Socialisez

FacebookTwitterRSS

Gabon: Chronique d’un bras de fer irrévérencieux

Auteur/Source: · Date: 5 Fév 2012
Catégorie(s): Economie,Société

Le directeur général de la société Atlantique Télécom Gabon (Moov), Feraille Frédéric, a donné une fin de non recevoir aux injonctions du directeur général du Travail l’invitant à respecter la loi. Une attitude qui laisse les Gabonais pantois et interpelle une réaction des plus hautes autorités.

Pour améliorer les conditions de travail des agents, les employés avaient exigé de la direction générale le paiement d’un certain nombre de droits. Il s’agit, entre autres, de la prime de salissure, de la prime de bilan et du Car Plan. Pour trouver une solution à ces revendications légitimes, les salariés de Moov Gabon s’étaient d’abord retrouvés avec leur directeur général, puis, ce dernier trainant les pieds quant à l’application des recommandations contenues dans le procès verbal de conciliation signées des deux parties en conflit à s’exécuter. D’où la référence des employés à l’inspection du travail. Face à cette situation, la tension était encore montée d’un cran. C’est ainsi que les travailleurs, représentés par le syndicat (Sylet), ont saisi le tribunal pour faire respecter leurs droits.

Les magistrats, qui ont rendu leur décision, ont indiqué que les employés étaient dans leurs droits. Ils ont, par la même occasion, autorisé les plaignants à demander la saisie des comptes de l’entreprise. C’est alors que le directeur général, certainement par décision de sa hiérarchie, fut remplacé par l’actuel Feraille Frédéric. Dès son arrivée, le nouveau directeur inflige une mise à pied conservatoire aux représentants du Sylet au motif que ceux-ci auraient demandé et obtenu la saisie des comptes de l’entreprise. Un acte qu’il estime contraire aux dispositions OHADA. Plus encore, il demande à l’inspecteur du Travail l’autorisation de licencier les salariés incriminés. Contre toute attente, l’inspecteur du travail autorise le licenciement qui, selon des informations dignes de foi, est en violation avec les dispositions légales en vigueur. Du coup, les salariés ont fini par croire que cette décision aura été motivée par des dessous de table. Conformément aux procédures en la matière, les employés ont de nouveau introduit un recours auprès du directeur général du Travail qui, conformément à la loi, entreprendra de nouvelles investigations. Celles-ci ont, en effet, débouché sur la non responsabilité du syndicat mais plutôt celle de tous les salariés auteurs de la pétition ayant décidé de la saisie des comptes.

Aussi aurait-il fallu licencier tous les employés pour que la décision de licenciement fût juste et équitable. Par ailleurs, selon des sources proches du dossier, on souligne que la notification de licenciement aux intéressés a été faite par voie d’huissier, en violation flagrante des dispositions de l’article 53 du Code du travail. Pour le Sylet, syndicat de l’entreprise, les dispositions légales relatives au licenciement des travailleurs protégés ne prévoient pas un recours hiérarchique dans un autre recours hiérarchique. C’est ce qui explique l’injonction du directeur général du Travail au directeur général de Moov Gabon, Feraille Frédéric, de réintégrer les employés à leurs différents postes. Mais celui-ci ne l’entend pas de cette oreille, d’où sa saisine du ministre du Travail par le truchement de l’avocat de la société. Au terme d’une investigation rondement menée, le ministre s’en référant au seul Code du travail, a réaffirmé la décision de son collaborateur, et a demandé sans délais, la reprise des employés licenciés abusivement par Moov Gabon.

Cette note datée du 16 janvier dernier et qui vient confirmer celle du directeur général du travail du 29 décembre 2011, est pour le directeur général de Moov Gabon des écrits sans valeurs. Cela dans la mesure où il y a trois jours, le 1er février 2012, sa fin de non recevoir a été reitérée. Au moment où nous mettions sous presse, Feraille Frédéric continue toujours à faire de la résistance en refusant d’appliquer la décision du ministre du Travail. Il est peut-être temps que les plus hautes autorités prennent les mesures qui s’imposent afin qu’un cas d’école soit enregistré pour la postérité.

Fanch Sterley SAYA 


SUR LE MÊME SUJET
Interrogé sur l’enjeu des élections législatives du 17 décembre prochain auquel le Bloc Démocratique Chrétien a présenté 11 candidats dans six provinces, son secrétaire général, Guy Christian Mavioga a déclaré que « Nous ne voulons plus des députés bénis oui-oui, c'est-à-dire des bras cassés ». « Au niveau de l’Assemblée Nationale nous pensons que ne voulons plus des députés bénis oui-oui, c'est-à-dire des bras cassés d’où la présence des élus BDC pour remonter le niveau et apporter une majorité confortable et efficace au président de la majorité républicaine pour l’émergence car le Chef a besoin des députés BDC pour lui apporter ...
Lire l'article
Gabon : bras de fer autour de Belinga
Par Georges Dougueli, envoyé spécial à Libreville Au point mort depuis 2008, la mine de fer serait encore plus vaste que prévu, selon des études réalisées après son attribution au chinois CMEC. Les autorités gabonaises tentent de casser le contrat pour lancer un nouvel appel d’offres. « Le projet d’exploitation du gisement de fer de Belinga se fera avec la Chine », assurent invariablement les différents ministres gabonais des Mines qui se succèdent depuis 2007. Mais quand ? En théorie, la production doit démarrer en 2011. Mission impossible. Et pour l’actuel titulaire du poste, Alexandre ...
Lire l'article
Huit partis se réclamant de l’opposition, ont profité d’une rencontre avec le président français Nicolas de passage à Libreville, pour lui remettre un mémorandum de doléances et solliciter son soutien, dans la perspective des prochaines échéances électorales. Les responsables de huit partis de l’opposition gabonaise ont remis à Nicolas Sarkozy, de passage à Libreville mercredi dernier, un mémorandum de doléances. Cette curieuse démarche souligne un fait : l’opposition gabonaise a toujours du mal à se démarquer de la paternité française. Elle est toujours encline à chercher le soutien du président de la France. Certains opposants, après avoir vainement recherché le ...
Lire l'article
Un bras de fer s’est engagé entre la direction et les élèves de l’Ecole nationale de développement rural d’Oyem (ENDR) depuis le 8 février, en raison du non payement des frais d’allocations de trousseaux scolaires depuis 2008 et du non versement de la bourse du dernier trimestre 2009, rapporte jeudi l’AGP surplace. Selon le porte parole du collectif des élèves, Pacôme Ngoundou, la direction de l’établissement, au cours de l’assemblée générale qui avait réuni les deux parties le 16 janvier écoulé, avait rassuré les élèves de ce que les services des bourses et stages planchaient sur ces dossiers et que le ...
Lire l'article
D’après le journal de la finance africaine « Les Afriques », « c’est un vrai bras de fer qui est en train de se jouer entre le groupe John Bitar & Co et Honest timber pour la reprise de Plysorol ». Dans un communiqué adressé à la rédaction, hier, l’agence de presse parisienne Yucatan indique : « L’Europe en général et la France en particulier ne peuvent se permettre d’abandonner leurs atouts à des intérêts tiers », à savoir « un mastodonte chinois qui déguisera volontiers ses intentions hégémoniques en portant haut, une mieux-disance sociale très suspecte. » Enfin pour WWF France, ...
Lire l'article
Face à l’échec de la tentative d’intimidation des enseignants grévistes, le gouvernement a décidé le 13 novembre d’accéder sans délais à deux des revendications de la Convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (CONASYSED) : le paiement des rappels de solde et l’octroi de la prime d’incitation. Des élèves de différents établissements secondaires publics de Libreville ont manifesté dans les rues de Libreville pour dénoncer l’inertie du gouvernement face à la crise du secteur de l’éducation qui paralyse les cours depuis 5 semaines et fait planer le spectre d'une année blanche. Le gouvernement a mis de l’eau dans son ...
Lire l'article
Face à l’échec de la tentative d’intimidation des enseignants grévistes, le gouvernement a décidé le 13 novembre d’accéder sans délais à deux des revendications de la Convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (CONASYSED) : le paiement des rappels de solde et l’octroi de la prime d’incitation. Des élèves de différents établissements secondaires publics de Libreville ont manifesté dans les rues de Libreville pour dénoncer l’inertie du gouvernement face à la crise du secteur de l’éducation qui paralyse les cours depuis 5 semaines et fait planer le spectre d'une année blanche Le gouvernement a mis de l’eau dans ...
Lire l'article
Depuis plus d'une semaine, la mairie de Libreville a entrepris la destruction des marchés spontanés et anarchiques installés sur les grands axes de la commune, mais cette action a été mal perçue par les commerçants qui ont sollicité l'intervention de la présidente de leur association, Joséphine Nkama Dabany pour engager le bras de fer avec l'autorité municipale. Sitôt saisie par ses adhérentes, Mme Nkama Dabany a entamé des négociations avec le nouvel édile de la capitale gabonaise, Jean François Ntoutoume Emane, indique t-on dans les milieux des commerçantes exerçant dans les marchés détruits, sans préciser si ces négociations ont abouti à ...
Lire l'article
Le bébé de sexe masculin de 2,800 kg, né sans bras à l'hôpital régionale de Melen, se porte bien à l'heure actuelle a affirmé jeudi, le directeur de cette structure hospitalière, Laurent Yami. "Pour l'instant le bébé qui présente une agénésie complète des membres supérieurs se porte bien, il faut juste un suivi médical pour son évolution », a déclaré M. Yami. Le bébé malformé a regagné avec sa maman, Grâce Ersilia Kendo (16 ans), le domicile famillial. Les parents de la jeune fille mère anéantis par le chagrin, sollicite cependant l'intervention du gouvernement gabonais pour une éventuelle aide sociale. D'autre part, le ...
Lire l'article
Les agents de la Société industrielle frigorifique du Gabon (SIFRIGAB), sont à nouveau en grève depuis le 19 avril dernier au siège d’Owendo pour réclamer le paiement des arriérés de salaires et l’application effective des acquis sociaux mais également pour dénoncer le licenciement jugé abusif de près de 270 employés. Deux mois d’arriérés de salaires et la perspective d’un licenciement massif de près de 270 employés, ce sont les principales raisons qui à l’origine du mouvement de grève déclenché par les employés de la Société industrielle frigorifique du Gabon le 19 avril dernier au siège d’Owendo. Les grévistes qui réclament ...
Lire l'article
Législatives 2011 / « Nous ne voulons plus des députés bénis oui-oui, c’est-à-dire des bras cassés », Guy Christian Mavioga (SG du BDC)
Gabon : bras de fer autour de Belinga
L’opposition gabonaise dans les bras de Sarkozy
Woleu-Ntem : Bras de fer entre la direction de l’ENDR et les élèves
Reprise de Plyosrol : bras de fer Gabon-Liban
Gabon : Menga lâche du lest dans le bras de fer avec les enseignants
Gabon : Menga lâche du lest dans le bras de fer avec les enseignants
Gabon: Société : bras de fer entre commerçants et mairie de Libreville
Gabon: Bébé sans bras: les médecins affirment qu’il se porte bien
Gabon : Bras de fer entre l’administration et les employés de SIFRIGAB


Votez cet article (Cliquez les étoiles · 1 = mauvais - 5 = excellent)
1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (Aucun vote pour le moment)
Loading...

Auteur/Source: · Date: 5 Fév 2012
Catégorie(s): Economie,Société
Fil RSS 2.0 · Commentaires/Trackback autorisés

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*