Claude Guéant et Alain Joyandet à Libreville pour que le système de pillage puisse continuer sans heurts
L’Economie française dépend de ses possessions dans les ex-colonies. Mettre fin aux relations françafricaine c’est plonger la France dans la recession économique. De Air France à Areva , en passant par Total, Bolloré… l’économie française est pour plus de la moitié dépendante de l’Afrique francophone. Le gabon en est un exemple frappant où les hommes politiques français au pouvoir sont obligés d’aller pour faire allégeance et permettre une continuation du pillage des matiers premieres gabonaise (Petrole, bois…). Toute autorité française remettant en cause ce rapport inégalitaire entre la France et le gabon, est tout bonnement ecarté. Jean-Marie Bockel vient d’en faire l’amère l’expérience. Son successeur Alain Joyandet a lui vite fait de venir au Gabon, pour permettre au système de pillage de continuer sans coup férir…
La visite à Libreville du secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant et du secrétaire d’Etat français à la Coopération Alain Joyandet a aplani les différends avec le Gabon mais, malgré les déclarations de rupture, elle démontre que la “Françafrique” a la peau dure.
“Il y a une symbolique forte puisque le représentant du président de la République et le représentant du gouvernement que je suis viennent rendre visite au président Bongo. C’est la première visite officielle du nouveau secrétaire d’Etat”, a souligné M. Joyandet.
La “symbolique” est d’autant plus forte que M. Joyandet rend ainsi hommage au président Bongo, une des plus parfaites incarnations de la Françafrique dont son prédécesseur Jean-Marie Bockel voulait signer “l’acte de décès”.
Plusieurs sources ont d’ailleurs confié à l’AFP que M. Bongo avait oeuvré pour obtenir l’éviction de M. Bockel, muté le 18 mars aux Anciens combattants.
Et jeudi, Claude Guéant n’a cessé de couvrir d’éloges le “doyen des chefs d’Etats africains reconnu par tous ses pairs”, parlant de “ses initiatives qui concourent à la paix et au développement” ou de son “rôle (…) dans la résolution de nombreuses crises”.
De là à penser que M. Bongo, qui n’a pas apprécié la diffusion par des médias français de reportages sur son luxueux patrimoine immobilier en France, et dont le pays s’est insurgé contre la reconduite de deux Gabonais aux frontières de l’Hexagone, réclamait quelques gages de bonne volonté de Paris…
“Joyandet va faire des courbettes devant Bongo” qui est responsable du “pillage de son pays”, a dénoncé jeudi à Paris un militant de l’association “Cellule Françafrique”, lors d’une tout aussi “symbolique” pose de scellés sur un hôtel particulier présenté comme appartenant à la famille du président gabonais.
S’il a gardé le sourire, Alain Joyandet a dû avaler quelques couleuvres: il s’est infligé six heures d’avion pour attendre une bonne heure que Claude Guéant s’entretienne en privé avec M. Bongo, avant d’accéder lui-même à l’audience présidentielle, et ensuite repartir illico, non sans avoir essuyé ironies et questions embarrassantes des journalistes.
Les émissaires français n’étaient pas trop de deux pour tenter d’expliquer, après tout cela, qu’on n’était justement pas revenu à la “Françafrique”.
“Nicolas Sarkozy l’a dit à plusieurs reprises (…) Le temps du pré carré français en Afrique (…) et un certain paternalisme qui a succédé à la période coloniale sont derrière nous”, a lancé Claude Guéant avant d’ajouter: “La France ne renie rien de ses amitiés. La France souhaite poursuivre une relation privilégiée avec tous les pays d’Afrique avec lesquels elle a des liens anciens. Et singulièrement avec le Gabon.”
“L’objectif du président de la République n’est pas de créer des vagues avec qui que ce soit et encore moins avec des pays qui sont foncièrement et anciennement des amis très proches”, a expliqué M. Guéant.
M. Joyandet s’est lui tiré par une pirouette d’une question d’un journaliste lui demandant s’il avait “remercié le président Bongo pour sa promotion”: “J’ai remercié le président pour son hospitalité et son accueil particulièrement chaleureux.”
Les précautions oratoires pour éviter de dédire les uns tout en flattant les autres ont leurs limites. M. Joyandet a ainsi été contraint de se justifier: “Non, il n’y a pas une façon de dire une chose et son contraire.”
Le secrétaire général de l’Elysée a fini par trouver une figure de style plutôt réussie: “Si la Françafrique c’est une relation post-coloniale, elle est derrière nous. Si la Françafrique, c’est la recherche par les partenaires d’une amitié, solide, réelle dans le respect des peuples et des souverainetés, oui c’est une Françafrique qui a de l’avenir.”
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