en échange du droit d'entrer et de sortir du Gabon. Comment imaginer que plusieurs Gabonais soeint aujourd'hui, comme le Dr. Daniel Mengara, obligés de prendre des nationalités étrangères pour pouvoir se déplacer sur le plan international, tout simplement parce qu'un roitelet ayant usurpé du titre de président aura décidé de leur priver de leurs droits au passeport gabonais? Le Dr. Mengara avait pu se rendre en France en mai dernier grâce à un passeport américain. Mais ce passeport, hélas, ne lui permet pas de se rendre librement au Gabon puisqu'il faut, dans ce cas, obtenir un visa qui, hélas, lui a été également refusé. Le Dr. Daniel Mengara ne semble donc plus jouir du droit de se rendre librement dans son pays, se retrouvant donc ainsi dans une situation d'interdiction de séjour avérée. Vu qu'Omar Bongo et son entourage craignent qu'un retour du Dr. Daniel Mengara au Gabon ne devienne l'occasion de troubles politiques en période électorale, il va sans dire que le régime a décidé de condamner le Dr. Daniel Mengara à un exil forcé au moins jusqu'à la fin du scrutin présidentiel de décembre 2005. C'est donc avec la plus grosse indignation que le BDP-Gabon Nouveau condamne les pratiques dictatoriales d'Omar Bongo au Gabon, pratiques qui privent les citoyens du minimum de droits qui leur sont garantis par la Charte universelle des droits de l'homme. Cet état de fait confirme, encore une fois, que ce n'est certainement pas par les urnes, ni par les processus démocratiques que le changement s'obtiendra au Gabon. Le régime Bongo est prêt à tout pour se maintenir au pouvoir et il ne reculera devant rien pour s'assurer une victoire par la fraude. Cette fraude inclut non seulement les méthodes habituelles visant à priver les Gabonais du droit de voter, mais aussi des pratiques comme celles qui consistent à barrer le chemin aux adversaires politiques par des stratagèmes hautement antidémocratiques. Le BDP-Gabon Nouveau, encore une fois, se réserve le droit de rechercher le changement politique au Gabon par tous les moyens possibles. Le BDP invite donc, encore une fois, les Gabonais de l'étranger à se rendre à la manifestation qu'il organise simultanément à Paris et à New York le 15 septembre prochain, pour rechercher la condamnation par la communauté internationale de la dictature bongoïste au Gabon. BDP-Gabon Nouveau P.O. Box 3216 TCB West Orange, New Jersey 07052, USA Tel: 973-447-9766 / 973-655-5143 Fax: 973-447-9766 / 973-655-7909 Site: http://www.bdpgabon.org
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