Gabon : Liberté provisoire pour l’ami d’Ali Bongo
Jimmy Ondo, rock star gabonaise de la fin des années 70 connue pour être un ancien acolyte d’Ali Bongo, est à nouveau poursuivi par la justice au sujet de l’assassinat, en 1998, d’un membre du Peace Corps, Karen Phillips, dont le dossier vient d’être rouvert. Ayant été entendu le 21 mars dernier, il bénéficie de la liberté provisoire.
Ami d’adolescence du président Ali Bongo, le musicien Jimmy Hubert Ondo a été mis aux arrêts le 2 février 2011 sur ordre du tribunal de première instance d’Oyem en vue de la réouverture d’un procès datant de 1998 alors qu’il était accusé, avec deux autres personnes, de l’assassinat de Karen Phillips, une américaine du Corps de la paix. Transféré à la prison de Libreville le 22 février dernier et présenté au parquet le 21 mars, Jimmy Ondo et ses co-accusés ont nié en bloc les faits qui leur sont reprochés, rappelant que le procès de 1998 avait conclu à une absence de preuves.
Semblant sortir directement du feuilleton “Miami Vice”, Hubert Ondo est une ancienne rock star gabonaise. Caricature de James Brown rebaptisé du prénom de Jimi Hendrix, il a marqué les esprits à la fin des années 70 en sortant quelques disques et en donnant quelques concerts avec Ali Bongo, alors adolescent. Petit frère de l’ancien diplomate et ancien ministre, Bonjean Ondo, Jimmy avait vécu en Allemagne, en Israël, au Danemark et a étudié à l’école internationale de New York pendant quatre ans. Il prétend avoir été le petit ami de Donna Summer quand elle a enregistré “Love to Love You, Baby”. Il est le suspect numéro au sujet de l’assassinat de Karen Phillips.
Petit rappel des faits
Membre du Corps de la paix, célibataire, Karen Phillips, 37 ans alors, participait à un projet du Peace Corps pour aider les agriculteurs à commercialiser leurs produits. Elle occupait une partie de son temps libre à enseigner l’anglais aux écoliers. Le 17 décembre 1998 au matin, une jeune fille découvre son corps dans les mauvaises herbes à environ 100 mètres de son domicile. Elle avait été poignardée dans les yeux et a été laissée nue, serrant ses sous-vêtements.
Quelques jours après l’assassinat, la police gabonaise avait arrêté un certain nombre de personnes parmi lesquels un certain Thierry Ndoutoume Nzué dit “Rambo” qui avait déclaré avoir commis le crime. Plus tard, il affirmera avoir fait cet aveu parce qu’il était violement molesté par la police. Il a avait nié avoir participé à l’assassinat mais avait affirmé qu’il n’était pas loin du lieu où Karen Phillips avait été enlevée. Il avait affirmé avoir vu Jimmy Ondo et son cousin, Jean-Clément Mintsa, forcer la dame à monter dans une voiture. Jean-Clément Mintsa et Thierry Ntoutoume Nzué vont donc être inculpés comme complices.
Richard Phillips, père de la victime, qui vivait aux USA, a entrepris des démarches en vue de pousser le FBI à s’impliquer dans cette affaire. Il a alors écrit au président Clinton, au Département d’Etat et au FBI et a fini par obtenir l’implication de l’Etat américain dans l’enquête qui allait suivre. Mais, pour suivre ce dossier, le Corps de la paix a engagé Me Zassi Mikala, un avocat qui avait déjà défendu Jimmy Ondo, avec succès, en 1983 alors qu’il était accusé d’avoir tué son beau-frère, de nationalité française.
Tests d’ADN et reprise du procès
Des traces de sang ayant été trouvées sur le tapis de la voiture de Jimmy Ondo. Des échantillons d’ADN prélevés sur les suspects ont été comparés aux fluides trouvés dans le corps de la victime et au sang trouvé sur le tapis du véhicule. Le 9 mars 2000, l’avocat gabonais engagé par le Corps de la Paix annonce que les résultats du test ADN de suspects ont disparu. Ils seront récupérés environ un mois plus tard. Le 24 juin 2000, le jury acquitte Ondo, Mintsa et Ndoutoume Nzué. Ils sont libérés de prison.
Croyant sans doute à un procès bâclé, la famille Phillips a rouvert le dossier et changé d’avocat. Jimmy Ondo et ses co-accusés ont fermement nié les faits qui leurs sont reprochés, lors de l’ouverture du procès le 21 mars 2011. Le nouvel avocat de la famille Phillips, Me Mayila, a requis une poursuite d’enquête. Sur cette base, l’avocat de la Rock star gabonaise a sollicité la liberté provisoire, non sans rappeler au tribunal que son client est issu d’une «grande famille», qu’il a des «frères généraux» et qu’il est par ailleurs «conseiller du chef de l’Etat».
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