Ouverture à Nice du 25ème sommet France-Afrique (Par Lin-Joël NDEMBET)
Le 25ème sommet France-Afrique s’ouvre lundi à Nice dans le sud de la France, en présence de plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement africains et du président français, Nicolas Sarkozy, hôte du sommet, a constaté surplace l’envoyé spécial de l’AGP.
La ville de Nice, dont le maire est Christian Estrosi, par ailleurs, ministre chargé de l’Industrie dans le gouvernement français, abrite le 25ème Sommet Afrique- France qui s’achève mardi. 52 Etats africains, dont le Gabon, sont conviés à ce rendez-vous qui verra, ce lundi après-midi à la cérémonie d’ouverture à l’Acropolis, la participation de plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement, des représentants de l’Union européenne, de l’Organisation mondiale de la francophonie, de l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, de la Commission de l’Union africaine, de la Banque mondiale et autres partenaires multilatéraux des pays africains.
Ce 25ème sommet France-Afrique, est le premier auquel le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba prend part depuis son avènement à la tête du Gabon. Il se tient plus de deux mois après que le président français, Nicolas Sarkozy a scellé, lors de sa visite à Libreville, du 24 et 25 février dernier, la mort de la « Françafrique », du pré-carré et sa nébuleuse de réseaux et autres affaires. Et aussi, après sa vision pour l’Afrique déclinée en février 2008 au Cap en Afrique du Sud.
Selon les autorités françaises, Nice consacrera bien un tournant dans cette vieille relation liant la France et l’Afrique souvent critiquée. Celle-ci confinait les Africains au paternalisme, de même, qu’elle était assimilée à des réseaux et leurs corollaires dérapages et autres dérives que les opinions africaines, voire françaises, n’ont eu de cesse de dénoncer au cours de ces dernières années. Effectivement, si le président français Nicolas Sarkozy, a souhaité marqué la rupture par rapport à ses prédécesseurs à l’Elysée, puis décidé d’engager la relation franco-africaine sur une nouvelle voie et une dimension liées aux évolutions et exigences du moment, son discours prononcé au Gabon, a reçu un écho favorable de la part d’une opinion publique africaine démocratique, puisque à leurs attentes et aspirations. Le contexte y était favorable.
Aussi bien en France, qu’au Gabon, où dans d’autres Etats, une nouvelle génération aux idées novatrices favorables à la démocratisation des relations franco-africaines arrivait aux affaires. On a hâte de voir les choses réellement bougées. Les premiers éléments de cette rupture concrète devant, espère-t-on, être perceptibles d’ici-là.
Au demeurant, le Sommet de Nice revêt donc une importance. Les discussions à huis clos que le président français et ses homologues africains auront, après la cérémonie d’ouverture officielle marquée de Nicolas Sarkozy et Hosni Moubarak, président d’Egypte, doivent favoriser des avancées dans plusieurs domaines. Les thématiques permettent de l’affirmer. Face aux enjeux politiques majeurs du 21ème siècle, notamment, la place de l’Afrique dans la gouvernance mondiale, les indicateurs fixent la donne réelle exigeant une prise de conscience effective. Nul n’ignore qu’avec 18% de la population mondiale, 27% des Etats membres des Nations Unies, mais seulement, 4% du PIB mondial, l’Afrique reste un acteur marginal dans les grandes instances multilatérales.
C’est ainsi que l’ouverture d’un débat, entre autres, sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies dans l’intérêt de l’Afrique et une meilleure association de l’Afrique aux travaux du G8 et du G20, pourrait entrevoir une avancée sur la question de la réforme de l’ONU. Une réforme, faut-il le rappeler, qui divise encore les Africains d’autant qu’ils n’arrivent pas à s’accorder définitivement sur le nombre exact de sièges pour le continent noir au sein de l’organe dirigeant de l’ONU. Une autre question de fond à l’ordre du jour des huis clos aura trait au renforcement de la paix et la sécurité. Paris ayant été régulièrement critiquée pour son interventionnisme dans les pays africains, et cela souvent au gré de ses intérêts, la France n’est plus le gendarme de l’Afrique, comme l’a souligné Nicolas Sarkozy, dans son discours du Cap, en Afrique du Sud.
Le retrait annoncé des bases militaires françaises ou l’allègement du dispositif français dans certains pays procède de cette volonté. Ainsi, l’évocation de ces questions par le biais des enjeux que constitue le soutien qui peut être apporté au système africain de sécurité collective, devrait naturellement être d’une importance majeure. Il en est de même de l’intérêt commun de la France, de l’Europe et de l’Afrique à lutter contre les menaces transnationales (terrorisme, trafic de drogues, piraterie, etc.
Au cours de ce Sommet de Nice, la question climatique ne pouvait ne pas être abordée, tant les incidences sur le développement sont réelles. Il faut dire qu’après le sommet mondial de Copenhague au Danemark, où la France et l’Afrique avaient œuvré ensemble pour les avancées enregistrés dans la lutte contre le réchauffement climatique, la conclusion il y a quelques jours d’un partenariat mondial sur la déforestation issue des discussions de Paris, marque l’engagement commun pour le climat. La France et l’Afrique engagées sur la route de Mexico, où se tiendra le prochain round mondial des débats sur le climat, devront définir ensemble une méthode destinée à concilier les exigences de lutte contre le changement climatique et celles du développement, la pauvreté et la sécurité alimentaire.
Il reste qu’en dehors de ces sujets de grande portée pour les Etats africains, la dimension économique et sociale de la Conférence franco-africaine de Nice, sera bien mise en exergue. En effet, on croit savoir que pour bien marquer que la spécificité des relations entre la France et l’Afrique ne tient pas uniquement aux relations d’Etat à Etat, mais s’étendent aux mondes économique, culturel et associatif. La grande évolution de ce Sommet est la présence de nombreux hommes d’affaires et patrons français et africains venant de toutes les régions, de même que des organisations syndicales invitées.
Ils devront, au sein des ateliers où interviendront des ministres, dont le ministre gabonais de l’Economie, Commerce, Magloire Ngambia, entre autres, échanger sur les voies et moyens d’aider les Etats africains à renforcer leurs dispositifs juridiques pour favoriser les investissements. Mais aussi sur les mesures à prendre pour rendre le système financiers plus fluide et accessible aux PME, partant, pour susciter les investissements.
Le rôle de la formation professionnelle pour avoir des entités performantes et compétitives nécessitera que les partenaires privées français publics et privés discutent pour améliorer et renforcer l’offre professionnelle au profit de la jeunesse africaine en quête d’expertise. Sur la question de la responsabilité sociale et environnementale impliquant plusieurs acteurs, l’impérieuse nécessité de prendre de dispositions en vue du renforcement de cette démarche sur l’ensemble du continent devrait également susciter de sérieux échanges. Idem, pour la promotion des énergies renouvelables et la mobilisation des migrants pour la création des entreprises et l’investissement en Afrique.
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