La suspicion des damnés de l’uranium
Pendant des décennies, les mineurs de Mounana, dans la province du Haut-Ogooué, ont extrait de l’uranium radioactif pour le compte de la Compagnie des mines de Franceville (Comuf), adossée au géant français Areva. Beaucoup souffrent de graves atteintes aux poumons. La mine est aujourd’hui fermée et les mineurs doutent du dernier dispositif sanitaire mis en place par Areva.
Lancé le 19 octobre 2010 par le groupe nucléaire français Areva, l’Etat gabonais et d’anciens travailleurs des mines d’uranium du Gabon, l’Observatoire de la santé de Mounana commence à susciter la suspicion des habitants de cette petite ville minière du Sud-est Gabon.
L’observatoire avait été présenté comme une sorte de clinique pour les anciens travailleurs et pour les populations de Mounana, selon les explications alors fourbies par Alain Acker, médecin du groupe nucléaire français : «Nous souhaitons faire des visites médicales tous les deux ans de façon périodique avec un certain nombre d’examens de dépistage des maladies qui pourraient être en lien avec l’activité professionnelle.»
Un an après les premiers prélèvements sanguins et radios pulmonaires, aucun patient n’a reçu les résultats de ses examens médicaux. Nombreux soupçonnent donc le médecin chargé des entretiens d’avoir reçu des consignes spécieuses d’Areva, surtout que le Dr Angélique Kombila qui avait commencé ce travail a été renvoyée sans raisons officielles, estime-t-on
Certains notables de la localité qui se demandent maintenant à quoi servent ces visites médicales auraient voulu qu’elles soient d’ailleurs étendues aux populations ayant une longévité certaine dans la ville. Bien avant sa mise en place de l’observatoire, ces notables réclamaient une indemnisation Mais, des membres du Cercle des anciens travailleurs miniers de Mounana (Catram) ont recalé ces propositions, contents qu’ils sont de leurs sièges au sein du conseil d’administration de l’Observatoire de la santé de Mounana.
Les rumeurs vont bon train et l’humeur tourne au noir depuis qu’il a été annoncé qu’Areva va indemniser les ayants droits de deux de ses anciens salariés français, morts d’un cancer du poumon. Ceux-ci ont travaillé pendant plusieurs années dans la mine d’uranium de Mounana.
Cette décision d’indemnisation est une première. Elle est la conséquence d’un accord conclu en 2009 avec l’association Sherpa qui défend les salariés d’Areva exposés aux rayonnements ionisants. Mais, selon une source proche du dossier, près de 4000 dossiers médicaux concernant des mineurs gabonais auraient été transmis à l’observatoire de santé de Mounana par le Catram, pour être indemnisés. Les autochtones se demandent donc s’il est plus urgent d’indemniser les ayants droits de personnes mortes ou de s’occuper en priorité des vivants.
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Le groupe nucléaire Areva va indemniser les ayants droits de deux de ses anciens salariés français morts d’un cancer du poumon après avoir travaillé pendant plusieurs années dans la mine d’uranium de Mounana, dans le Sud-Est du Gabon, a-t-on appris vendredi de source officielle.
C’est la première fois que le groupe minier qui était établi au Gabon via la Compagnie des mines d’uranium de Franceville (COMUF) va engager un tel processus conformément à un accord conclu en 2009 avec l’association Sherpa qui défend les intérêts des salariés de Areva exposés à des rayonnements ionisants.
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Cette deuxième phase concerne les ex-salariés nés entre 1930 et 1935 (70 à 75 ans), qui se feront examiner par les médecins commis à cette mission par le groupe AREVA et l’Etat gabonais.
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