Le lobbyiste Jack Abramoff a demandé $9 millions de dollars en 2003 au président d'une nation africaine occidentale pour organiser une réunion avec le Président Bush et a transferé ses honoraires vers une compagnie du Maryland maintenant sous examen minutieux fédéral.
Le leader africain, Président Omar Bongo du Gabon, a rencontré le Président Bush à la Maison Blanche le 26 mai 2004, 10 mois après que M. Abramoff ai fait cette offre. Il n'y avait aucune évidence dans les documents publics que M. Abramoff avait joué un rôle dans l?organisation de la réunion ou qu'il avait reçu de l?argent ou avait signé un contrat avec le Gabon.
Les representants de la Maison Blanche et du Département d?Etat ont décrit la réunion de M. Bush avec le Président Bongo, dont le gouvernement est régulièrement accusé par les Etats-Unis d?abus de droits de l'homme, comme routine. Les fonctionnaires ont déclaré qu'ils ne sont pas au courant de la participation de M. Abramoff dans les arrangements. Les fonctionnaires à l'ambassade du Gabon à Washington n'ont pas répondu aux questions écrites.
"Cette réunion est passé par les voies habituelles" a dit Trent Duffy, un porte-parole de la Maison Blanche, qui a dit que la réunion faisait "partie de l?engagement du président Bush sur le continent Africain."
Un document dans les dossiers de M. Abramoff's qui a été délivré la semaine dernière par un comité du Sénat prouve qu'en été 2003 il a signé le Président Bongo en tant que client, offrant même de voyager au Gabon en août juste après ses vacances de golf en Ecosse "avec les membres du Congrès et les sénateurs ou je pars chaque année."
Les documents prouvent également que M. Abramoff et ses collègues ont écrit un projet de contrat qui réclamait $9 millions d?honoraires à payer à GrassRoots Interactive, la petite compagnie de lobby du Maryland que ses anciens collègues disent qu'il a dirigé.
Des documents, y compris des copies des cheques annulés, prouvent que des millions de dollars sont passés dans les comptes de la compagnie en 2003, l'année où il a été créé, incluant au moins $2,3 millions à une société de consultation de la Californie qui a employé la même adresse que le cabinet juridique du frère de M. Abramoff's, Robert. Un autre cheque de $400.000 était destiné à Kay Gold, une autre compagnie de la famille Abramoff.
M. Abramoff, un fundraiser républicain qui était par le passé un des lobbyiste les plus puissants à Washington, a été accusé en Floride de fraudes fédérales. Il est également sous enquête par un grand jury fédéral à Washington et deux comités du Sénat. L'enquête du grand jury au début s?est concentrée sur des accusations que M. Abramoff avait escroqué à un groupe de tribus indiennes des dizaines de millions de dollars pour des honoraires de lobby liés à leurs opérations de jeu, y compris des honoraires exorbitant pour un travail qui n'a jamais été effectué.
Mais le cabinet fédéral chargé de l'application de la loi déclare que l'enquête s?est élargi, les procureurs examinent d'autres issues, y compris la relation entre M. Abramoff's et GrassRoots, et d'autres petites sociétés de consultation et charités qu'il a dirigé. Les investigateurs du Congrès se sont demandés s'il utilisait ces sociétés pour cacher ses revenus et éviter de payer les impôts et pour éluder les règles de déclaration pour les lobbyistes. La loi fédérale américaine exige que les lobbyistes travaillant pour des gouvernements étrangers s'inscrivent au Département de Justice.
Un porte-parole de M. Abramoff n'a eu aucun commentaire sur GrassRoots ou ses contacts avec le Président Bongo. Robert Abramoff n'a pas répondu à nos nombreux appels téléphoniques. GrassRoots n'a aucun numéro de téléphone à Silver Spring, Maryland, où ils étaient basés.
Dans un projet de contrat avec le Gabon daté du 7 août 2003, M. Abramoff et ses associés ont demandé que $9 millions d?honoraires pour leur services de lobby soient payés par des transferts bancaires - trois d'entre eux, chacun pour $3 millions ? à GrassRoots au lieu de Greenberg Traurig à Washington, la grande société de lobby où il effectuait la majeure partie de son travail. L'accord promettait "un effort de relations publiques lié à favoriser le Gabon et à arranger une visite pour le Président Bongo avec le président des Etats-Unis."
Pour avoir des réunions à Maison Blanche ou sur le Capitol Hill, les leaders étrangers, particulièrement ceux de petites nations, se tournent régulièrement vers les lobbyistes de Washington, particulièrement ceux qui affirment avoir des liens avec le gouvernement, liens politiques ou de famille.
Billy Carter, frère du Président Jimmy Carter, était un agent enregistré pour la Libye pendant la présidence de son frère. Pendant l'administration de Clinton, Anthony Rodham, dont la soeur, Sénateur Hillary Rodham Clinton, était la première dame des Etats-Unis, a reconnu que les défenseurs du président du Paraguay lui avaient offert un paiement de six-figure pour organiser une réunion avec le Président Bill Clinton. GrassRoots Interactive s?est vu sous examen minutieux sur le Capitol Hill ces derniers mois quand le Comité judiciaire de Sénat a considéré la nomination du Président Bush pour la position No 2 au Département de Justice d'un avocat de Tyco internationale, un ancien client de M. Abramoff.
L'avocat, Timothy E. Flanigan, a dit au comité qu'à la suggestion de M. Abramoff' il avait envoyé $2 millions a GrassRoots de Tyco pour faire du lobby pour la compagnie. M. Flanigan a dit que l'année dernière il avait appris que M. Abramoff avait envoyé l'argent vers des "sociétés" que le lobbyiste dirigeait et que Tyco était la victime "d'une grande fraude." Après des semaines de polémique sur ses liens avec M. Abramoff, M. Flanigan a retiré sa nomination le mois dernier.
Les liens entre M. Abramoff's et le Gabon ont été révélés dans une lettre qui était parmi des centaines de pages de documents dans les dossiers de M. Abramoff's qui ont été délivrés la semaine dernière par le Comité du sénat pour les affaires Indiennes, qui a conduit une enquête d?un an sur les lobbys des tribus Indiennes. Quand il a approché le Gabon, M. Abramoff n'était pas nouveau aux issues impliquant l'Afrique occidentale.
Il avait été un lobbyiste de Washington pour le Président Mobutu Sese Seko, le leader répressif du Congo voisin, appelé le Zaïre à l?époque. Il a également entretenu des relations avec le Gabon a travers un ancien associé, David Safavian, qui était un agent enregistré à Washington pour le Président Bongo. M. Safavian, un ancien employé de la Maison Blanche, a été arrêté en septembre pour avoir menti au sujet de ses liens avec M. Abramoff.
La lettre de trois pages délivrée par la commission du Sénat a été écrite à M. Bongo sur la papeterie de Greenberg Traurig et datée du 28 juillet 2003; M. Abramoff a suggéré qu'il avait une grande influence pour organiser une réunion avec le Président Bush.
"Sans ressources anticipées, j'ai avec précaution travaillé pour obtenir une visite pour le président à Washington pour voir le Président Bush," M. Abramoff a écrit. "Comme vous le savez, nous étions, avant la guerre en Irak, capable fixer une date provisoire pour cette réunion; cependant, la guerre a décommandé toutes les visites programmées."
M. Abramoff a dit qu'il était disposé à voyager au Gabon pour rencontrer M. Bongo et discuter du contrat si le gouvernement s?arrangeait pour envoyer un avion privé. "Cela doit être le moyen par lequel je voyage, être dans un avion privé, ce qui supporte un coût substantiel malheureusement," il a dit. "Je suis confiant que nous aurons un longue, productive et chaleureuse relation, mais de bons rapports sont établis sur des arrangements fermes des le départ."
D'autres documents obtenus par le New York Times prouvent que M. Abramoff et ses collègues ont préparé deux contrats, les deux datés du 7 août 2003, qui décrivent le plan de lobby pour le Gabon.
Un contrat réclamait $9 millions d?honoraires de lobby pour GrassRoots; l'autre réclamait $1 millions pour Greenberg Traurig, et toute les sommes versées en 2003. Un porte-parole pour Greenberg Traurig a dit que la société n'a aucun commentaire. "Nous ne faisons pas de commentaires sur les gens que nous représentons ou ne représentons pas" a dit Jill Perry, un porte-parole de la société, qui a obligé Abramoff à démissionner l'année dernière.
Les documents de l'état du Maryland prouvent que GrassRoots a été établie en 2003 par Edward B. Miller, un avocat républicain qui est maintenant chef de cabinet du gouverneur Robert L. Ehrlich du Maryland. Samuel Hook, un ancien associé de M. Abramoff à Greenberg Traurig, l'a succédé en septembre 2003.
Le bureau de M. Ehrlich a indiqué que M. Miller coopère à l?enquête du Département de Justice. Aron Raskas, un avocat parlant pour M. Miller, a indiqué que M. Miller n'a eu aucune connaissance de projets impliquant le Gabon.
L?avocat de M. Hook's, Alyza D. Lewin, dit que "Seul M. Abramoff dirige G.R.I.," une référence a GrassRoots Interactive.
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