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Gabon : Succession de versions au sujet de l’agression de Michaël Moussa

Auteur/Source: · Date: 14 Déc 2011
Catégorie(s): Diaspora,Diplomatie,Politique

Suite à l’agression, le 9 décembre dernier, de Michaël Moussa Adamou, ambassadeur du Gabon aux États-Unis d’Amérique, plusieurs versions fusent ici et là qui visent à clarifier les faits relatés par les médias locaux. Si celles-ci divergent au sujet des coups donnés par l’agresseur, une vérité doit faire l’unanimité : l’acte est répréhensible et grave. Le présumé coupable, qui ne serait pas un neveu de Mba Obame, devait être entendu par la justice américaine ce mercredi 14 décembre.

L’ambassadeur du Gabon aux États-Unis d’Amérique, Michaël Moussa Adamou, a été agressé par des compatriotes gabonais à la chancellerie le 9 décembre dernier, selon la version officielle. Les différentes versions parlent de six manifestants alors que le communiqué du gouvernement gabonais cite nommément Franck Joctane, Alan Ambamani, André Bouassa et Léon Obame.

Des sources concordantes, jointes au téléphone depuis les USA, ont assuré à la rédaction de Gaboneco qu’une dispute s’est déclenchée, entre des manifestants gabonais et l’ambassadeur aux Etats-Unis. Précisant que l’un de ces manifestants, neveu supposé d’André Mba Obame, accusé depuis un moment d’avoir voulu incendier le siège de l’ambassade, a eu une altercation verbale avec l’ambassadeur. Le diplomate, selon les mêmes sources, se serait écroulé d’un malaise. Ce que confirment d’autres sources qui indiquent une vive tension sans rapport physique. L’ambassadeur aurait reculé face à l’avancée vers lui de Léon Obame et serait tombé du fait d’un faux pas. Il se serait blessé en heurtant un vélo. Une ambulance a été appelée par acquis de conscience et le diplomate qui n’a pas été interné, n’a pas tardé à revenir à l’ambassade où de nombreux Gabonais étaient encore présents.

Selon le quotidien “Gabon matin”, qui assure avoir eu un entretien téléphonique avec la victime, au terme d’une audience avec un ancien ambassadeur des Etats-Unis en nouvelle Zélande devenu homme d’affaires, le chef de la mission diplomatique du Gabon aux USA a raccompagné son hôte jusqu’au parking de l’ambassade du Gabon à Washington. C’est en voulant regagner son bureau qu’il a été apostrophé et agressé par l’un des manifestants qui réclamaient la mise en place de la biométrie lors des élections du 17 décembre 2011.

Le site Internet Koaci.com qui assure s’appuyer sur un «rapport de l’arrestation», relate que Léon Obame qui criait à travers un mégaphone, manifestait avec six autres personnes devant l’ambassade du Gabon, le 9 décembre dernier. Il a asséné un coup de poing au diplomate qui était sorti de l’immeuble abritant l’Ambassade, avant de le jeter à terre, «selon les documents tenant lieu d’accusation», soutient Koaci.com qui signale également le heurt d’un vélo avant de préciser que «l’ambassadeur a subi une coupure sanglante sur le pont de son nez et un gonflement de la joue gauche». L’agresseur qui a finalement été arrêté a crié, de l’arrière d’une voiture de police dans laquelle il a été embarqué, «il m’a insulté. C’est pourquoi je l’ai frappé», rapporte le site Internet qui cite une source policière.

A Libreville, cet événement a suscité une réaction en chaine, marquée par diverses déclarations. Notamment du Premier ministre, de quelques membres de son gouvernement et de leaders de partis politiques de la majorité républicaine. Le communiqué du gouvernement précise d’ailleurs que Léon Obame (45 ans) est le neveu de l’opposant André Mba Obame. Ce que rectifie un proche de Mba Obame : «Il s’agit d’une simple homonymie, même si Léon Obame et André Mba Obame sont du même Canton. Léon Obame qui est plutôt proche de l’UPG et du BDP, a d’ailleurs assez souvent attaqué Mba Obame dans ses écrits. Je confirme qu’il est plutôt le petit frère d’Assengone Obame, la ministre déléguée au Commerce. Celle-ci est très proche de l’épouse de Michaël Moussa. Pour moi, c’est une altercation entre beaux-parents.»

Accusé de voies de fait sur un agent étranger, Léon Obame a écopé d’une détention de trois jours qui devait déboucher sur une audience judiciaire ce 14 décembre. Il «risque jusqu’à 10 ans de prison s’il est condamné» présume Koaci.com. 


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