Socialisez

FacebookTwitterRSS

Côte d’Ivoire: L’Onu et la force Licorne ont attaqué les forces pro-Gbagbo

Auteur/Source: · Date: 11 Avr 2011
Catégorie(s): Afrique

Des tirs à l´arme lourde ont repris hier près du palais présidentiel à Abidjan, après l´appel lancé par les avocats d´Alassane Ouattara à « neutraliser » les forces de Laurent Gbagbo.
La mission onusienne en Côte d´Ivoire (Onuci) et la force française Licorne ont confirmé, hier, avoir effectué des tirs « pour neutraliser les armes lourdes » dans les environs du palais et de la résidence de M. Gbagbo, ainsi que dans plusieurs camps militaires. Selon une source proche de l´opération, les hélicoptères de l´Onuci et de Licorne poursuivaient leurs tirs en fin d’après-midi.

« Au cours des trois, quatre derniers jours, on a constaté une utilisation de ces armes lourdes contre les populations civiles et les Casques bleus. Les tirs contre le siège de l´Onuci ont continué, d´où la nécessité de réagir pour protéger les populations civiles conformément à notre mandat », a déclaré le porte-parole Hamadoun Touré.

Samedi, le Golf Hôtel, proche de Cocody où M. Ouattara et son gouvernement sont reclus depuis le début de la crise post-électorale il y a plus de quatre mois, a été la cible de tirs, notamment de mortiers. Des civils fuyaient hier cette zone, où le calme était pourtant revenu selon des témoignages. « C´était terrible, si tu as entendu ça tu ne peux rester ici », racontait une habitante.

Le porte-parole de M. Gbagbo, Ahoua Don Mello, avait vivement démenti toute responsabilité dans cette « attaque imaginaire », tout en ajoutant que « le président Gbagbo appelle à la résistance contre les bombardements et les agissements de l´armée française en Côte d´Ivoire, car en définitive c´est l´armée française qui nous attaque ».

Des « négociations » pour se renforcer
Les avocats français de M. Ouattara, Jean-Paul Benoit et Jean-Pierre Mignard, ont publié, hier à Paris, un texte exhortant l´Onu et la France à « éliminer sans délai les armes lourdes, neutraliser les miliciens à la solde de Gbagbo, qui constituent une force d´occupation illégale, et remettre à la justice le candidat battu ». Pour ces avocats, une telle intervention « est l´esprit et la lettre de la résolution 1975 du Conseil de sécurité » du 25 mars, qui appelle notamment à utiliser « toutes les mesures nécessaires » pour protéger les civils et empêcher l´utilisation d´armes lourdes contre les populations civiles.

La France, dont la force militaire Licorne tient l´aéroport d´Abidjan, dans le sud de la ville, et l´Onu ont toujours assuré qu´elles n´avaient pas pour mission de renverser M. Ggbabo.

L´Onuci avait averti vendredi que les forces loyales au président sortant, qui refuse de reconnaître les résultats certifiés par l´Onu donnant son rival vainqueur de la présidentielle, avaient profité d´une accalmie pour « renforcer leurs positions ». Le département d´État américain a également jugé que « les tentatives de négociation cette semaine de la part de Laurent Gbagbo n´étaient rien d´autre qu´une ruse pour se regrouper et réarmer ».

Celles d´Alassane Ouattara essaient de sécuriser le reste de la capitale économique, dont la population, au début des combats le 31 mars, était évaluée à quatre millions d´habitants et qui est au bord d´une catastrophe humanitaire.

Ni eau, ni électricité
L´eau et l´électricité sont coupées dans certains quartiers, les vivres manquent, les hôpitaux sont débordés et des cadavres sont abandonnés dans les rues, alors que des quartiers entiers sont livrés aux pillages.

La force Licorne, dont les effectifs ont été portés à environ 1650 hommes, poursuit avec difficulté sa mission de sécurisation et de regroupement des étrangers. Elle ne peut accéder à certains quartiers et est régulièrement cible de tirs de combattants du camp Gbagbo.

L´organisation de défense des droits de l´homme Human Rights Watch a accusé, samedi, les forces des deux camps d´avoir commis des massacres dans l´ouest ivoirien, zone connue pour être régulièrement le théâtre de violences ethniques, affirmant détenir de nouvelles preuves de ces atrocités, déjà dénoncées par l´Onu et des ONG.

Des tirs à l´arme lourde ont repris dimanche près du palais présidentiel dans Abidjan, après l´appel lancé par les avocats d´Alassane Ouattara, le président reconnu par la communauté internationale, demandant à l´ONU et à Paris de «neutraliser» les forces de Laurent Gbagbo.

«Ca a commencé vers 12H30 (locales et GMT) dans notre zone et ça a repris quelques minutes vers 14H00. On a entendu de fortes détonations d´armes lourdes et des armes automatiques. On ne sait pas ce qui se passe,» a déclaré une habitante du quartier du Plateau (centre), où se trouve le palais.

«Il y a eu des tirs sporadiques ces derniers jours mais cette fois c´est beaucoup plus fort», a indiqué un autre habitant.

Les tirs, dont on ignorait dans l´immédiat l´origine, ont été entendus jusque dans le quartier de Cocody (nord), où se trouve la résidence où est retranché Laurent Gbagbo et où aucun combat n´a été signalé dimanche.

Le Plateau et Cocody sont largement contrôlés par les forces fidèles à Laurent Gbagbo, qui s´y battent avec acharnement contre celles d´Alassane Ouattara.

Samedi, le Golf Hôtel, proche de Cocody où M. Outtara et son gouvernement sont reclus depuis le début de la crise post-électorale il y a plus de quatre mois, a été la cible de tirs, notamment de mortiers.

Des civils fuyaient dimanche la zone, où le calme était revenu selon des témoignages. «C´était terrible, si tu as entendu ça tu ne peux rester ici,» racontait une habitante.

Le porte-parole de M. Gbagbo, Ahoua Don Mello, avait vivement démenti toute responsabilité dans cette «attaque imaginaire», tout en ajoutant que «le président Gbagbo appelle à la résistance contre les bombardements et les agissements de l´armée française en Côte d´Ivoire, car en définitive c´est l´armée française qui nous attaque».

Les avocats français de M. Ouattara, Jean-Paul Benoit et Jean-Pierre Mignard, ont publié dimanche à Paris un texte exhortant l´ONU et la France à «éliminer sans délai les armes lourdes, neutraliser les miliciens à la solde de Gbagbo qui constituent une force d´occupation illégale, et remettre à la justice le candidat battu».

Le texte, transmis à la présidence française et à l´ONU, a été écrit à leur initiative, mais «avec l´accord de M. Ouattara» auquel il a été soumis, a précisé à l´AFP Me Benoit.

Pour les avocats, une telle intervention «est l´esprit et la lettre de la résolution 1975 du Conseil de sécurité» du 25 mars, qui appelle notamment à utiliser «toutes les mesures nécessaires» pour protéger les civils et empêcher l´utilisation d´armes lourdes contre les populations civiles.

La France, dont la force militaire Licorne tient l´aéroport d´Abidjan, dans le sud de la ville, et l´ONU ont toujours assuré qu´elles n´avaient pas pour mission de renverser M. Ggbabo.

L´Onuci avait averti vendredi que les forces loyales au président sortant, qui refuse de reconnaître les résultats certifiés par l´ONU donnant son rival vainqueur de la présidentielle, avaient profité d´une accalmie pour «renforcer leurs positions».

Le département d´Etat américain a également jugé samedi que «les tentatives de négociation cette semaine de la part de Laurent Gbagbo n´étaient rien d´autre qu´une ruse pour se regrouper et réarmer».

Celles d´Alassane Ouattarra essaient de sécuriser le reste de la capitale économique, dont la population au début des combats le 31 mars était évaluée à quatre millions d´habitants et qui est au bord d´une catastrophe humanitaire.

L´eau et l´électricité sont coupées dans certains quartiers, les vivres manquent, les hôpitaux sont débordés et des cadavres sont abandonnés dans les rues, alors que des quartiers entiers sont plongés dans l´anarchie et livrés aux pillages.

La force Licorne, dont les effectifs ont été portés à environ 1.650 hommes, poursuit avec difficulté sa mission de sécurisation et regroupement des étrangers. Elle ne peut accéder à certains quartiers et est régulièrement cible de tirs de combattants du camp Gbagbo.

L´organisation de défense des droits de l´homme Human Rights Watch a accusé samedi les forces des deux camps d´avoir commis des massacres dans l´Ouest ivoirien, zone connue pour être régulièrement le théâtre de violences ethniques, affirmant détenir de nouvelles preuves de ces atrocités déjà dénoncées par l´ONU et des ONG.

Les forces loyales à Alassane Ouattara y ont tué ou violé des centaines de civils, ciblant notamment ceux de l´ethnie guéré, réputée pro-Gbagbo, et brûlé des villages, fin mars, a affirmé HRW.

L´ONG affirme aussi avoir des preuves d´atrocités commises par les forces de Laurent Gbagbo, dont un massacre à Bloléquin le 28 mars de plus de cent hommes, femmes et enfants originaires du nord de la Côte d´Ivoire et de pays voisins. Le 29, dix autres de même origine ont été tués à Guiglo et huit Togolais dans un village près de Bloléquin, selon HRW.


SUR LE MÊME SUJET
Des leaders de la galaxie patriotique (jeunesse pro-Gbagbo) ont lancé mardi à Abidjan un appel à la réconciliation et au respect des nouvelles autorités ivoiriennes. Lors d'un meeting à Yopougon (quartier pro-Gbagbo), ceux-ci ont demandé à leurs camarades de cesser définitivement les violences et ont exhorté les Ivoiriens au pardon. "Il est temps de tourner la page. Ce qui est passé est passé. Le sang a trop coulé et nous devons nous pardonner les uns les autres", a plaidé le chef d'une milice pro-Gbagbo, Maguy le Tocard. "Le nouveau président de la République est Alassane Ouattara. C'est un homme tolérant et nous demandons ...
Lire l'article
Côte d’Ivoire : les pro-Gbagbo font de la résistance
Deux semaines après l’arrestation du président sortant, la situation est toujours tendue à Abidjan par Victor Guilbert Des tirs à l’arme lourde ont été entendus toute la journée de lundi dans le quartier de Yopougon, à l’ouest d’Abidjan. Ils contrarient les projets du nouveau président ivoirien, Alassane Ouattara, qui s’est engagé sur les chantiers de la relance économique et de la réconciliation. Le nouveau pouvoir d’Alassane Ouattara n’est toujours pas parvenu à faire taire les armes à Abidjan. C’est pourtant la priorité affichée de toutes parts par le président ivoirien et les généraux. Des tirs à l’arme ...
Lire l'article
Des "enquêtes préliminaires" ont été ouvertes contre le président ivoirien déchu Laurent Gbagbo et ses proches, a annoncé mardi le gouvernement du nouveau chef d'Etat Alassane Ouattara sur la télévision ivoirienne TCI. "Concernant les personnes capturées depuis le 11 avril (...), l'ancien chef d'Etat, son épouse et une soixantaine de personnes de son clan ont été assignées en résidence surveillée à Abidjan et dans d'autres villes", a déclaré le porte-parole Patrick Achi dans son compte-rendu du conseil des ministres. "Des procédures d'enquêtes préliminaires sont en cours pour les crimes et délits commis par Laurent Gbagbo et son clan", a-t-il ajouté. Laurent Gbagbo, son ...
Lire l'article
Côte d’Ivoire: Simone Gbagbo en résidence surveillée dans le nord-ouest
Simone Gbagbo, épouse du président ivoirien déchu Laurent Gbagbo, retenue depuis le 11 avril au QG du chef de l'Etat Alassane Ouattara à Abidjan, a été placée en résidence surveillée dans le nord-ouest du pays, a indiqué samedi le ministre de la Justice. Mme Gbagbo "est partie à Odienné, en résidence surveillée, hier (vendredi), très tôt le matin", a déclaré à l'AFP Jeannot Ahoussou Kouadio. L'ancienne "dame de fer" et pasionaria du régime défait avait été arrêtée avec son mari et une centaine d'autres personnes à la résidence présidentielle à Abidjan, après une offensive des forces du nouveau chef d'Etat Alassane Ouattara, ...
Lire l'article
La situation militaire semblait s'enliser samedi à Abidjan, où les partisans de Laurent Gbagbo faisaient plus que résister. Des hélicoptères français ont par ailleurs été la cible de tirs lors d'une mission d'évacuation. Selon le commandant Frédéric Daguillon, porte-parole de la force française Licorne, aucun soldat n'a été blessé et les équipages des hélicoptères ont riposté dans la nuit de vendredi à samedi, détruisant au moins un véhicule blindé. Cette mission d'évacuation de diplomates a été annulée, a ajouté le commandant Daguillon. Vendredi soir, c'est la résidence de l'ambassadeur de France à Abidjan qui a été frappée par deux obus de ...
Lire l'article
Dans les rues d'Abidjan, les forces de Laurent Gbagbo auraient regagné du terrain ce vendredi soir 8 avril 2011. Selon Alain Le Roy, chargé des opérations de maintien de la paix des Nations unies, les forces loyales au chef de l'Etat sortant contrôlent désormais les quartiers du Plateau et de Cocody et disposent toujours d'un arsenal militaire avec chars et armes lourdes. CLIQUER POUR VOIR LE PLAN D'ABIDJAN La guerre est une affaire incertaine où les promesses de victoire d’un jour se retrouvent souvent démenties le lendemain. Jeudi soir, Alassane Ouattara annonçait qu’un blocus allait être imposé autour de la résidence présidentielle. ...
Lire l'article
Un partisan de Alassane Ouattara tient un pistolet mitrailleur le 9 avril 2011 à Abidjan. Pour la première fois, le Golf Hôtel d'Abidjan, le quartier général du président élu et reconnu par la communauté internationale, Alassane Ouattara, a été attaqué par les hommes du président sortant Laurent Gbagbo. La guérilla urbaine ne fait que commencer. Menée après une journée relativement calme à Abidjan, ces tirs contre le Golf Hôtel sont les premiers visant directement l'hôtel où sont retranchés M. Ouattara et son gouvernement depuis le début de la crise post-électorale ivoirienne, il y a plus de quatre mois. "Nous sommes attaqués à ...
Lire l'article
Côte d’Ivoire: assaut final contre le camp Gbagbo?
Abidjan résonne ce mardi matin de tirs à l'arme lourde, où les forces pro-Ouattara affrontent celles de son rival Laurent Gbagbo, après des frappes de l'ONU et de la France. Des tirs à l'arme lourde étaient entendus mardi matin dans Abidjan, où les forces du président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara affrontent celles de son rival Laurent Gbagbo, après des frappes de l'ONU et de la France. Les tirs étaient entendus depuis le quartier du Plateau, où se situe le palais présidentiel. Ils interviennent au deuxième jour d'une offensive des combattants pro-Ouattara contre les ...
Lire l'article
Côte d’Ivoire : l’assaut final contre Gbagbo “ne saurait tarder”
Les tirs à l'arme lourde ont repris samedi matin à Abidjan, alors que les militaires pro-Gbagbo ont appelé à la mobilisation des troupes. Les tirs d'armes lourdes ont repris samedi 2 avril au matin à Abidjan, autour des derniers bastions tenus par les combattants fidèles à Laurent Gbagbo, rapportent des habitants et des journalistes de l'AFP. La bataille avait fait rage vendredi toute la journée dans la capitale économique ivoirienne. Plusieurs fronts A Cocody, au nord d'Abidjan, "on entend des tirs irréguliers, des coups sourds d'armes lourdes et des rafales d'armes automatiques", témoigne un résident. Les affrontements parmi les plus intenses se déroulaient ...
Lire l'article
Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a estimé samedi que la force des Nations unies en Côte d'Ivoire "devrait jouer son rôle plus efficacement", rappelant que son mandat "permet d'utiliser la force", alors que les affrontements se multiplient dans le pays. Depuis mi-février, les affrontements se multiplient à Abidjan entre insurgés pro-Alassane Ouattara et forces fidèles au président sortant Laurent Gbagbo, qui refuse de lui céder le pouvoir, faisant craindre une guerre civile. Les civils sont les premières victimes, et l'ONU a accusé les forces du camp Gbagbo d'avoir tué jeudi de 25 à 30 d'entre eux, évoquant un possible ...
Lire l'article
Côte d’Ivoire : des leaders pro-Gbagbo appellent à la réconciliation
Côte d’Ivoire : les pro-Gbagbo font de la résistance
Côte d’Ivoire: “enquêtes préliminaires” contre Laurent Gbagbo et ses proches
Côte d’Ivoire: Simone Gbagbo en résidence surveillée dans le nord-ouest
Côte d’Ivoire: les forces pro-Gbagbo résistent à Abidjan
Côte d’Ivoire : les troupes de Laurent Gbagbo ont regagné du terrain à Abidjan
Côte d’Ivoire : le camp Gbagbo a attaqué le Golf hôtel
Côte d’Ivoire: assaut final contre le camp Gbagbo?
Côte d’Ivoire : l’assaut final contre Gbagbo “ne saurait tarder”
Côte d’Ivoire: la force de l’ONU doit jouer son rôle plus efficacement

Votez cet article (Cliquez les étoiles · 1 = mauvais - 5 = excellent)
1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (Aucun vote pour le moment)
Loading...

Auteur/Source: · Date: 11 Avr 2011
Catégorie(s): Afrique
Fil RSS 2.0 · Commentaires/Trackback autorisés

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*