Affaire Bourgi : les doutes de Claude Guéant
Par Charles Jaigu
Selon le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy a bien évoqué avec l’avocat la question du financement d’hommes politiques par des fonds africains.
Interrogé lors du «Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI», Claude Guéant a confirmé dimanche que l’avocat Robert Bourgi avait évoqué avec Nicolas Sarkozy, «en termes très généraux», la question du financement d’hommes politiques français par des fonds africains. «Je crois que Robert Bourgi a effectivement évoqué en termes très généraux des financements. Je ne pense pas qu’il soit jamais descendu dans ce luxe de détails qu’il a fournis aujourd’hui», a déclaré Claude Guéant en réaction à l’interview accordée par l’homme d’affaires au Journal du dimanche.
Le ministre de l’Intérieur s’est empressé de préciser que Nicolas Sarkozy est en dehors des accusations de Robert Bourgi: «J’ai noté qu’il précisait qu’avec Nicolas Sarkozy il n’était pas question de ces pratiques. Mais je ne sais pas si elles avaient vraiment lieu avant. Une chose est d’en parler. Une autre chose est la vérité», a-t-il ajouté.
«Plus de prière dans la rue»
Il a aussi été interrogé sur le cas Alexandre Djouhri, un autre homme d’affaires dont le rôle d’intermédiaire dans plusieurs affaires défraye la chronique. «Je connais Alexandre Djouhri, sous un aspect de relation amicale, c’est quelqu’un dont le commerce est agréable, qui connaît bien les affaires du monde, mais ça ne va pas plus loin», a répondu Claude Guéant, en soulignant que le rôle clé qu’on lui prête dans certaines affaires – comme la libération des infirmières bulgares – «est faux».
Claude Guéant s’est par ailleurs de nouveau dressé contre l’idée d’une augmentation de l’insécurité. «Le nombre des patrouilles pédestres en France a augmenté de 50%» depuis le début du quinquennat, a-t-il notamment souligné. Mais il a surtout donné un coup de semonce sur la délinquance roumaine: «Ça suffit, il faut qu’elle recule!», s’est-il exclamé en rappelant qu’elle représentait 2% de la délinquance en France. Il a également rappelé que l’Observatoire de la délinquance devait rendre une étude sur le lien entre immigration et délinquance. Claude Guéant a solennellement annoncé qu’«il n’y aura plus de prière dans la rue» dès «le 16 septembre». «La religion n’a pas à s’exprimer dans l’espace public. Si d’aventure il y a des récalcitrants, nous y mettrons fin», a-t-il prévenu, soulignant sa détermination.
Claude Guéant a aussi été interrogé sur la collecte des numéros de téléphone des contacts d’un journaliste du Monde. «La justice dira le droit, moi je ne le ferai pas», a tranché le ministre de l’Intérieur, à propos de faits intervenus avant sa prise de fonction. «Je n’ai pas donné d’instruction dans cette affaire, et j’en ai tout ignoré», a conclu Guéant. Enfin ce fidèle de Nicolas Sarkozy a souhaité que celui-ci se représente, car, «en ces temps chahutés, il faut quelqu’un qui tienne la barre».
SUR LE MÊME SUJET
Selon un proche de l'ancien président du Gabon, ce dernier aurait financé la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.
Bis repetita. Le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 est à nouveau visé. Dans un livre à paraître jeudi, Le scandale des biens mal acquis (éd. La Découverte), Mike Jocktane, ancien conseiller personnel et directeur adjoint du cabinet d'Omar Bongo affirme que l'ancien président gabonais a financé la campagne présidentielle de l'actuel chef de l'État français. Dans l'ouvrage, signé des journalistes Xavier Harel et Thomas Hofnung, Mike Jocktane contredit les mots de Robert Bourgi. En septembre, l'avocat franco-libanais ...
Lire l'article
Le parquet de Paris a choisi de ne pas poursuivre les investigations sur les éventuelles remises de mallettes de billets à Jacques Chirac et Dominique de Villepin.
Le parquet de Paris a tranché: faute de preuves, pas d'enquête sur d'éventuelles mallettes de billets remises à Jacques Chirac et Dominique de Villepin.
L'enquête préliminaire ouverte après les accusations de l'ex-conseiller officieux de l'Elysée Robert Bourgi sur la remise de fonds africains occultes à Jacques Chirac et Dominique de Villepin a été classée sans suite, a-t-on appris ce mercredi auprès du parquet de Paris.
Dans une retentissante interview au JDD le ...
Lire l'article
Nouvelle confession gênante pour Le Pen dans l'affaire des mallettes : l'ancien Premier ministre gabonais Jean Eyeghe Ndong affirme avoir clairement remis de l'argent à l'ex-leader du FN, confirmant ainsi les déclarations de Robert Bourgi.
Jean-Marie Le Pen dément fermement. Pourtant, les accusations portées à son encontre par Robert Bourgi viennent d'être confirmées par l'ancien Premier ministre gabonais Jean Eyeghe Ndong (de 2006 à 2009). Ce dernier a en tout cas déclaré lors d'un entretien à la radio RFI que l'envoi de « valises d'argent » était d'usage entre l'ex-président Omar Bongo et « certaines autorités françaises ».
L'ancien leader nationaliste affirme ...
Lire l'article
C'est dans les locaux de la brigade financière de la police parisienne que l'avocat sera entendu. Cet ex-conseiller de l'Élysée met en cause Jacques Chirac, Dominique de Villepin et Jean-Marie Le Pen dans une affaire de financements provenant de dirigeants africains.
L'avocat Robert Bourgi accuse Chirac, Villepin et Le Pen de financements occultes, les fameuses "mallettes" SIPA/BERNARD BISSON
Celui qui accuse Jacques Chirac et Dominique de Villepin ainsi que Jean-Marie Le Pen d'avoir reçu des fonds occultes provenant de dirigeants africains sera entendu jeudi. Cet homme, c'est l'avocat Robert Bourgi. Ce conseiller de l'ombre de l'Elysée pour les affaires africaines a affirmé ...
Lire l'article
Suite aux déclarations de Me Robert Bourgi dans la presse, le parquet de Paris a décidé d'ouvrir une enquête préliminaire. Selon l'avocat, six chefs d'État Africains auraient financé de manière occulte plusieurs présidents et hommes politiques français, dont Jacques Chirac, Dominique de Villepin et Jean-Marie Le Pen. Des allégations qui ont suscité l'indignation de l'opposition congolaise, le nom de Denis Sassou Nguesso étant cité par Robert Bourgi.
« Par mon intermédiaire, et dans son bureau, cinq chefs d'État africains -Abdoulaye Wade (Sénégal), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Laurent Gbagbo (Côte d'Ivoire), Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville) et, bien sûr, Omar Bongo (Gabon) ...
Lire l'article
Les accusations de Robert Bourgi sur le financement des campagnes électorales françaises par les chefs d'Etat du continent provoquent la colère de l'opinion publique africaine.
«Faux» et «archi-faux»! Les autorités sénégalaises ont été les premières à régir aux accusations fracassantes de Robert Bourgi dans l’affaire «des valises de billets». Comme cinq autres chefs d'Etat africains, le président sénégalais Abdoulaye Wade et son fils Karim ont été mis en cause dans le financement occulte de la campagne de l'ancien président français Jacques Chirac en 2002. Karim Wade qui, selon Bourgi, a remis 500 millions F.CFA (762 millions d'euros) à Villepin, a ...
Lire l'article
Après Jacques Chirac et Dominique de Villepin, c’est désormais Jean-Marie Le Pen qui est visé par l'avocat franco-libanais Robert Bourgi. Ce dernier l'accuse d'avoir financé sa campagne présidentielle de 1988 en partie avec des fonds du président gabonais, feu Omar Bongo. L'ancien leader du Front national dément catégoriquement.
En véritable tonton flingueur de la politique française, Robert Bourgi continue d’aligner ses « révélations » sur la Françafrique. Et ses victimes. Après avoir mis en cause, dans une interview au Journal du Dimanche du 11 septembre, Jacques Chirac et Dominique de Villepin, Robert Bourgi a affirmé lundi soir sur BFM TV que ...
Lire l'article
Entendu hier par la justice, le secrétaire général de l’Élysée affirme que l’affaire du casino relève d’une procédure normale.
Claude Guéant affirme avoir agi sur « instruction » du ministre en soulignant qu’il s’agit d’une procédure tout à fait normale. Entendu hier par la Cour de justice de la République (CJR) dans l’affaire du casino d’Annemasse, l’un des trois dossiers dans lesquels est jugé Charles Pasqua (voir édition du 20 avril 2010), le secrétaire général de l’Élysée a semblé innocenter celui qui occupait le fauteuil de ministre de l’Intérieur entre 1993 et 1995.
Alors directeur adjoint du cabinet de Charles Pasqua, Claude ...
Lire l'article
Il a jeté un coup d'oeil discret sur son portable et, après mille excuses, a décroché : "Ali ! Oui, bien sûr, Ali !" C'est Ali Bongo, le nouveau président du Gabon, qui appelle. Claude Guéant s'est éloigné de quelques pas. Sous les dorures de l'Elysée, il se tient bien droit dans cet uniforme intemporel des technocrates – chemise blanche, pull bordeaux, pantalon de flanelle grise et veste de jersey marine – qui contraste tant avec le chic américain des "Sarko boys". Une légère rougeur aux joues. Un ton affable et courtois et cette façon de dire " Ali " ...
Lire l'article
L'Economie française dépend de ses possessions dans les ex-colonies. Mettre fin aux relations françafricaine c'est plonger la France dans la recession économique. De Air France à Areva , en passant par Total, Bolloré... l'économie française est pour plus de la moitié dépendante de l'Afrique francophone. Le gabon en est un exemple frappant où les hommes politiques français au pouvoir sont obligés d'aller pour faire allégeance et permettre une continuation du pillage des matiers premieres gabonaise (Petrole, bois...). Toute autorité française remettant en cause ce rapport inégalitaire entre la France et le gabon, est tout bonnement ecarté. Jean-Marie Bockel vient d'en ...
Lire l'article
AFFAIRE BOURGI: Bongo aurait financé la campagne de Sarkozy
Affaire Bourgi: pas d’enquête visant Chirac et Villepin
Affaire Bourgi : Le Pen incriminé par l’ex-premier ministre du Gabon
Affaire des mallettes : Bourgi sera auditionné jeudi
Affaire Bourgi : ouverture d’une enquête préliminaire, tollé dans l’opposition congolaise
Affaire Bourgi: la colère noire des Africains
Affaire Bourgi : Le Pen financé par Omar Bongo ?
Claude Guéant innocente Pasqua
Claude Guéant, le vice-président
Claude Guéant et Alain Joyandet à Libreville pour que le système de pillage puisse continuer sans heurts
Votez cet article (Cliquez les étoiles · 1 = mauvais - 5 = excellent)

Loading...