Socialisez

FacebookTwitterRSS

Ecoutes téléphoniques au Gabon – Le nouveau projet du “Gabon émergent” par Bruno Ben MOUBAMBA

Auteur/Source: · Date: 4 Juin 2010
Catégorie(s): Lamentations

Selon l’agence de presse chinoise Xinhua, la dictature émergente d’Ali BONGO ONDIMBA s’inspirant de son modèle chinois, vient d’imposer via l’Agence de régulation de télécommunication (ARTEL) à tous les opérateurs de téléphonie mobile présents au Gabon de cesser de vendre des cartes SIM sans identifier les acquéreurs et procéder à une identification (nom, prénom, pièce d’identité) de tous leurs clients avant la fin juin 2010. Pour quelles raisons ? Il parait dit le pouvoir que de nombreux Gabonais, des journalistes notamment, ont reçu des menaces via le téléphone portable. Les recherches ont souvent été infructueuses, les propriétaires des numéros incriminés étant impossible à être identifiés.

Comme pour toutes ses autres décisions, le pouvoir utilise la force et la contrainte sans aucune discussion. On aurait pu imaginer un vrai débat suivi d’une loi organisant le secteur dans l’intérêt de l’état mais aussi celui des citoyens dont les droits ne sont pas ici défendus par un parlement compétant. C’est comme si nous nous excluons de la rationalité pour la préservation d’intérêts égoïstes. Dommage !

Dans tous les cas, “toute vente de carte Sim, sans identification préalable, doit immédiatement prendre fin, afin de coller aux exigences de sécurité publique”, indique le communiqué du régulateur gabonais des télécommunications, autrement dit le pouvoir gabonais. Les opérateurs doivent “régulariser d’ici fin juin 2010 au plus tard les cartes SIM non renseignées”, poursuit le texte. “Tous les abonnés non signalés devront impérativement être suspendus à la date du 15 juillet 2010”, averti l’ARTEL évoquant une application stricte de la loi gabonaise en matière de sécurité publique.

Il y a déjà quelques mois, les opérateurs de téléphonie mobile avaient créé la panique auprès de leurs clients en les invitant par sms de se présenter dans une agence pour se faire “recenser”. Considérée comme une opération de police, l’action avait tout de même provoqué des longues queues devant les agences de téléphonie mobile à Libreville. Le boom de la téléphonie mobile au Gabon a eu lieu entre 2000 et 2005. Cette affaire juteuse pour ceux qui gouvernent notre pays avec des méthodes d’un autre âge, outre qu’elle a enterré le téléphone fixe, a aussi creusé le budget des ménages. Il est plus onéreux d’utiliser un téléphone portable au Gabon qu’en Occident alors que les niveaux de vie sont incomparables.

De fait, dans le monde occidental, vous devez donner une pièce d’identité quand vous ouvrez une ligne téléphonique. Si le pouvoir gabonais facilitait une politique d’abonnements ou de forfaits, on comprendrait la décision de fliquer tous les utilisateurs du téléphone mobile mais ce dont il s’agit dans cette configuration faite surtout de cartes pré-payés, c’est de l’espionnage des conversations téléphoniques très en vogue au Gabon.

Omar BONGO a commencé sa carrière politique dans les écoutes téléphoniques à Brazzaville au Congo et sous sa présidence, la pratique s’est étendue au Gabon. On écoute tout le monde sans qu’aucune loi ni aucun processus juridique ne viennent réglementer quoi que ce soit. A part cela, tout va bien dans notre Gabon énervant ! Le téléphone coûte excessivement cher, l’espionnage des conversations des Gabonais en dépit de toute rationalité et voilà que « l’émergence à la gabonaise » veut ficher tous les utilisateurs des cartes téléphoniques.

Le plus urgent est pourtant l’amélioration de l’offre car la demande est forte : de l’abonnement, du forfait même bloqué et pourquoi par du gratuit comme dans les pays normaux, voilà ce dont les Gabonais ont besoin ! L’argument sécuritaire cache mal d’autres intentions. Mais ceux qui nous dirigent ne sont pas normaux. Ce sont des fous et des psychopathes en général et tant qu’ils marcheront sur les tapis rouges des pays occidentaux sans que nul ne leur fasse entendre le langage de la raison, ils continueront à nous narguer et nous enfermer dans des prisons à ciel ouvert comme des primates à peine évolués.

Et Dieu sait que le Gabon est une prison (très peu de Gabonais ont un passeport et certains contestataires dont j’en suis, ne sont pas prêts d’avoir leur passeport gabonais ou établi ou renouvelé. Il faudra d’ailleurs que le nouveau système Bongo explique aux Gabonais comment faudra t-il s’y prendre pour avoir une carte SIM alors même que l’acquisition d’une pièce d’identité par un citoyen est du domaine de l’improbable ? Ali BONGO continue de soigner son image à l’extérieur tout en gérant notre pays comme une monarcho-dictature. Il n’est plus à une contradiction près !

Bruno Ben MOUBAMBA de l’UNION NATIONALE

bruno@moubamba.com


SUR LE MÊME SUJET
Gabon : Bruno Ben Moubamba admis à l’UPG
Suite à sa demande d’adhésion à l’Union du Peuple Gabonais (UPG) il y a quelques mois, Bruno Ben Moubamba vient de voir son vœu exaucé par le Conseil exécutif de ce parti réuni le mardi 3 janvier dernier à Libreville. L’ancien candidat indépendant à l’élection présidentielle du 30 août 2009 et ancien vice président de l’ex-Union Nationale (UN) est officiellement et désormais militant de ce grand parti de l’Opposition fondé par le défunt Pierre Mamboundou. A-t-on appris de sources proches de l’UPG. Selon lui, il a été longuement auditionné par les responsables du Conseil exécutif dont il a également reçu des ...
Lire l'article
Dans un entretien accordé récemment au magazine Jeune-Afrique et publié sur son site personnel, Bruno Ben Moubamba (41 ans), candidat malheureux à la présidentielle gabonaise de 2009 et vice-président de l’ex Union-Nationale (UN dissoute), a annoncé officiellement son adhésion au parti du défunt, Pierre Mamboundou, à savoir l’Union du Peuple Gabonais (UPG). « Mon adhésion est acquise. Je serai un membre actif enthousiaste car c’est le dernier grand parti de l’opposition gabonaise. J’ai vécu très douloureusement la dissolution de l’Union nationale [survenue en janvier 2011, NDLR], dont j’étais un des vice-présidents, et j’arrive à l’UPG pour essayer de participer à la ...
Lire l'article
Bruno Ben Moubamba : “Le boycott des législatives au Gabon est contre-productif”
Ancien vice-président de l’Union nationale et ancien candidat à la présidentielle gabonaise, l’opposant Bruno Ben Moubamba vient d’annoncer à 41 ans son adhésion à l’Union du peuple gabonais (UPG), quelques semaines après la mort du fondateur de ce parti, Pierre Mamboundou. Interview. Jeuneafrique.com : Pourquoi avez-vous décidé d’adhérer à l’UPG ? Bruno Ben Moubamba : Mon adhésion est acquise. Je serai un membre actif enthousiaste car c’est le dernier grand parti de l’opposition gabonaise. J’ai vécu très douloureusement la dissolution de l’Union nationale [survenue en janvier 2011, NDLR], dont j’étais un des vice-présidents, et j’arrive à l’UPG pour essayer de participer à ...
Lire l'article
« Ce 15 août 2011, dans une longue interview, j'ai annoncé que je me retirais du "Gouvernement Mba Obame". Je souhaite à toute cette équipe ainsi qu'aux collaborateurs de ce "Gouvernement" un prompt succès et une "bonne chance" mais je n'en suis plus membre. Que Dieu bénisse le Peuple Gabonais ! » ‎ « "J'ai enlevé le corps ... " Que personne ne m'appelle plus "M. le Ministre ! L'Un a été démantelée et ce n'est pas à cause de moi ... Que chacun se pose la question : Pourquoi et comment l'UN a été démantelée ? Je souhaite une bonne chance ...
Lire l'article
D'APRÈS PIERRE PEAN - " AFFAIRES AFRICAINES" Dès 1963, l'Elysée avait détaché le lieu­tenant-colonel Bichelot au cabinet présidentiel de Côte-d'Ivoire pour aider le vieux président ivoirien à suivre l'évolution politique au Nigeria. Quand Ojukwu, quatre ans plus tard, se lançât dans l'aventure sécessionniste qui consistait à séparer la province biafraise du reste du Nigéria, la Françafrique était prête pour un des ses échecs les plus retentissants. Le 27 octobre 1967 — cinq mois après la proclamation de l’indépendance du Biafra par Ojukwu —, l'ambassadeur de France au Gabon, Maurice Delauney, envoya une lettre au lieutenant-colonel Ojukwu pour lui annoncer l'arrivée ...
Lire l'article
Je viens d’être informé indirectement par la Police Judiciaire française, d’être l’objet d’une commission rogatoire et que je devrais bientôt être entendu par un magistrat. Sans doute, comme pour la Lettre Ouverte cherche t-on à verrouiller mon site internet pour restreindre ma liberté d’expression. Une commission rogatoire est un acte par lequel un magistrat de toutes juridictions délègue ses pouvoirs à un autre magistrat de son tribunal ou autre juge d’instruction en France ou à un officier de police judiciaire, pour qu’il exécute à sa place un acte d’instruction. Personne ne me fera taire ! le temps des Ben Barka ...
Lire l'article
Ainsi donc, Monsieur Nicolas Sarkozy, Président de la République Française, vous qui aviez promis en 2007 d’en finir avec la ‘Françafrique’, vous avez choisi de recevoir aujourd’hui Monsieur Ali Bongo Ondimba à l’Elysée. Nous sommes fondés à penser qu’il s’agit d’une erreur politique fondamentale à l’égard de l’Afrique Francophone, tout comme l’a été le fameux discours de Dakar. Cette erreur jette d’autant plus le trouble dans l’opinion gabonaise qu’en juillet dernier, alors que vous étiez justement à Libreville pour les obsèques d’Omar Bongo, vous avez condamné la répression menée par le pouvoir Iranien et avez apporté votre soutien aux manifestants ...
Lire l'article
La précampagne pour les élections présidentielles anticipée du 30 aout 2009 au Gabon bat son plein. C’est l’occasion pour les unités médiatiques, de mettre en place des nouvelles grilles de programmes adaptées à la circonstance. C’est dans cet optique que c’est inscrite la chaine de télévision gabonaise « TéléAfrica », dans le cadre de son émission « Edition Spéciale » présenté par un jeune journaliste du nom de Snélla Ange Pambo. L’invité du Jour, Bruno Ben Moubamba, candidat à l’élection présidentielle anticipée. Mais aussi deux autres invités qui se réclamaient d’être partisans du candidat Ali Bongo Ondimba. Cette configuration, d’après Ben ...
Lire l'article
juillet - Bruno Ben Moubamba qui se présente comme le porte parole des Acteurs libres de la société civile gabonaise, candidat au prochain scrutin présidentiel, est arrivé ce samedi soir à Libreville. Venant de France, Bruno Ben Moubamba a été accueilli par plusieurs membres de la société civile conduits par Marc Ona Essangui, responsable de Publiez ce que vous payez et l'Ong Brainforest . La semaine dernière, au cours d’une conférence de presse à la Chambre de commerce de Libreville, Marc Ona avait indiqué que son regroupement ne présentait pas de candidat sans toutefois empêcher les individus à briguer les suffrages ...
Lire l'article
Acteurs libres de la Société Civile Gabonaise IRIMEP - BP 1421 - 51065 Reims Cedex DECLARATION DE BRUNO BEN-MOUBAMBA, AUTEUR DE LA LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE GABONAISE LE 19 JANVIER AU TROCADERO - PARIS Un accident tragique a coûté la vie à de nombreux militaires français au Gabon et les Acteurs Libres de la Société Civile Gabonaise présentent leurs très sincères condoléances aux familles des victimes. Malheureusement, cette tragédie intervient alors même que le Gabon est dans un état de délabrement économique, social et politique qui a discrédité depuis longtemps tous les protagonistes du jeu politique. En effet, ce ...
Lire l'article
Gabon : Bruno Ben Moubamba admis à l’UPG
Opposition : Bruno Ben Moubamba adhère à l’UPG
Bruno Ben Moubamba : “Le boycott des législatives au Gabon est contre-productif”
Politique : Bruno Ben Moubamba se met à la disposition de la République
Le Gabon et les enfants du Biafra par Bruno Ben MOUBAMBA
France : Bruno Ben MOUBAMBA devant la police judiciaire française ?
France : Déclaration de l’Elysée Par Bruno Ben Moubamba 20 novembre 2009
Gabon: Bruno Ben Moubamba est-il présidentiable?
Gabon: Bruno Ben Moubamba à Libreville dans la perspective de la présidentielle
Déclaration de Bruno Ben Moubamba au Trocadéro à Paris le 19 janvier 2009

Votez cet article (Cliquez les étoiles · 1 = mauvais - 5 = excellent)
1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (2 votes, moyenne 1,50 sur 5)
Loading...

Auteur/Source: · Date: 4 Juin 2010
Catégorie(s): Lamentations
Fil RSS 2.0 · Commentaires/Trackback autorisés

Une Réponse à Ecoutes téléphoniques au Gabon – Le nouveau projet du “Gabon émergent” par Bruno Ben MOUBAMBA

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*