Le tribunal de grande instance de Paris a débouté le président gabonais Omar Bongo Ondimba, qui réclamait à André Tarallo, l'ancien Monsieur Afrique du groupe Elf, plusieurs millions d'euros qu'il s'était engagé à lui verser, a-t-on appris vendredi auprès du TGI.
Dans un jugement rendu mercredi, la 1ère chambre civile du TGI de Paris a déclaré Omar Bongo "irrecevable en toutes ses demandes". Le président gabonais faisait état de plusieurs actes, ayant valeur de reconnaissances de dette, par lesquels M. Tarallo s'était engagé à lui rendre de l'argent ou des biens immobiliers. En s'appuyant sur ces trois documents, qu'André Tarallo ne conteste pas, le président gabonais réclamait à son ancien conseiller le transfert de deux propriétés, en Corse et à Paris, et le paiement de plusieurs millions d'euros. La 1ère chambre civile a considéré que l'affaire avait déjà été jugée au pénal et qu'à présent, le président Omar Bongo ne pouvait donc plus rien réclamer au civil à M. Tarallo. Le 31 mars 2005, la cour d'appel de Paris avait jugé André Tarallo coupable de détournements de fonds au détriment d'Elf et l'avait condamné à sept ans de prison ferme et deux millions d'euros d'amende. Durant l'audience, André Tarallo avait soutenu que les fonds dont il avait eu la gestion appartenaient en réalité au président gabonais, dont il avait été l'un des conseillers dans les années 1990. La cour avait reconnu que tout démontrait en effet "une appropriation personnelle" des fonds par M. Tarallo, qui s'était notamment servi de cet argent pour acheter un luxueux duplex à Paris. Toutefois, avait-elle conclu, "toutes ses tentatives pour démontrer que ces acquisitions étaient faites pour le compte du président Bongo ont été vaines". AFP du 21 décembre 007 Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent laisser un commentaire. SVP, connectez vous ou enregistrez vous.
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