Imbroglio sur le coût de la CAN au Gabon
De nombreux doutes s’installent sur les fonds engagés pour la CAN 2012, sur fond de rumeurs de gaspillages et de détournements d’argent.
Une bonne frange de l’opinion nationale gabonaise, relayée par la presse indépendante locale, se demande quelles sont les retombées de l’organisation, pour leur pays notamment, de la Coupe d’Afrique des nations et surtout, combien cela a-t-il coûté et comment les fonds pour cet évènement ont-ils été gérés. Certaines formations politiques de l’opposition n’en pensent pas moins.
Alors qu’elle dénonçait le budget 2010 défendu par le gouvernement devant le Parlement, la Coalition des groupes et partis politiques de l’opposition notait, en janvier 2010, qu’au «au chapitre de la CAN, le pouvoir entend consacrer près de 92 milliards de francs CFA à la seule réfection du stade omnisport, soit plus que ce que la CAN a couté au Burkina Faso !». Un budget en effet étonnant pour une seule infrastructure, quand on se souvient qu’en 2008 le gouvernement avait annoncé qu’il comptait débloquer une enveloppe de 140 milliards FCFA pour la construction des infrastructures sportives et hôtelières de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football 2012. Le budget annoncé cette année-là au terme d’un conseil des ministres comprenait, entre autres, la construction de l’actuel stade de l’Amitié, la réhabilitation du stade Président Omar Bongo de Libreville et la construction d’un village olympique à Bongoville dans la province du Haut-Ogooué (sud-est).
On pourrait donc conclure à l’inflation galopante, si on tient compte de ce qu’aujourd’hui il est question d’une «enveloppement estimé à 400 milliards de francs CFA», déclarée le 17 janvier dernier par Louis Claude Moundziéoud Koumba, porte-parole du COCAN Gabon. Celui-ci a précisé que cette enveloppement a permis la construction de trois stade et le financement d’un projet de 600 km de routes bitumés dans le pays.
Des questions qui restent sans réponses satisfaisantes
Le poste concernant les infrastructures hôtelières aurait-il donc été rayé ? Le COCAN annonce la réfection de 600 km de chaussées alors que le Gabon ne compte qu’environ 900 km de routes revêtues, est-il vrai alors que 66% de ses routes aient été réhabilitées ?
Si les stades de Libreville et de Franceville ont coûté la bagatelle de 250 milliards de francs CFA, selon des chiffres fournis en novembre 2011 par Henri Ohayon, directeur général de l’Agence nationale des grands travaux du Gabon (ANGT), maître d’œuvre des infrastructures de la CAN, les routes réhabilitées et les autres charges inhérentes à l’organisation de cette fête panafricaine du football (transport, communications, hébergement, restauration, dispositif médical, ressources humaines, etc.) n’ont-elles donc coûté que 150 milliards sur les 400 annoncés par le COCAN ?
L’opposition gabonaise, toujours elle, a dernièrement annoncé que la CAN 2012 a coûté trop cher au pays. Elle avance le chiffre de 500 milliards de francs CFA, dépassant ainsi de 100 milliards le chiffre annoncé par le porte-parole du COCAN. Sans doute l’opposition ne prend-elle pas en compte le fait que pour résoudre le problème des transports entre Franceville et Libreville et entre le Guinée-Équatoriale, le pays s’est résolu à louer 3 Boeing 737 à une compagnie lituanienne et un Falcon 900 pour toute la durée de la CAN.
De nombreuses zones d’ombre subsistent qui ne permettent pas de déterminer avec exactitude ce que la CAN Orange 2012 coûte au Gabon. Ce pourquoi de nombreux titres de la presse indépendante gabonaise souhaitent qu’un audit soit effectué au terme de la compétition, persuadés qu’ils sont de ce qu’il y a nécessairement eu de grosses malversations financières avec les 500 milliards de francs CFA qu’il y avait à gérer. La rumeur est certes le marché noir de l’information, mais au marché noir on ne trouve pas que du toc.
De forts soupçons de détournements d’argent
Une frange de l’opinion publique nationale pense que l’organisation au Gabon de la Coupe d’Afrique des nations de football n’aura été qu’un gouffre financier, assorti de très peu de retombées positives pour le pays. Le porte parole du COCAN, Louis-Claude Moundzieoud Koumba, rappelle cependant que «les Stades, les infrastructures sont au peuple gabonais, à l’Etat gabonais, indépendamment de qui le dirige. C’est un héritage pour l’avenir». Dans le même ordre d’idées, le réseau routier autour de Libreville a été réhabilité. La CAN a permis de créer 4 000 emplois dont 2 500 emplois stables, avec des jeunes qui sont partis en formation pour apprendre de nouveaux métiers qui permettront, une fois la compétition passée, de gérer bien des choses, notamment les infrastructures construites. Plus de 50 000 visas à 30 000 franc CFA l’unité devaient être accordés durant cette compétition qui devait attirer 2 000 journalistes du monde entier. Ce qui n’empêche cependant pas de penser au passif de plusieurs centaines de millions de dollars que doit gérer l’Afrique du Sud après avoir organisé la dernière Coupe du monde de football.
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