Socialisez

FacebookTwitterRSS

Bongo plus fréquentable que Mugabe. Prime à la Françafrique !

Auteur/Source: · Date: 2 Juil 2008
Catégorie(s): Françafrique

Aujourd’hui, 2 juillet, le Président français Nicolas Sarkozy reçoit à l’Elysée le Président du Gabon, Omar Bongo. Ce dernier, interviewé par RFI en marge du 11ème Sommet de l’Union Africaine (qui s’est achevé hier en Egypte), vient de déclarer à propos du président zimbabwéen Robert Mugabe, dont l’élection est contestée par la communauté internationale en raison des violences qui l’ont accompagnée : « Il a été élu, il a prêté serment, il est là avec nous, alors il est président ; on ne peut pas lui demander plus. Ils ont fait des élections, je crois qu’il les a gagnées ». Bongo a ajouté « Les Africains sont capables de décider par eux-mêmes. Nous avons même accueilli Mugabe comme un héros ».
Ce soutien appuyé à Robert Mugabe vient probablement d’une solidarité entre présidents africains demeurant au pouvoir indéfiniment par tous les moyens, notamment des élections largement frauduleuses. Les exemples sont nombreux et le scandale le plus souvent passé sous silence quand il s’agit de l’aire francophone.

C’est donc avec intérêt que nous avons entendu le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner s’en prendre en termes exceptionnellement sévères, le dimanche 22 juin, à Robert Mugabe « qui se croit désigné par Dieu et que Dieu doit maintenir à son poste, [et] n’est rien qu’un escroc et un assassin ». Il a ajouté « nous sommes déterminés non seulement à ne pas accepter un résultat éventuel d’élection truquée, scandaleuse et sanglante, mais à tout faire pour s’opposer à M. Mugabe », désignant cette élection comme « le plus grand déni de démocratie que l’Afrique ait connu ».

Si pour donner la palme du déni de démocratie en Afrique nous pouvons hélas hésiter (tant les candidats sont nombreux dans l’histoire des dernières décennies, arrivés et maintenus au pouvoir par l’assassinat, le coup d’Etat, les élections truquées, les massacres), nous prenons acte que de tels personnages sont désormais déclarés « infréquentables » par le chef de la diplomatie française.
Nous exigeons que cette règle de morale s’applique sans exception avec la même vigueur à tous les potentats qui, jusqu’à présent, ont bénéficié de l’assentiment complice des dirigeants français.

On ne peut pas, en effet, dire tout et son contraire, suivant l’opportunité. Nous constatons une fois de plus que la politique africaine de la France est établie non sur des principes de morale politique bien définis mais sur la considération d’intérêts particuliers. En recevant aujourd’hui le président Bongo, soutien de M. Mugabe, alors que l’un des principaux responsables de la société civile gabonaise, Marc Ona, a récemment été empêché de se déplacer aux Etats-Unis du fait de sa liberté de parole dans la lutte contre la corruption dans son pays, le pouvoir français démontre à l’opinion africaine qu’il est d’autant plus attaché à la morale que ses intérêts sont le moins en jeu.
 


SUR LE MÊME SUJET
Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba a annoncé jeudi, la création d’une prime de solidarité et de revalorisation de la prime de transport pour tous les travailleurs exerçant au Gabon fixée désormais 35.000 FCFA, selon le communiqué final du conseil des ministres tenu ce même jeudi au palais présidentiel. ‘’Le président de la République, dans son souci constant d’améliorer les conditions de vie des Gabonais de manière substantielle, et compte tenu de l’adhésion unanime des partenaires sociaux, réunis dans le cadre de la Commission Nationale d’études des salaires, qui s’est tenue du 10 Février au 31 Mars 2010, avait ...
Lire l'article
Mugabe est chez lui. Il fait ce qu'il veut depuis des années. Son peuple est malheureux ... et les belles paroles ne servent à rien !!! (...) Il y eut Eyadema, Pinochet, Mobutu, Ratsiraka, Fidel Castro, … Il reste encore Bongo, Biya, Sassou Nguesso, Kim Jong-il. Puis, un peu plus camouflés derrière une démocratie de façade, Hassan al-Bashir, Poutine, Hu Jintao (…) Le Zimbabwe a suffisamment souffert. Toutes les discussions ont été engagées (...) mais il est un moment où, quand un dictateur ne veut pas entendre, ne veut pas comprendre, les chefs d'Etat et de gouvernement doivent cesser de discuter. ...
Lire l'article
Les Européens ont renforcé lundi 8 décembre leurs sanctions contre le régime zimbabwéen. Dix noms vont être ajoutés à une liste des personnes interdites d'entrée dans l'UE, qui comporte déjà 168 personnalités zimbabwéennes, dont le président Robert Mugabe et sa femme Grace. Ce renforcement des sanctions européennes intervient alors que la communauté internationale a durci le ton face au président du Zimbabwe, âgé de 84 ans et au pouvoir depuis plus de vingt ans. Plus tôt dans la journée, Nicolas Sarkozy a déclaré que M. Mugabe devait quitter ses fonctions. "Le Zimbabwe a suffisamment souffert. Toutes les discussions ont ...
Lire l'article
Après plusieurs semaines de négociations, les discussions entre le président Mugabe et l'opposition semblent encore dans l'impasse, mercredi 27 août. Dans The Herald, le quotidien d'Etat, le président du Zimbabwe, réélu fin juin lors d'un scrutin contesté, affirme qu'un gouvernement va "bientôt" être formé. Les deux factions de l'opposition ont immédiatement annoncé qu'elles refusaient de participer à ce gouvernement tant que les négociations sur un partage du pouvoir n'auraient pas abouti. "Il est clair que s'il annonce un nouveau gouvernement, c'est une déclaration de guerre contre le peuple", a déclaré à l'AFP Nelson Chamisa, porte-parole du Mouvement pour le changement ...
Lire l'article
Le président Robert Mugabe a signé un accord de partage du pouvoir au Zimbabwe avec une fraction dissidente du Mouvement pour le changement démocratique, annonce un responsable de la Zanu-PF au pouvoir. Cet accord, passé entre le vieux chef de l'Etat et Arthur Mutambara, ne concerne pas le MDC de Morgan Tsvangirai, chef de l'opposition et adversaire malheureux de Mugabe à la dernière élection présidentielle contestée. D'après le responsable du parti au pouvoir, le président Mugabe entend former un gouvernement d'union nationale et réunir le Parlement la semaine prochaine. "Nous avons signé l'accord avec le MDC dirigé par Mutambara. Tsvangirai n'a pas signé ...
Lire l'article
La crise politique qui agite le Zimbabwe depuis des mois s'apaisera-t-elle ? Selon le ministre zimbabwéen de la justice Patrick Chinamasa, interrogé lundi 21 juillet, le président Robert Mugabe et l'opposition doivent signer, dans la journée, un accord de principe. Ce document fixe le cadre de négociations sur l'avenir politique du pays : un échéancier, un modus operandi, ainsi qu'un ordre du jour. Les deux parties l'examinent depuis des contacts préliminaires il y a dix jours à Pretoria, en Afrique du Sud. ARRÊT DES VIOLENCES Le Zimbabwe vit une paralysie politique depuis la réélection contestée, fin juin, de Robert Mugabe, seul en lice ...
Lire l'article
Le doyen des chefs d'Etat africains, le président gabonais Omar Bongo Ondimba, a apporté lundi son soutien au Zimbabwéen Robert Mugabe, dont l'élection au second tour de la présidentielle vendredi a été dénoncée par la communauté internationale, rapporte l’AFP. Omar Bongo s'exprimait devant des journalistes en marge du sommet de l'Union africaine (UA), qui se tient lundi et mardi à Charm el-Cheikh, en Egypte. "Il a été élu, il a prêté serment, il est là avec nous, alors il est président on ne peut pas lui demander plus. Ils ont fait des élections, je crois qu'il les a gagnées", a déclaré M. ...
Lire l'article
A peine réélu, dimanche 29 juin, à la tête du Zimbabwe au terme d'une élection très contestée, le président sortant Robert Mugabe a redit, lors de son discours d'investiture, qu'il était prêt à négocier avec l'opposition. "J'ai l'espoir que, bientôt, nous mènerons des consultations entre partis politiques de différentes opinions afin d'instaurer un dialogue sérieux qui tempèrent nos différends et débouchent sur une ère d'unité et de coopération", a-t-il déclaré. Cette proposition a été accueillie plutôt froidement par l'opposition, qui a boycotté le second tour de l'élection présidentiellle face aux violences, et qui avait déclaré plus tôt que la réélection ...
Lire l'article
Jean Ping chez Mugabe: l’UA se penche sur la crise politique et l’ONU s’inquiète
Le président de la commission de l’Union africaine (UA), Jean Ping, en mission au Zimbabwe, a rencontré Robert Mugabe pour faire le point sur la crise électorale. Aucun candidat n'a obtenu la majorité absolue au premier tour de la présidentielle, le 29 mars dernier, et l'opposant Morgan Tsvangirai tarde à se prononcer sur sa présence au second tour contre le président sortant. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon est en concertation avec l'UA. Le ministre des Affaires étrangères du Gabon, Jean Ping, a été élu président de la Commission de l'Union africaine le 1er février 2008. Jean Ping s'est entretenu avec ...
Lire l'article
L'affaire est embarrassante pour la Chine mais aussi pour l'Afrique du Sud. Un cargo chinois, le An Yue Jiang, transportant des armes et des munitions à destination du Zimbabwe a été autorisé par les douanes sud-africaines à décharger sa cargaison, mercredi 16 avril, sur le port de Durban. Le quotidien sud-africain en afrikaner Beeld, qui a révélé l'information, a précisé que le bordereau de livraison de la marchandise destinée au ministère de la défense à Harare et incluant des fusils d'assaut, des mortiers et des grenades, avait été émis le 1er avril, soit trois jours après les élections au Zimbabwe. La ...
Lire l'article
Ali Bongo Ondimba annonce la création d’une prime de solidarité et la revalorisation de la prime de transport
MUGABE, « IL DOIT PARTIR »… « MAIS, IL RESTE ENCORE BONGO, BIYA, SASSOU NGUESSO, KIM JONG-IL !
Zimbabwe : Sarkozy et l’UE poussent Mugabe au départ
Zimbabwe : Robert Mugabe annonce la formation prochaine d’un gouvernement
Robert Mugabe signe un accord avec des dissidents du MDC
Mugabe et l’opposition vont signer un accord
Sommet de l’UA : Omar Bongo Ondimba apporte son soutien à Robert Mugabe
Réélu à la tête du Zimbabwe, Robert Mugabe “espère” négocier avec l’opposition
Jean Ping chez Mugabe: l’UA se penche sur la crise politique et l’ONU s’inquiète
Un cargo chinois livre des armes au régime Mugabe


Votez cet article (Cliquez les étoiles · 1 = mauvais - 5 = excellent)
1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (Aucun vote pour le moment)
Loading...

Auteur/Source: · Date: 2 Juil 2008
Catégorie(s): Françafrique
Fil RSS 2.0 · Commentaires/Trackback autorisés

Une Réponse à Bongo plus fréquentable que Mugabe. Prime à la Françafrique !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*