Gabon/présidentielle: Peut-on se déclarer candidat à une élection et demeurer ministre? (Par Jean Rovys DABANY)
Auteur/Source:
AGP
·
Date: 27 Juil 2009
Catégorie(s):
Politique
Absence de textes législatifs, appels à démission, stratégie politique: une polémique régnait toujours lundi autour du maintien dans l’actuel gouvernement de deux candidats déclarés à la présidentielle anticipée du 30 août prochain.
La combinaison présentée par Paul Biyoghé Mba, Premier ministre, fait monter les enchères depuis la formation le 17 juillet du nouveau gouvernement, incluant Ali Bongo Ondimba (ministre de la Défense) et Pierre-Claver Maganga Moussavou, (ministre de l’Enseignement technique), tous deux candidats à cette élection.
Depuis, les appels à démission se sont multipliés du côté de l’opposition en quête d’une éternelle légitimité qu’elle a perdue pour avoir flirté pendant plusieurs années avec le Parti démocratique gabonais (PDG).
’’Ali Bongo Ondimba qui est le candidat du PDG à la présidentielle n’a commis aucun impair en matière de procédure, et aucun texte législatif n’empêche pas à un candidat (…) d’occuper une fonction gouvernementale’’, soutient Laure Olga Gondjout, ministre de la Communication, citée samedi par l’agence de presse en ligne Gabonews.
Pas toutefois sûre, puisque Zacharie Myboto de l’Union gabonaise pour la démocratie et le développement (UGDD) ’’s’étonne de la présence encore de deux candidats déclarés à l’élection présidentielle et condamne cette mesure discriminatoire alors que tous les autres ont été sortis’’ de l’équipe.
Selon M. Myboto, lui-même candidat à la présidentielle, le maintien dans l’actuelle équipe gouvernementale d’Ali Bongo et de Maganga Moussavou ’’remet en cause l’égalité de traitement des candidats et l’impartialité attendue de l’Etat durant la campagne électorale’’.
Un deuxième gouvernement de transition a été formé par M. Biyoghé Mba qui a viré André Mba Obame et Casimir Oyé Mba, Paul Mba Abessole et Pierre André Kombila, autres barons dissidents du régime qui solliciteront eux aussi les suffrages des Gabonais le 30 août prochain.
Samedi, M. Mba Abessole, qui a revêtu son béret noir d’opposant radical n’a pas fait dans la dentelle en dénonçant lui aussi le maintien de ses rivaux au gouvernement, mais tout en reconnaissant l’absence du vide juridique à ce sujet.
’’Malgré le vide juridique, la logique et le bon sens aurait voulu que tous les candidats à la présidentielle sortent du gouvernement’’, estime Mba Abessole, leader du Rassemblement du peuple gabonais (RPG), dont la compromission depuis 2002 avec le régime a entaché la crédibilité.
Reprenant les recommandation du président République ‘’ Tout ministre déclaré candidat à l’élection présidentielle devra rendre son tablier’’ le président du RPG s’étonne donc du maintien de deux candidats au gouvernement, estimant que l’on ne peut pas être juge et parti.
Ali Ben Bongo Ondimba a été investi candidat du parti au pouvoir. Ce choix porté sur sa personne est très critiqué par ses anciens proches dont Jean Eyéghé Ndong, ancien Premier ministre, André Mba Obame et Casimir Oyé Mba tous candidats indépendants à la présidentielle.
Ali est ministre de la Défense depuis 1999. Des observateurs lui avaient toujours prêté l’intention de succéder à son père, estimant qu’il serait nommé à ce poste stratégique par son père pour éviter tout coup d’Etat. Mais lui-même n’a jamais répondu à ses détracteurs.
Sa reconduction aux fonctions de ministre de la Défense est très contestée par ses challengers à la présidentielle d’août prochain. Mais aucune loi n’autorise un ministre à démissionner de ses fonctions lorsque celui-ci affiche ses intentions de se présenter à une quelconque élection.
Selon certains observateurs, M. Ali Bongo devait rendre son tablier pour assurer une élection libre et transparente car se maintenir à ce poste pendant les campagnes pour la magistrature suprême pourrait influencer le vote.
’’ (…) Confier un ministère aussi sensible que celui de la Défense nationale à un candidat, c’est prendre le risque d’une déstabilisation du pays en cas de résultats non favorables à ce dernier’’, estime M. Myboto, qui a séjourné au gouvernement pendant deux décennies, avant de passer dans l’opposition en 2001.
SUR LE MÊME SUJET
LIBREVILLE (AGP) – Depuis plusieurs jours, l’opposition gabonaise semble avoir déplacé le débat sur un autre terrain. Alors que leurs militants attendent toujours que leurs leaders introduisent un recours chez le juge constitutionnel, l’opposition elle appelle à des ’’villes mortes’’. Une recette qui n’a pas fait ses preuves lundi au premier des 3 jours prévus pour cette opération.
Déposera, déposera pas de recours ? Jean Eyéghé Ndong, ex-Premier ministre et aujourd’hui porte-parole de l’opposition a affirmé la semaine dernière qu’ils (chefs d’opposition) vont publier ’’le moment venu ’’les procès-verbaux dont ils détiennent les copies. Pourtant, le président élu Ali Bongo ...
Lire l'article
LIBREVILLE (AGP) - Personnage à part de la scène politique gabonaise, que ses adversaires disaient volontiers impopulaire, l’ancien ministre de la Défense, Ali Bongo Ondimba, 50 ans, aura marqué la campagne présidentielle gabonaise par ses discours enflammés et soutenus par des arguments concrets.
Il a connu une consécration lors de son passage à l’émission ’’Débat’’ en étant invité à débattre devant les caméras de télévision de la RTG 1 sur ce qu’il entendait faire du Gabon. Exercice réussi, selon ses fans et même ses détracteurs.
Avec un premier objectif: redistribution des richesses du sous-sol à tous. Ali Bongo Ondimba s’est ...
Lire l'article
LIBREVILLE (AGP) – Le scrutin présidentiel de dimanche s’est achevé à 18H (17H GMT) dans un calme relatif sur l’ensemble du territoire national. Scrutin devant désigné le futur chef de l’Etat pour les sept ans à venir.
La majorité des bureaux a fermé à l’heure prévue par la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cénap). Plusieurs centres ayant démarré avec 2h ou 3h de retard ont du prolongé les opérations de vote. Le dépouillement des bulletins a débuté après la fermeture des bureaux, peu après 18H00, à ‘'issue d’une journée sans incidents mais ayant enregistré une très grande affluence d’électeurs ...
Lire l'article
PORT-GENTIL (AGP) – Du haut de la tribune officielle, place des fêtes repeinte aux couleurs nationales : vert-jaune-bleu, Rose Francine Rogombé contemple, sous les flashes des photographes, le défilé civil et militaire.
Au deuxième jour de son voyage à Port-Gentil, le chef de l’Etat intérimaire a choisi dimanche la capitale économique pour célébrer la fête nationale , avant de se rendre en fin d’après midi à Lambaréné, dernière étape de son voyage.
’’Elle est sur les pas d’Omar Bongo Ondimba’’, lance un responsable de la vie politique locale.
A l’aéroport de Port-Gentil, le chef de l’Etat a été accueilli samedi par des dignitaires ...
Lire l'article
À deux semaines de l’ouverture officielle de la campagne électorale pour la présidentielle anticipée, le candidat indépendant, par ailleurs ex premier ministre, Jean Eyéghé Ndong, a déclaré ce dimanche à la faveur d’une rencontre populaire au gymnase du complexe omnisports président Bongo que « J'ai démissionné parce qu’il était temps que j’écoute ma conscience ».
« J’ai décidé de quitter les fonctions de premier ministre, chef du gouvernement pour marquer mon désaccord total et prendre résolument mes distances avec (…) ces compatriotes-là, en raison de leur comportement anti-républicain », a déclaré devant l’assemblée, M. Eyéghé ...
Lire l'article
L’Union du peuple gabonais (UPG, opposition) a 20 ans ce 14 juillet. A sa création, en 1989 en France, sous le règne du monopartisme ‘’triomphant’’, le parti a connu des fortunes diverses, notamment la condamnation de son leader Pierre Mamboundou par contumace pour ’’atteinte à la sûreté de l’Etat’’.
Expulsé de France en 1990 vers le Sénégal, où il passera trois années d’exil, son parti, considéré clandestin, ne prendra pas part aux premières élections législatives multipartites de 1990.
Durant son exil dakarois, des tractations s’engagent entre lui et le régime de feu le président Omar Bongo Ondimba pour son retour au ...
Lire l'article
Le pasteur Ernest Tomo a annoncé ce samedi au cours d’un point de presse à Libreville, sa candidature à la prochaine élection présidentielle, a constaté un reporter de GABONEWS.
« J’ai choisi ce jour samedi 11 juillet 2009 pour vous annoncer officiellement ma candidature à l’élection présidentielle qui va se tenir avant le 6 septembre 2009 », a d’emblée déclaré Ernest Tomo.
Le candidat Tomo, qui s’est retiré de la course en 2005 au profit du défunt président Omar Bongo Ondimba, estime qu’ il a été « préparé pendant près de 39 ans par le seigneur notre Dieu pour ...
Lire l'article
Au micro de RFI, Rose Francine Rogombé, présidente par intérim du Gabon, évoque les perspectives politiques de son pays après la mort du président Omar Bongo Ondimba. Elle précise notamment que le délai pour organiser la présidentielle pourrait dépasser les 45 jours. C’est le terme prévu par la Constitution, sauf «cas de force majeure».
RFI : Le 8 juin, le président Bongo est décédé. Comment combler ce vide maintenant ?
Rose Francine Rogombé: Ca va être difficile. Mais dans l’héritage qu’il nous a légué en dehors de la paix, de l’unité, il nous a légué les institutions. Donc, depuis qu’il a été ...
Lire l'article
Déséquilibrée par la disparition des grandes compagnies aériennes internationales de son ciel, la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) va tenter d'améliorer la qualité des avions qui volent dans son espace.
Depuis mardi, financiers, experts et près d'une quinzaine de dirigeants ou représentants des compagnies aériennes prennent part à une réunion à Libreville sur les solutions à apporter aux énormes difficultés d'ordre organisationnel, financier et sécuritaire auxquelles font face ces compagnies.
La mort de plusieurs compagnies de transport en Afrique centrale a favorisé depuis plusieurs années déjà une pagaille dans ce secteur, même si d'ambitieuses petites compagnies ont comblé ce ...
Lire l'article
Parmi les ''enfants biologiques'' que compte le président Omar Bongo Ondimba, Ali est sans doute, l'un des plus influents. Physique de rappeur, Ali Bongo Ondimba est ministre gabonais de la Défense depuis 1999, et sa nationalité n'est pas sa préoccupation.
Représentant personnel du chef de l'État, puis ministre des Affaires étrangères (1989-1991), Ali Bongo Ondimba s'est constitué un réseau relationnel très solide aussi bien à l'étranger qu'au Gabon, même dans les casernes où soldats, officiers et généraux lui font confiance.
Au sein de la galaxie du pouvoir, il est soupçonné par ''ses ennemis'' de se positionner dans la course à la succession ...
Lire l'article
Politique : Déséquilibrée, l’opposition gabonaise en quête des stratégies ? Par Jean Rovys DABANY
Politique: Ali Bongo confirme sa place au milieu des trublions politiques (PORTRAIT) Par Jean Rovys DABANY
Politique-présidentielle: Fin du scrutin présidentiel dans le calme Par Jean Rovys DABANY
Gabon: Mme Rogombé préside son premier défilé militaire et civil à Port-Gentil (par Jean Rovys DABANY)
Gabon: « J’ai démissionné parce qu’il était temps que j’écoute ma conscience », (Jean Eyéghé Ndong, candidat indépendant à la présidentielle)
Politique : La difficile marche de l’UPG qui fête ses 20 ans d’existence Par Jean Rovys DABANY
Gabon: Le pasteur Ernest Tomo officiellement candidat indépendant à la future élection présidentielle
Gabon-Présidentielle : “On ne peut pas parler de candidat naturel”
Gabon: La CEEAC veut améliorer son espace aérien (Par Jean Rovys DABANY)
Politique : ”Etre Nigérian ? Cela ne me préoccupe pas, affirme Ali Bongo (Par Jean Rovys DABANY)
Votez cet article (Cliquez les étoiles · 1 = mauvais - 5 = excellent)





(
2 votes, moyenne
4,00 sur 5)

Loading...
Auteur/Source:
AGP
·
Date: 27 Juil 2009
Catégorie(s):
Politique Fil RSS 2.0 ·
Commentaires/Trackback autorisés
25 Réponses à Gabon/présidentielle: Peut-on se déclarer candidat à une élection et demeurer ministre? (Par Jean Rovys DABANY)