Gabon : les forestiers planchent sur la transformation
Depuis l’interdiction d’exporter le bois en grumes, en janvier 2010, la filière bois du Gabon s’industrialise et de nouvelles usines voient le jour. Après deux années difficiles, la reprise est amorcée.
L’industrialisation de la filière bois gabonaise est enfin en marche. Dernier acte de la stratégie engagée par le gouvernement depuis deux ans en la matière, la prise de participation de la Caisse des dépôts et consignations du Gabon, fin décembre, à hauteur de 35 %, dans le capital de Rougier Afrique International, filiale du français Rougier, pour un montant de 24 millions d’euros. En droite ligne avec l’objectif visé par l’interdiction, depuis début 2010, d’exporter le bois en grumes, cet apport va permettre d’accélérer les programmes d’industrialisation et de certification menés par le groupe.
Pour soutenir la transformation locale, une zone économique spéciale de plus de 1 000 ha, dévolue à 40 % au bois, a été inaugurée à Nkok, à 27 km de Libreville, en septembre. Une quarantaine d’entreprises ont déjà manifesté leur volonté de s’y implanter, assure-t-on à la direction d’Olam Gabon, principal financier de ce projet d’environ 150 millions d’euros. Ces investisseurs bénéficieront de nombreux avantages : une exonération de TVA (pendant vingt-cinq ans) et d’impôts sur le revenu (pendant dix ans), la liberté des transferts financiers et d’emploi de personnel étranger, ou encore la réduction de 50 % du coût de l’électricité.
Emplois
« L’impact réel de toutes ces mesures ne s’observera qu’à moyen et long termes à travers une croissance inclusive, elle-même due à la création d’emplois et à la redistribution des richesses créées », explique Moulay Lahcen Ennahli, représentant de la Banque africaine de développement (BAD) au Gabon. Car, jusqu’à présent, la filière bois, bien qu’étant le premier employeur privé du pays, ne participait que faiblement au développement économique. Sa contribution à la croissance du PIB est même passée de 1 point de pourcentage en 2009 à 0,3 en 2010. Mais, selon la BAD, la relance des activités est amorcée et les premiers résultats de la stratégie gouvernementale devraient se faire sentir cette année, la filière devant contribuer à hauteur de plus de 0,4 point au taux de croissance en 2012.
Avec un tiers du volume total, l’Okoumé est l’essence la plus exploitée du Gabon. Son bois est particulièrement apprécié pour la fabrication de contreplaqué.
Le nombre d’unités de transformation a déjà augmenté de plus de 10 % en 2010, portant de 82 à 93 les usines dans le pays, et de nombreux projets ont été lancés en 2011. À commencer par celui de la Société nationale des bois du Gabon (SNBG), autrefois spécialisée dans la commercialisation des grumes, qui achève la construction d’un complexe industriel de 12 ha, en partenariat avec l’italien Angelo Cremona, dans la zone portuaire d’Owendo, près de Libreville. Ses trois usines, spécialisées dans le tranchage, le sciage et le déroulage, devraient entrer en production prochainement.
Appui technique
Autre opérateur de poids, Rougier Gabon a accéléré l’évolution de son outil industriel. Doté d’une usine de contreplaqué à Owendo et de deux scieries à Mbouma-Oyali (Sud-Est) et à Mévang (Centre-Ouest), dont il a doublé la capacité grâce à une deuxième ligne de production pour les bois divers (hors okoumé), le groupe a ouvert une nouvelle scierie à Ivindo (Centre-Est).
La restructuration de Leroy Gabon et de Pogab (filiales de Plysorol), repris l’an dernier par John Bitar & Company (basé au Ghana), devrait quant à elle se concrétiser cette année avec la transformation de Pogab en une unité de contreplaqué en okoumé, activité jusqu’alors basée en France. Un investissement de 16 milliards de F CFA (24 millions euros), qui devrait générer la création d’environ 700 emplois.
Enfin, l’État gabonais et l’Agence française de développement (AFD) ont signé en juillet 2011 un accord de financement de 1,5 million d’euros pour la création du Bureau industrie bois (BIB). Ce dernier aura pour mission d’accompagner les opérateurs forestiers en leur apportant un appui technique dans l’optimisation des performances industrielles et en contribuant à la formation. Un pas de plus dans le redéploiement de la filière.
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