France – Afrique: “Biens mal acquis”: le parquet s’oppose à l’ouverture d’une information judiciaire
Le parquet de Paris s’est opposé à l’ouverture d’une information judiciaire sur les biens acquis en France par trois chefs d’Etat africains, Omar Bongo, Denis Sassous Nguesso et Théodore Obiang, estimant que la plainte déposée par deux associations et un ressortissant gabonais, notamment pour “blanchiment”, était irrecevable, a-t-on appris lundi de sources judiciaires.
En décembre, les associations Transparence International France et Sherpa, ainsi qu’un ressortissant gabonais, Grégory Ngbwa Mintsa, ont déposé une plainte contre X pour “recel de détournement de fonds publics”, “blanchiment”, “abus de biens sociaux” et “abus de confiance”. Elle vise les présidents Omar Bongo (Gabon), Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville) et Théodore Obiang (Guinée-Equatoriale).
Dans ses réquisitions d’irrecevabilité, transmise la semaine dernière à la juge d’instruction Françoise Desset, le parquet considère que les plaignants n’ont aucune qualité pour agir en France et ne peuvent se prévaloir d’aucun préjudice, précise-t-on de mêmes sources. La juge d’instruction n’est pas tenue de suivre les réquisitions du parquet et peut décider d’enquêter sur les faits visés.
“Comme toute personne, les associations doivent justifier d’un préjudice personnel et direct pour être admises à se constituer partie civile”, estime le parquet dans ses réquisitions, que l’Associated Press a pu consulter. Transparence International France “ne saurait (…) être directement et spécialement touchée par les faits, eux-mêmes peu circonscrits, qu’elle dénonce, en l’espèce les détournements de fonds publics de trois Etats africains”, poursuit le parquet.
Quant au ressortissant gabonais, le parquet considère qu’il n’a pas été personnellement lésé par les faits qu’il dénonce. “Les faits de recel de détournement de fonds publics de l’Etat gabonais dénoncés par Grégory Ngbwa Mintsa, à supposer qu’ils soient établis, ne sont susceptibles de causer un préjudice direct qu’à cet Etat”.
Joint par l’Associated Press, l’avocat de Sherpa, Me William Bourdon, n’a pas souhaité commenter ces réquisitions de refus d’informer du parquet, mais a précisé qu’il allait déposer à la juge d’instruction “une note complémentaire” en réplique au parquet.
Cette décision du parquet de Paris est sans surprise et devrait satisfaire les trois pays concernés. En effet, deux plaintes simples avaient été classées sans suite au terme d’une enquête préliminaire qui avait donné un reflet à peu près exact du patrimoine détenus en France par ces présidents africains ou leurs proches.
De nombreux biens immobiliers sont ainsi détenus par ces chefs d’Etat ou par leurs familles, notamment dans les quartiers chics parisiens. L’enquête a également identifié leurs comptes bancaires, ou ceux des proches, ainsi que les nombreuses voitures de luxe -Aston Martin, Bugatti ou Mercedes- achetées parfois en espèces ou, comme pour l’une des filles du président Bongo, par chèque d’un avocat français et de la Paierie du Gabon en France.
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Le parquet de Paris a fait appel jeudi après-midi de la décision de la doyenne des juges d'instruction du tribunal de grande instance d'instruire la plainte déposée notamment pour "blanchiment" qui vise les conditions d'acquisition en France du patrimoine de trois chefs d'Etat africains, a-t-on appris de source judiciaire.
Il appartient désormais à la chambre de l'instruction de décider si oui ou non un juge français est habilité à mener une enquête.
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"Pour nous, c'est une décision de bon sens", a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouvernement, Alain Akouala Atipault, également ministre de la Communication.
Selon une source judiciaire, le parquet de Paris va requérir un "refus d'informer" et s'opposer ainsi à l'ouverture d'une enquête à la suite d'une plainte d'ONG visant les présidents du Congo, du Gabon et de Guinée équatoriale.
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Le parquet de Paris va s'opposer à l'ouverture d'une information judiciaire après une plainte visant trois chefs d'Etat africains soupçonnés de posséder en France des biens immobiliers financés par de l'argent public détourné, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
Déposée le 2 décembre par les associations Transparency International France (TI) et Sherpa ainsi qu'un ressortissant gabonais, cette plainte avec constitution de partie civile concerne les chefs de recel de détournement de fonds publics, de blanchiment, d'abus de bien social, d'abus de confiance et de complicités.
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AP | 01.04.2009 | 16:13
Le parquet de Paris s'oppose à l'ouverture d'une information judiciaire à la suite d'une plainte visant trois chefs d'Etat africains par des associations qui les accusent d'avoir acquis en France des biens immobiliers grâce à des fonds publics détournés de leur pays, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
Le 2 décembre, deux associations, Transparence International France et Sherpa ainsi qu'un ressortissant gabonais ont déposé une plainte contre X pour "recel de détournement de fonds publics", "blanchiment", "abus de biens sociaux" et "abus de confiance". Elle vise les présidents Omar Bongo (Gabon), Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville) et Théodore ...
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Auteur/Source:
AP
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Date: 20 Avr 2009
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