Paris souhaite “un passage de générations” au Sénégal
La France a fait savoir au Sénégal qu’elle souhaitait qu’il y ait un renouvellement de générations à la tête de l’Etat sénégalais, lors de la présidentielle du 26 février, a déclaré mercredi 1er février le chef de la diplomatie française, assurant que “le message a été entendu à Dakar”.
Alain Juppé, devant les députés français, a précisé le contenu du message que Paris a adressé aux autorités sénégalaises dans la perspective de l’organisation de l’élection présidentielle du 26 février. “Nous avons regretté que certaines sensibilités ne soient pas représentées. Nous avons même souhaité que le passage de générations soit organisé. Je préfère vous dire que le message a été entendu à Dakar […] et enfin nous avons, bien sûr, appelé à la retenue et à l’absence de toute violence”.
De son côté, le chanteur sénégalais Youssou N’Dour a demandé au gouvernement français de dire au président Abdoulaye Wade “qu’il doit partir”, car la Constitution “ne lui permet pas de participer à l’élection”, sur la radio privée française RTL.
“PAS DE DIKTAT” DE L’ÉTRANGER
Le ministre des affaires étrangères sénégalais, Madické Niang, a affirmé n’avoir reçu “aucune notification des positions prises par certains pays amis” par la voie diplomatique normale mais “seulement dans la presse”. Il a ajouté que le Sénégal n’avait “de leçon de démocratie à recevoir de personne” et n’accepterait “pas de diktat” de l’étranger, après des déclarations de responsables américain et français.
Lundi, le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valero, avait déjà regretté que “toutes les sensibilités politiques ne puissent être représentées” à la présidentielle sénégalaise, après la publication par le Conseil constitutionnel des candidatures, rejetant celle du chanteur Youssou N’Dour et confirmant celle du président sortant, Abdoulaye Wade, âgé de 85 ans. Bernard Valero n’avait cependant pas ajouté que Paris souhaitait “un passage de générations” comme l’a affirmé mercredi Alain Juppé.
AFFRONTEMENTS À DAKAR

La situation reste tendue dans le pays à l’approche de l’élection présidentielle. Mercredi, des affrontements opposaient sur le campus de l’université publique à Dakar les forces de l’ordre à des étudiants protestant contre la mort la veille d’un des leurs lors de la dispersion d’un rassemblement de l’opposition par la police, a constaté un journaliste de l’AFP.
Les incidents ont débuté en fin de matinée lorsqu’un groupe d’étudiants a voulu sortir du campus pour aller assister dans un hôpital voisin à la levée du corps du manifestant tué, étudiant en lettres modernes. Le jeune homme en question est mort renversé par un véhicule lors de la dispersion par la police, mardi soir 31 janvier à Dakar, d’un rassemblement de plusieurs milliers d’opposants contestant la candidature du chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, à l’élection présidentielle de février.
Les affrontements – jets de pierres contre gaz lacrymogènes et balles en caoutchouc – se poursuivaient en fin d’après-midi. Quelques dizaines de policiers déployés à deux sorties du campus de l’université tentaient de disperser de petits groupes d’étudiants qui les harcelaient à coup de pierres à partir de bâtiments du campus. Cailloux et restes de pneus calcinés jonchaient les allées de cette partie du campus, à l’intérieur duquel l’activité se poursuivait néanmoins presque normalement.
Le Mouvement du 23 juin (M23), coalition qui regroupe des représentants de l’opposition et de la société civile, devait réunir mercredi “un comité de crise” pour évaluer la suite à donner à la manifestation de la veille. Certains de ses responsables reconnaissent toutefois ouvertement la faiblesse intrinsèque du mouvement, coalition hétéroclite d’associations citoyennes, souvent jusqu’au-boutiste contre Wade, et de partis politiques plutôt soucieux de protéger leurs propres intérêts. Face à “la répression du gouvernement”, le M23 va “désormais devoir développer une nouvelle stratégie”, selon son porte-parole.
Le Monde avec AFP
SUR LE MÊME SUJET
Le président sénégalais Abdoulaye Wade, candidat à sa propre succession, a affirmé aujourd'hui devant la presse que pour lui, "la retraite, ce n'est pas pour demain", après une tournée dans plusieurs quartiers de Dakar dans le cadre de sa campagne électorale. "Je suis très satisfait de constater que je suis encore très, très, très populaire" au Sénégal, a déclaré M. Wade sur le perron du palais présidentiel à la presse l'ayant suivi dans cette tournée dakaroise, qualifiée par son entourage de "visite de proximité".
"C'est un plébiscite de la rue. (...) La retraite, ce n'est pas pour demain. Vous allez voir, ...
Lire l'article
Par RFI
La campagne électorale pour la présidentielle a débuté ce dimanche 5 février 2012 au Sénégal. Les principaux candidats de l'opposition se sont retrouvés Place de l'Obélisque à Dakar, avec toujours le même objectif affiché : obtenir le retrait de la candidature d'Abdoulaye Wade. Le président qui était, lui, dans son fief de Mbacké, près de Touba, la ville sainte des Mourides.
Au Sénégal, les principaux candidats d'opposition à l’élection présidentielle, membres du M23, le Mouvement du 23 juin, ont décidé de battre campagne ensemble pour pousser le président Abdoulaye Wade à renoncer à sa candidature. Parmi les militants réunis en ...
Lire l'article
Le président sénégalais Abdoulaye Wade a comparé à une simple «brise» la contestation de sa candidature à la présidentielle de la fin du mois alors que l'opposition devait présenter jeudi un nouveau plan d'action.
«Une brise est un vent léger qui secoue les feuilles des arbres, mais elle ne devient jamais un ouragan», a déclaré mercredi soir M. Wade, qui s'exprimait au cours d'une cérémonie publique à Dakar.
«Le président commentait les menaces de l'opposition qui avait dit que (sa) marche serait l'assaut final sur le palais présidentiel», a précisé l'un de ses proches, El Hadj Amadou Sall.
Regroupées au sein du Mouvement ...
Lire l'article
Les heurts s'enchaînent à Dakar. Mercredi soir, c'est l'Université Cheikh Anta Diop, au centre de la capitale sénégalaise, qui était le théâtre d'affrontements entre les forces de l'ordre et des étudiants. Ils protestaient contre la mort, la veille, de l'un des leurs lors de la dispersion d'une précédente manifestation. La mort de ce jeune homme, qui aurait été renversé par une voiture de police, porte à cinq le nombre de victimes des heurts. Un bilan lourd pour un pays peu habitué aux violences politiques.
La colère des étudiants et d'une large partie des Sénégalais fait suite à la décision d'Abdoulaye Wade, ...
Lire l'article
Le ministre français Alain Juppé, qui a souhaité un passage de générations à la tête du Sénégal, est sur la même longueur d'ondes que le président Abdoulaye Wade car ils évoquent tous les deux une alternance après la présidentielle de 2012, a affirmé jeudi la présidence sénégalaise.
Contrairement à l'angle qu'on a voulu donner à ses déclarations mercredi devant les députés français, M. Juppé, chef de la diplomatie française, a voulu dire : +à partir de 2012, il faut que le président Wade pense à l'alternance générationnelle+, a déclaré le porte-parole de la présidence Serigne Mbacké Ndiaye à l'antenne de la ...
Lire l'article
Des affrontements ont opposé mercredi 1er février sur le campus de l'université publique à Dakar les forces de l'ordre à des étudiants protestant contre la mort la veille d'un des leurs lors de la dispersion d'un rassemblement de l'opposition par la police, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les incidents ont éclaté lorsqu'un groupe d'étudiants de l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) a voulu sortir du campus dans la matinée pour aller assister dans un hôpital voisin à la levée du corps du manifestant tué, étudiant en Lettres modernes, selon des témoins. Il est mort des suites de ses blessures après avoir ...
Lire l'article
Des affrontements ont éclaté mercredi sur le campus de l'université de Dakar pour protester contre la mort d'un étudiant lors de la dispersion d'un rassemblement de l'opposition qui a promis une "nouvelle stratégie" face au président Abdoulaye Wade.
La France a par ailleurs adressé un message aux autorités sénégalaises exprimant le souhait d'un renouvellement de génération à la tête de l'Etat lors du scrutin présidentiel du 26 février, auquel le chef de l'Etat sortant, 85 ans et au pouvoir depuis 12 ans, est candidat à sa propre succession.
A l'appel du Mouvement du 23 juin (M23), coalition qui regroupe des représentants de ...
Lire l'article
L'opposition a lancé samedi "la résistance" contre le président sénégalais Abdoulaye Wade, 85 ans, malgré la validation de sa candidature à la présidentielle de février par le Conseil constitutionnel qui a provoqué de graves violences dans plusieurs villes.
Les tenants de cette "résistance", dont les modalités restent à préciser, s'opposent d'ores et déjà à une vague d'arrestations de responsables et partisans du Mouvement du 23 juin (M23), qui regroupe partis d'opposition et organisations de la société civile à la pointe du combat contre la candidature de Wade.
"Nous nous organisons pour faire face par une résistance contre l'oppression, et nous avons lancé ...
Lire l'article
Le Conseil constitutionnel a jugé irrecevable vendredi la candidature à la prochaine élection présidentielle, prévue le 26 février, de la star internationale de la chanson Youssou Ndour. L'instance a en revanche validé celle du président sortant Abdoulaye Wade.
Youssou NDour : "Je ne vois pas ce que l'on peut me reprocher, je pense qu'ils ont peur de moi" Violences à Dakar après ces annonces
Dès l'annonce de ces décisions, des jeunes rassemblés depuis des heures sur une place de Dakar à l'appel de l'opposition ont jeté des pierres sur les policiers qui ont riposté à coups de gaz lacrymogène et ...
Lire l'article
Les manifestations de Sénégalais hostiles à une nouvelle candidature du président sortant Abdoulaye Wade se sont étendues dans le pays dans la nuit de vendredi à samedi. Le Conseil constitutionnel a autorisé le chef de l’Etat à briguer sa propre succession le 26 février. La candidature du chanteur Youssou N’Dour a en revanche été écartée.
Un policier a succombé à des blessures reçues à la tête lors d’échauffourées à Dakar hier, rapporte la télévision locale. Des journalistes de Reuters ont rapporté que de jeunes manifestants avaient incendié des piles de pneus et des voitures renversées.
Wade : une candidature contestée
Les adversaires de ...
Lire l'article
Sénégal: Wade n’envisage pas la retraite
Sénégal : meetings de l’opposition et du parti au pouvoir au premier jour de la campagne présidentielle
Pour Wade, la contestation au Sénégal n’est qu’une «simple brise»
Sénégal : Paris et Washington mettent Wade sous pression
Sénégal/présidentielle : Juppé et Wade d’accord pour une alternance après 2012
Heurts entre étudiants et forces de l’ordre au Sénégal
Sénégal: affrontements à l’université de Dakar, l’opposition promet une nouvelle stratégie
Sénégal: l’opposition lance “la résistance” après de graves violences
Sénégal : la candidature de Youssou Ndour jugée irrecevable
Sénégal. Manifestation contre la candidature de Wade
Votez cet article (Cliquez les étoiles · 1 = mauvais - 5 = excellent)

Loading...