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Zimbabwe: Tsvangirai reporte son retour au Zimbabwe évoquant un projet “d’assassinat”

Auteur/Source: · Date: 17 Mai 2008
Catégorie(s): Afrique

TsvangiraiLe chef de l’opposition zimbabwéenne Morgan Tsvangirai, absent du Zimbabwe depuis début avril, a retardé son retour au pays prévu samedi après l’annonce par son parti de la découverte d’une “tentative d’assassinat” contre lui.

Tsvangirai doit affronter au second tour de la présidentielle le 27 juin le président Robert Mugabe, qu’il a battu au premier tour le 29 mars sans, selon les résultats officiels, obtenir la majorité absolue requise pour être élu.

“Nous avons eu ce matin des informations émanant d’une source crédible sur une tentative d’assassinat planifiée contre le président Tsvangirai”, a déclaré son porte-parole George Shibotshiwe dans un communiqué lu à l’AFP.

“Nous ne pouvons pas dire si des acteurs gouvernementaux sont liés ou non à cette menace”, a-t-il ajouté. “Au vu de cette information, il a été décidé que le président (Tsvangirai) ne regagnerait pas le Zimbabwe aujourd’hui”, a-t-il ajouté, soulignant que l’ancien syndicaliste était “déterminé à rentrer à la première occasion”.

Une source MDC, sous couvert d’anonymat, a déclaré à l’AFP que la police était “incapable ou ne (voulait) pas garantir la sécurité de Tsvangirai”.

Vendredi, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC-opposition) avait affirmé que M. Tsvangirai rentrerait samedi à 13H00 (11H00 GMT).

Dès samedi matin, la question de la sécurité du leader de l’opposition, sévèrement battu par la police en mars 2007 et menacé d’être accusé de trahison, était mise en avant pour expliquer ce report.

Le porte-parole du MDC, Nelson Chamisa, a toutefois précisé que le meeting de dimanche à Bulawayo, auquel Tsvangirai devait intervenir, était maintenu.

Un porte-parole de la police, Oliver Mandipaka, a affirmé à l’AFP que les forces de l’ordre n’étaient “pas au courant” des menaces d’assassinat. “Nous sommes convaincus que le pays est tranquille, chacun mène ses affaires régulières comme il veut, sans nécessité de sécurité spéciale pour certains”, a-t-il ajouté.

M. Mugabe, 84 ans, dont 28 au pouvoir, a reconnu vendredi que le résultat du premier tour avait été “désastreux”. Le plus vieux président d’Afrique a débuté dès samedi sa campagne pour le second tour avec des publicités dans la presse d’Etat. “Je vous remercie de voter en paix. Votez pour RG Mugabe”, affirmait l’une d’elles dans le quotidien d’Etat The Herald.

Vendredi, M. Tsvangirai avait rendu hommage aux victimes des violences politiques post-électorales et déclaré à Belfast: “C’est pour eux que je dois rentrer au Zimbabwe, pour être avec eux, pour les sauver de ces ténèbres qui imprègnent nos vies”. Il s’était affirmé confiant pour le second tour.

Tsvangirai continue la course alors que les conditions qu’il a posées à sa participation ont été rejetées par le régime, notamment un scrutin avant le 23 mai et l’acceptation d’observateurs occidentaux.

Le régime a confirmé qu’il n’inviterait pas de nouveaux observateurs, rejetant les appels de la communauté internationale: “les invitations que nous avons lancées au début restent valables. Il n’y (en) aura pas d’autres”, a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Simbarashe Mumbengegwi, dans The Herald.

Sibotshiwe a dit que l’opposition en appelait à la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) pour aider à garantir la sécurité de Tsvangirai, ajoutant que des “consultations à un haut niveau” allaient commencer.

Si les élections se sont déroulées pacifiquement, le Zimbabwe a été depuis le théâtre d’une forte montée de la violence. Des centaines de personnes ont été arrêtées et des associations font état de milliers de blessés et de déplacés.

Le MDC affirme que 40 de ses partisans ont été tués par des sympathisants de Mugabe et accuse le régime d’orchestrer une campagne de violence pour l’emporter au second tour.

Vendredi, M. Mugabe a fait porter au MDC la responsabilité des actes de violences.
 


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