Liberté provisoire pour les Gabonais écroués pour «propagande»
Le régime d’Omar Bongo fait pression sur eux dans le cadre de l’affaire dite des «biens mal acquis», ces propriétés acquises en France par les présidents congolais, équato-guinéen… et gabonais.
Les autorités gabonaises font un pas en arrière. Deux leaders d’ONG gabonaises, un militant de la société civile, un journaliste et un gendarme interpellés fin décembre et accusés notamment de «propagande», ont été placés en liberté provisoire lundi soir à Libreville. Ils avaient été incarcérés le 7 janvier dernier, après avoir passé plusieurs jours en garde à vue pour des raisons inconnues.
Par la suite, le pouvoir avait précisé que ces cinq personnes complotaient en vue de déstabiliser le pays. Elles sont passibles de cinq ans de prison. En fait de complot, elles sont accusées d’avoir détenu une lettre ouverte, signée par un activiste, Bruno Ben Moubamba, demandant des comptes au président Bongo. Une lettre jugée confidentielle par le régime mais qui est disponible… sur le web.
La bataille pour la succession de Bongo est engagée
En réalité, le régime cherche à couper court à toute velléité de contestation, alors que la bataille pour la succession du président Bongo, au pouvoir depuis plus de quarante ans et dont la santé décline, est engagée.
Parmi les personnes inculpées figurent en effet Grégory Ngbwa Mintsa, un Gabonais associé à une plainte des ONG françaises Transparency International-France et Sherpa visant les présidents gabonais, congolais et équato-guinéen, déposée à Paris début décembre. La justice française est sollicitée pour faire la lumière sur les fonds qui ont permis à Omar Bongo d’acquérir 39 propriétés dans l’Hexagone.
Le visa de l’avocat Thierry Lévy annulé in extremis
Cette affaire dite des «biens mal acquis» avait rebondi le 9 janvier quand l’un des défenseurs des cinq hommes, l’avocat français Me Thierry Lévy, avait été empêché de se rendre à Libreville suite à l’annulation in extremis de son visa par les autorités gabonaises. Me Lévy a fait savoir, ce mardi, qu’il pensait obtenir un visa «dans les prochains jours», apparemment suite aux pressions des autorités françaises.
Remis en liberté, notamment pour des raisons de santé, les cinq hommes restent poursuivis par la justice gabonaise. La semaine dernière, le ministre de l’Intérieur, Mba Obame, avait eu des mots très durs: «S’agissant de la bonne gouvernance, le Gabon n’a pas attendu les injonctions des ONG pour mettre en place des mesures contre la corruption dans notre pays. Il ne s’agit pas de dire que parce qu’on est Occidentaux, qu’on est Français, on va donner des leçons à des pauvres nègres sans prendre la peine de balayer devant sa porte». Les militants gabonais apprécieront.
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