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La majorité républicaine pour l’émergence serait-elle une dynamique à géométrie variable

Auteur/Source: · Date: 11 Juin 2010
Catégorie(s): Politique

(Par Marinette ENGONGA).

Les résultats des élections législatives et sénatoriales partielles qui constituaient un véritable test pour toutes les forces politiques en présence se sont déroulées le dimanche 6 juin dernier sur cinq circonscriptions électorales pour ce qui est des législatives, et sur trois sièges de sénateurs. Les résultats ont été rendus publics dans la soirée de mercredi par le ministre de l’Intérieur, Jean François Ndongou. Une annonce qui a donné vainqueur le Parti Démocratique gabonais (PDG), qui remporte ainsi trois sièges notamment ceux de Mulundu, de Ntoum et de Bendjé, révèle par ailleurs la capacité et le dynamisme de ce regroupement des Partis politiques. Ces mêmes résultats laissent entrevoir que certains candidats de cette famille politique ont mordu la poussière dans d’autres zones en compétition ce qui, assurément, donne l’impression d’une dynamique à géométrie variable.

Ce scrutin législatif et sénatorial partiel qui constituait un véritable test pour les forces politiques en présence, a montré les forces et les faiblesses des différents partis politiques. Si la majorité républicaine a obtenu un succès sans équivoques à Mulundu, à Ntoum et à Bendjé, il n’en est pas de même du siège de Medouneu et du premier siège du deuxième arrondissement de Libreville.

Ainsi, il reste vrai que d’autres membres de cette majorité républicaine pour l’émergence ont mordu la poussière, comme nous le disions, à Medouneu et au premier siège du deuxième arrondissement de la commune de Libreville où les choses semblaient couler de source. Ces zones ont-elles été corsées ? La dynamique de ce regroupement a-t-il fonctionné à géométrie variable ?

En effet, ces élections législatives et sénatoriales partielles se sont déroulées sur cinq circonscriptions électorales : 1er siège du deuxième arrondissement de la commune de Libreville, le premier siège du Komo-Mondah ; le 1er siège de Mulundu ; le département de Bendjé et celui du Haut-Como.

La majorité républicaine s’en tire en remportant trois sièges de députés sur les cinq en jeu, et les trois sièges de sénateurs en compétition. Conformément à l’article 18 de la charte de la majorité républicaine, tous les membres de ce groupement politique qui soutient l’action du nouveau chef de l’Etat, ont l’obligation de s’impliquer à fond dans la bataille pour la conquête des sièges récemment déclarés vacants par la Cour Constitutionnelle.

Dans plusieurs circonscriptions électorales notamment, à Mulundu, Ntoum et Bendjé, la majorité républicaine s’est massivement déployée sur le terrain de façon forte en évitant de laisser la moindre marge de manœuvre aux partis adverses pour séduire politiquement les électeurs.

Tout comme cette même majorité se devait de s’assurer de manière significative des victoires écrasantes, pour porter haut les couleurs de leurs portes flambeaux et demeurer ainsi les fers de lance de ces formations politiques. Toutes les forces vives de la majorité républicaine, à savoir tout ce que celle-ci compte comme partis politiques et associations, ont brillé par une solidarité sans faille, qui a débouché sur les résultats qui ont assuré leurs victoires dans les zones assiégées. Par cette solidarité, les candidats de l’opposition engagés dans la bataille ont subit un ‘’lynchage électoral’’ sans précèdent alors que, selon certains analystes, les candidats de la majorité n’avaient pas spécialement le vent en poupe avant le scrutin et qu’ils allaient à ces élections en victimes expiatoires de l’Union nationale. Mais toutefois, une question taraude tout de même les esprits de bon nombre de compatriotes, qui essaient, tant bien que mal, de comprendre et de justifier les lamentables échecs enregistrés par certains membres de la majorité.

Cette solide alliance qui s’est manifestée par les membres de cette famille politique, ne s’est pas manifestée à certains endroits. On citera notamment le premier siège du deuxième arrondissement de la commune de Libreville où le ticket RPG-PDG, s’est ‘’fait copieusement rosser’’ par l’Union Nationale représentée à ce scrutin par son vice président et non moins membre fondateur, Jean Eyeghe Ndong, et dans le même temps, un autre candidat qui voulait se frotter à André Mba Obame, se faisait lui aussi laminer à Medouneu, même si le taux de participation n’a pas franchi la barre des 30 %.

Face à ces différentes situations observées sur les sièges où l’action de la majorité a porté des fruits visibles, et sur d’autres où son action réelle sur le terrain reste difficilement perceptible, d’aucuns ne sont pas loin de penser qu’ils ont été face à une ‘’dynamique à géométrie variable au sein de la majorité républicaine’’. Ce qui permet, argumentent les tenants de cette thèse, de démasquer, en définitive, les membres de la majorité républicaine qui pratiquent encore la politique de l’Autruche, et donc qui entretiennent la duplicité dans leurs rangs.

Entre vengeance et honneur

Beaucoup d’observateurs de l’activité politique nationale ont estimé que le ticket RPG-PDG aux prises avec Jean Eyeghe Ndong de l’Union Nationale, a été jeté en pâtures par certains membres de majorité républicaine qui avaient été désignées pour les soutenir dans leur conquête de ce siège. Or, leur présence sur le terrain n’a pas toujours été effective. Ce qui laisse croire que ces hiérarques du PDG avaient pour souci de ‘’régler les comptes’’ au leader du RPG qui, en cas de victoire risquait de monter les enchères dans le cadre de cette majorité républicaine puisque ayant réussi à faire plier l’échine à l’éminent membre de l’opposition Jean Eyéghé Ndong.

Tout comme on peut aussi penser que certains d’entre eux ont baissé la garde parce qu’ils ont évalué leurs forces et se sont dit que leur adversaire, quelque soit la manière dont la campagne sera menée, allait remporter le scrutin. D’où leur capitulation qui ne disait pas son nom durant la propagande électorale. Dernier élément à prendre en compte : la défaite du tandem RPG-PDG dans cet arrondissement annonce, peut-être la fin progressive de ces partis dans cette circonscription électorale de la commune de Libreville ; et ceux qui se réclament encore de ces formations politiques le font uniquement par souci de préserver leurs différents mandats électifs.

Si les forces de la majorité républicaine se sont fortement mobilisées et de façon concrète pour battre à plate à couture leur adversaire où le succès a été réalisé, c’est qu’ailleurs cette mobilisation pouvait également se faire et conduire à une victoire certaine de ses candidats. Mais les uns et les autres ont laissé leurs ambitions personnelles prendre le dessus sur l’intérêt supérieur de la majorité.

Le premier siège du deuxième arrondissement de Libreville restait emblématique pour le Parti au pouvoir, pour le RPG et même pour toute la majorité républicaine, ne serait ce que pour relever le défi lancé à eux par l’ancien Premier ministre dissident du PDG Jean Eyeghe Ndong qui, en définitive, sort de cette élection plus que conforté dans sa position d’homme fort de Nkembo et avec lequel il faudra désormais compter. ‘’Je cherche désespérément avec la torche, et même une torche indigène un membre du PDG qui peut me ravir cet arrondissement. Le président Omar Bongo Ondimba, se retournerait dans sa tombe aujourd’hui au triste constat de voir que c’est le RPG qui remorque le PDG dans cette circonscription électorale’’, avait lancé Jean Eyeghe Ndong à l’occasion de l’ouverture de sa campagne pour ces élection.

Poursuivant son propos, le vice-président de l’UN, a déclaré que c’est lui qui maintenait le PDG dans cet arrondissement, c’est pourquoi il a toujours été élu haut la main dans cette zone politique difficile, avant de battre en brèche les arguments selon lesquels il se faisait élire grâce à l’aide du défunt chef d’Etat, Omar Bongo Ondimba.

Pour lui, ces déclarations frisent le mépris car le PDG malgré ses 42 ans d’existence et d’expérience politique et son compagnon le RPG dirigé par Paul Mba Abessole ce vieux briscard du monde politique national qui totalise plus de 30 ans de pratique politique, le parti est loin de ravir ce siège. Cette conjoncture devait être une occasion rêvée pour les ‘’pdgistes’‘ et les ‘’Rpgistes’’ de prouver au vice-président de l’Union Nationale que cette circonscription a toujours été gérée soit par le RPG, soit par le PDG comme l’avait d‘ailleurs affirmé Emmanuel Nzé Békalé, le secrétaire général adjoint du PDG chargé des élections lors du meeting d’ouverture de la campagne.

Les membres de l’équipe affectée pour la conquête du premier siège du deuxième arrondissement de la commune de Libreville en se démobilisant lors de ce scrutin, ont donné raison à Jean Eyeghe Ndong qui n’a eu aucun mal à renverser les deux principaux partis politiques du pays. A travers ces résultats électoraux qui mettent au devant de la scène le vice-président de l’UN, on sera tenté de dire ‘’à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire’’, d’autant que l’homme avait affirmé, quelques jours avant le vote, qu’il abordait cette élection avec sérénité car n’ayant personne en face. Cela explique peut-être la facilité avec laquelle il a terrassé l’attelage RPG-PDG.

Les résultats de ce scrutin test ont donné non seulement l’occasion de tâter le pouls électoral dans cette circonscription politique, mais ils ont aussi permis de mettre à nu le réseau des ‘’ chauves-souris politiques’’ du PDG dans cette zone qui, n’attendent que la fin de leurs mandats électifs pour basculer officiellement dans l’opposition et rejoindre pour ainsi dire leur camp réel. De ce fait, les observateurs notent que cet échec n’est pas celui du RPG mais il est également celui du PDG car ils se sont engagés en binôme à cette élection où chacun des deux mouvements devait apporter au moins cinquante pour cent à ce scrutin. Mais lorsque l’on observe le nombre de voix (426) récoltées par le l’alliance RPG-PDG, on se rend compte que la moisson est maigre.


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