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Sujet: "Génocide, 1 millions de rwandais regardent, Jean Hélène, tomber en enfer!"     Précédente | Suivante
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monefang
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31-oct-03, 09h59  (Heure de: New Jersey)
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"Génocide, 1 millions de rwandais regardent, Jean Hélène, tomber en enfer!"
 
   Dans le drame que traverse la Côte d'Ivoire, la mort de Jean Hélène est un POINT de DETAIL; par contre le passé de cet illustre journaliste est un vrai scandale!

Sur cet homme nous trouvons ceci:
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15 janvier 1996
Interpellation de Jean Hélène au Burundi
source: http://www.reseauvoltaire.net/article2065.html
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Le 11 janvier 1996, Jean Hélène, envoyé spécial du Monde au Burundi, a été interpellé par les autorités burundaises à l'aéroport de Bujumbura et s'est vu signifier son interdiction de quitter le territoire. Le Monde a émis une vive protestation auprès de l'ambassade du Burundi à Paris. Dans un commentaire, signé par Jean-Marie Colombani et publié le 13 janvier 1996, le quotidien qualifie cette interpellation " d'incompréhensible " compte tenu de ses efforts pour informer l'opinion française sur les drames du Rwanda et du Burundi.

Depuis un an les principaux spécialistes du Rwanda dénoncent les articles de Jean Hélène (Le Monde) et de Stefen Smith (Libération) qu'ils accusent d'être des propagandistes du Hutu Power. Allant beaucoup plus loin, certains diplomates les ont même accusé d'être des agents de désinformation dépendant de services spéciaux. Jean-Marie Colombani ne peut ignorer ni le caractère mensonger des articles de Jean Hélène publiés sous sa responsabilité éditoriale, ni les accusations qui pèsent sur lui et qui ont fait l'objet d'une pétition de lecteurs (cf. Note d'information n° 31 et Maintenant n° 10).

---------fin article -----------------------

Drôle de coincidence, ce se sont les mêmes journaux à savoir "Le Monde" et "Libération" qui tirent à boulets de canon sur la Côte d'Ivoire!
Mais je parie que ces maîtres de la désinformation ne s'attendaient pas à une telle résistance de l'opinion publique africaine!


Mais certains d'entre vous me dirons que le réseauVoltaire est une source d'information controversée!
Alors soyons méthodique, surtout dans la recherche de la vérité.

1 - Un journaliste célèbre est mort. Ce homme a forcement laissé des traces historiques ayant contribué à le rendre célèbre.

2 - le RéseauVoltaire est une source d'information valant une autre. je pense que dans la recherche de la vérité, la raison n'impose pas l'exclusion systématique d'une source d'information. Je pense qu'une information est vraie si on peut prouver soi même sa véracité en ignorant la source.


------------ Questions ---------

q1 - Peut on prouver que Jean Hélène était un espion qui a soutenu le génocide au rwanda d'avril à juin 1994?

q2 - Peut on prouver que Jean Hélène était un homme avec deux passeports (ce qui est strictement interdit par la loi française... sauf aux espions), l'un avec son vrai nom et l'autre avec son nom de "scène", ce qui lui a valut de se faire arréter par les autorités Burundaise, pour raison d'espionnage Le 11 janvier 1996?

q3 - Peut on prouver que Jean Hélène était un homme qui a couvert le massacre des Tutsi pour protéger les intentions (criminelles!) de la FRANCE-maçonnique?

q4 - Peut on prouver que Jean Hélène était un journaliste désinformateur dévoué à la Francafric?

Ces questions se résument en une seule, peut prouver que Jean Hélène était un imposteur hors paire, éminent journaliste désinformateur impliqué dans la mafia criminelle de la FRANCE-maçonnique?

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| La réponse est OUI |
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Source1: cette source nous montre comment La Justice française condamne Le Monde (Jean Hélène.cité!..) pour mensonge!

© Jean-Paul Gouteux / Éditions Sociales 1998
"Un Génocide secret d'État. La France et le Rwanda 1990-1997"
110 francs (256 pages)
ISBN 2-911833-12-0
Éditions Sociales : 25, rue d'Alsace, 75010 PARIS

-------------extrait source1------

Claude Silberzahn, ex-directeur de la DGSE, mentionne dans son livre "Au Coeur du secret. 1 500 jours aux commandes de la DGSE, 1989-1993", deux de ses "amis" du journal "Le Monde" : Jacques Isnard et Jean-Marie Colombani. Jacques Isnard est connu comme étant un relais de transmission de la DGSE. Certains le savent et cela leur permet de connaître le point de vue de ce service ou de rire des grosses ficelles désinformatrices. En revanche, l'aveu de Silberzahn permet de mieux comprendre les écrits de Colombani. Pendant Turquoise, ce grand ami de François Mitterrand reprenait la propagande des "services", c'est à dire celle du Hutu Power rwandais : "Il n'y a pas les bons d'un côté, les méchants de l'autre : le FPR fait le vide autour de lui, est responsable de l'exode, et ne veut laisser rentrer que les paysans au prétexte des récoltes, ce qui lui permet d'exclure le retour des intellectuels hutu : si cela était confirmé, cela rappellerait quelque chose, n'est-ce pas, du côté du Cambodge." Ce à quoi répondait en écho l'article de Jean-Pierre Langellier : "Le FPR, fondé en 1987 dans l'Ouganda anglophone, semble se méfier vivement des fonctionnaires et des intellectuels, doublement suspects car en majorité hutu et francophones." Sans compter toute la désinformation sur les "Khmers noirs", vulgarisée entre autres par Jean Hélène (qui est également correspondant de Radio France Internationale), et à laquelle ce journal a largement contribué."

ps:

Mai 1998 : Jean-Marie Colombani, Jacques Isnard et la SA Le Monde assignent Jean-Paul Gouteux en diffamation. Ils réclament 600 000 FF de dommages et intérêts.


10 mai 1999 : Le Tribunal de grande instance de Paris (1e chambre, 1e section) reconnaît à Jean-Paul Gouteux le bénéfice de la bonne foi et déboute les demandeurs tout en les condamnant aux dépens de première instance.


Octobre 1999 : Jean-Paul Gouteux publie, aux Éditions l'Esprit frappeur, "Le Monde, un contre-pouvoir ? Désinformation et manipulation sur le génocide rwandais".


27 décembre 1999 : Jean-Marie Colombani et la SA Le Monde assignent Jean-Paul Gouteux en diffamation pour ce deuxième ouvrage.

31 mars 2000 : La cour d'appel de Paris (1e chambre, section B) déboute les demandeurs et les condamne aux dépens de première instance et d'appel.


-------------fin source1----------

source2: Cette source nous montre comment des expert du Rwanda ont dénoncé les mensonges de Jean Hélène.
l'expert est Jean-Pierre Chrétien, collaborateur éminent du Centre de recherches africaines, mais aussi fidèle auditeur de Radio France Internationale (RFI).

entretien: http://presselibre.org/lemonde/articles/amnistia.html


-------------extrait source2------
Radio Paris ment
Un entretien avec Jean-Pierre Chrétien
Les situations rwandaise et burundaise exigeraient "une grande rigueur dans l'information et l'identification précise des faits et des acteurs, sans tomber dans les clichés ethniques qui ont été les vecteurs du génocide", affirme Jean-Pierre Chrétien, collaborateur éminent du Centre de recherches africaines, mais aussi fidèle auditeur de Radio France Internationale (RFI). Il déplore "subir depuis des mois le contraire dans les propos du correspondant de RFI, Jean Hélène, comme dans ses écrits au "Monde" : simplification ethnique incessante, parti pris pro-hutu (au sens de favorable aux thèses hutuistes), même si tout cela est habilement mis dans la bouche "d'observateurs" ou de "diplomates" ou de Dupont quelconques rencontrés sur la route ou dans les hôtels".
Quelle est l'influence des journalistes "anti-FPR" sur la perception du problème rwandais en France ? Après quoi peuvent bien courir ces fervents propagandistes ? Jean-Pierre Chrétien nous apporte des éléments de réponse..

...

- Le 12 août 1995, vous avez réagi en écrivant au directeur d'antenne de RFI, Michel Meyer. Qu'est-ce que vous lui disiez ?
Je lui disais que c'était étonnant qu'il y ait un tel décalage entre ce que raconte son correspondant et ce qu'on voit par ailleurs dans d'autres documents. Que les problèmes du Rwanda et du Burundi étaient compliqués et qu'on attendait des analyses et pas une "évidente désinformation". Autrement dit, soit Jean Hélène est bête, soit il le fait exprès ; il a entrepris, depuis Nairobi, de défendre une thèse, celle des idéologues du Hutu Power rwandais et burundais. Il aurait pu expliquer le débat, présenter les arguments...

Propos recueillis par Mehdi Ba
Lire tout l'entretien sur
http://presselibre.org/lemonde/articles/chretien.html

-------------fin source2----------

source3:
Jean-Paul Gouteux publie, aux Éditions sociales, "Un Génocide secret d'État. La France et le Rwanda 1990-1997".

Cette source présente les preuves de la complicité de la FRANCE-maçonnique dans le génocide Rwandais...les journaliste du journal Le Monde sont cité!
La République française s'est rendue complice du génocide des Tutsi rwandais commis d'avril à juin 1994. Aussi, pour mieux faire passer la pilule auprès d'une opinion publique déjà accaparée par le Mondial de football et éplorée suite au décès d'Ayrton Senna, l'entourage de François Mitterrand et celui d'Edouard Balladur (alors premier ministre) ont eu recours aux honorables correspondants d'une presse docile et toujours prête à rendre service.
Alors en tête du pool médiatique qui ne voyait dans ce génocide à l'africaine que "guerre civile" et "massacres interethniques", "Le Monde" aimerait aujourd'hui que chacun oublie ses errements déontologiques d'hier. C'est pourquoi le journal attaque à tout va ceux qui ont l'impolitesse de lui rafraîchir la mémoire, comme Jean-Paul Gouteux.
Manque de chance : au lieu de baillonner le chercheur et d'entraîner sa ruine, les poursuites engagées par "Le Monde" ont renforcé sa détermination et fait avancer sa cause dans l'opinion.

-------------fin source3----------


Jean Hélène est présenté comme un honnête journaliste, alors, ayons le courage de regarder la face obscure de ce"martyre"... merci de percuter.

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| MoneFANG |
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source: http://www.amadoo.com/article.php?ama_prefix=&aid=3750

Vous avez pleuré Jean Hélène? et bien maintenant lisez-le !
( 11/11/2003 )

Retrouvez les positions de Jean Hélène face au génocide rwandais Par Jean Paul Gouteux l'unanimité, tous ceux qui connaissaient Jean Hélène et surtout ceux qui ignoraient tout de lui ont vanté son professionnalisme accompli. Après le temps des hommages, nous proposons à nos lecteurs un document proposé par Jean Paul Gouteux sur son rôle dans le camouflage du génocide au Rwanda. Loin de nous l'idée d'excuser l'assassinat horrible d'un confrère mais un devoir de vérité.

Le Monde sera l'un des rares journaux à avoir un envoyé spécial au Rwanda pendant le génocide, Jean Hélène, qui est également correspondant de RFI, radio très écoutée en Afrique francophone. Il sera sur place dès le commencement du génocide, dont le signal déclencheur a été l'assassinat du président Juvénal Habyarimana, le 6 avril 1994. Qui est responsable de l'attentat ? Nous avons vu que de nombreux éléments incriminent des Français en coordination avec le Hutu Power 72. Mais, pour Jean Hélène, la cause est entendue, c'est le FPR. Dans son article du 8 avril 1994, il écrit " plusieurs personnalités rwandaises proches du pouvoir détenu par les Hutu (... ) affirment déjà, en privé, que le FPR est à l'origine de cet attentat. Outre ces " personnalités proches du pouvoir ", l'article conclut à la culpabilité du FPR en rapportant l'analyse " d'observateurs " non précisés : " Les observateurs estiment qu'à court terme, le FPR sortait gagnant des accords d'Arusha (... ). Ces mêmes observateurs font valoir qu'une fois passée la période de transition, le FPR n'avait aucune chance de conserver les acquis d'Arusha.

Ce qui expliquerait, à leurs yeux, une éventuelle stratégie visant à s'imposer par les armes ". C'est précisément l'explication que donne l'état-major français. Sur place, les extrémistes hutu prétendaient que c'était l'oeuvre des Casques bleus belges. L'objectif était alors de provoquer le retrait immédiat des soldats belges afin d'avoir les mains libres pour exécuter simultanément le génocide et l'élimination de l'opposition hutu. L'accusation contre les Belges n'était évidemment qu'un gros mensonge, intenable pour un journal comme Le Monde. Il avait cependant été propagé par des " sources françaises proches de l'ambassade de France "73. Bien que cette manœuvre d'intoxication se soit avérée très efficace, puisqu'elle entraînera la mort des dix Casques bleus belges et le rapatriement des autres, Jean Hélène ne l'évoquera même pas. A chacun son mensonge. Ce mensonge-là était destiné à la population rwandaise, pas aux lecteurs du Monde.

Le 12 avril, dans " Le Rwanda à feu et à sang ", Jean Hélène écrit son article à partir du témoignage de Médecins sans frontières. L'ONG dresse un tableau précis et vrai. Tout est dit en une phrase : " On craint ici que les derniers Tutsi de la capitale soient massacrés avant que les troupes du FPR ne l'aient atteinte ". L'opération d'évacuation Amaryllis a commencé, les parachutistes français sont sur place depuis deux jours. Jean Hélène a-t-il été rappelé à plus de discrétion ? En tout cas, dès le lendemain, il reprend ses sources gouvernementales et oublie le terrible appel au secours de MSF.

Son article du 13 avril : " Rwanda : la capitale livrée à elle-même ", se veut technique et dédramatisant. " Il semble que la stratégie du FPR est d'infiltrer ses hommes (... ) et d'ouvrir le feu pour donner l'impression que des renforts sont déjà dans Kigali (en réalité la manipulation de ce type de rumeur était un moyen utilisé par les autorités génocidaires pour pousser la population aux massacres des Tutsi).

Entreprise risquée, voire suicidaire, car les commandos inkontanyi doivent se fondre dans la population, qui leur est totalement hostile. S'ils sont découverts, ils n'échappent pas à la mort. De source gouvernementale, on indique que huit (Sic) éléments FPR ont été tués par la population (... ). Hier encore des soldats ont achevé deux adolescents, rescapés d'un massacre, au centre hospitalier de Kigali ". Jean Hélène n'a pas peur d'oser donner une telle " estimation " de source gouvernementale, sans la mettre en perspective, alors qu'il sait au moins parce qu'un responsable de Médecins sans frontières l'en a informé - que c'est l'ensemble de la population tutsi du pays qui est en train d'être éliminée. Tous les témoignages, aussi bien ceux recueillis à l'époque que ceux qu'on a pu rassembler rétrospectivement, rapportent que le rythme des tueries, dès les premières semaines, était si spectaculaire qu'il figure au premier rang de l'histoire de l'horreur. Alors que les gens étaient assassinés par dizaines de milliers, Jean Hélène comptait " huit " morts et " deux " la veille...

Dans ce contexte d'un génocide, Jean Hélène ne parle plus des Tutsi. Il informe que la population tue " huit éléments du FPR " et de l'assassinat de " deux adolescents ". Ce qui est assez banal en temps de guerre. Et il minimise tant que faire se peut : " Quelques cadavres dans les fossés, plusieurs villas dévastées, une petite entreprise dévalisée ". A le lire, l'ambiance est presque celle d'un barbecue dominical : " Dans un pré, les villageois ont sacrifié quelques vaches de la ferme laitière de Rubirizi et se partagent les morceaux, en saluant avec chaleur les soldats français de l'escorte ".

En fait, Jean Hélène reprend ici, comme il le fera dans presque tous ses articles, la propagande des " médias du génocide " qui voit en chaque Tutsi, sinon un élément infiltré du FPR, au moins un partisan éventuel (c'est le thème rabâché des ibyitso, des complices). Ce scénario a deux avantages. Il laisse penser que les personnes massacrées sont des " infiltrés " et que ces réactions sont celles, presque légitimes, d'une population se défendant contre ces infiltrations. Jean Hélène tente aussi de présenter les miliciens comme de simples délinquants. Quels sont, nous dit-il, les " cibles privilégiées des miliciens " ? Ce sont " les Tutsi, les opposants et les habitants des beaux quartiers (toutes ethnies confondues)... " (souligné par nous). Point là donc de génocide.

D'ailleurs, quand Jean Hélène parle des massacres de personnes venues se réfugier dans une mission de Kigali (en première page du Monde du 12 avril), il écrit " ce sont des Tutsi en majorité ". Ce n'est pas faux - des milliers de Hutu opposés au génocide ont été tués. Mais c'est aussi un moyen d'évacuer l'idéologie du génocide où la mise à mort des Tutsi était bien le fait central. C'est éluder ou atténuer la systématisation raciste des massacres.

Le 14 avril, dans son article intitulé :" Forces gouvernementales et rebelles se disputent le contrôle de la capitale ", Jean Hélène est toujours dans le sillage des militaires français. Ceux-ci opèrent l'exfiltration des responsables hutu et le rapatriement des " Blancs ", abandonnant au grand massacre tous les Tutsi, y compris les employés de l'ambassade et du Centre culturel français. Jean Hélène explique : " Les Tutsi craignaient encore (sic) les exactions de la garde présidentielle, essentiellement composée de Hutu. Et les Hutu redoutaient déjà la vengeance des combattants tutsi du FPR, de plus en plus infiltrés en ville ".

Jean Hélène sait bien que les FAR, les milices et la garde présidentielle sont " ethniquement pures ", à 100% hutu et qu'ils éliminent systématiquement tout ce qu'ils identifient (au faciès ou par le fichage ethnique) comme Tutsi. Cette formule, " essentiellement composé de Hutu, ou majoritairement hutu, etc. " utilisée largement dans les articles du Monde pour désigner ceux qui éliminent tout ce qui peut être Tutsi, n'est pas innocente.

C'est déjà en elle-même une négation du génocide. En revanche, Jean Hélène insiste pour présenter le FPR comme " tutsi ", alors qu'il sait que ce parti n'a aucune revendication ethnique. Il sait que le chef de ce parti est un Hutu et que les soldats du FPR comprennent aussi des Banyarwanda ougandais d'origine hutu, même si le gros des troupes est composé des fils des réfugiés tutsi de 1959-1964. Son évocation de représailles des " Tutsi du FPR " laisse clairement sous-entendre la menace d'un génocide organisé par les " Khmers noirs ", terme (et fantasme) par lequel l'état-major français désigne le FPR. On a vu que Le Monde le reprendra à plusieurs reprises.

Le 15 avril, dans " Les combats continuent au Rwanda ", Jean Hélène minimise et relativise toujours les événements, il écrit en première page : " La fièvre des massacres et des pillages semble être cependant retombée. Il s'agit maintenant de traquer l'ennemi : les combattants tutsi du Front patriotique rwandais (FPR) ". J'avoue qu'à l'époque un tel article rassurait. Or, à ce moment même, l'hécatombe se poursuivait à grande échelle. Dans Kigali, des centaines de milliers d'innocents, de la fillette au vieillard, étaient massacrés à l'arme blanche comme du bétail. Dans le corps de l'article, en page 3, Jean Hélène narre son périple dans Kigali, toujours accompagné des paras français. Il rapporte d'abord les propos d'un milicien : " Nous recherchons les rebelles du FPR qui se sont infiltrés en ville.


Si on les voit, on les tue sur place " ! Plus loin, " Derrière le mur d'une résidence voisine de l'ambassade de France, deux jeunes gens absolument terrorisés nous appellent à voix basse (... ) S'agit-il de partisans du FPR ou de personnes menacées (... ) ? " s'interroge Jean Hélène. Ceux-là n'auront droit ni à la parole, ni à la vie. Ils seront abandonnés. Répercutant probablement les consignes des militaires français, Jean Hélène explique : " L'étranger qui les aura pris en charge sera accusé de collaborer avec l'ennemi. (... ) Nous quittons les lieux mal à l'aise. " En revanche, il interroge un déplacé " agriculteur à Gisozi, au nord de Kigali " : " Les Inkontanyi sont arrivés. Ils ont tué beaucoup de gens ". Et Jean Hélène a l'humanité de plaindre ce malheureux qui " n'a rien mangé depuis trois jours ".

Le 16 avril, dans " Les rebelles tutsi gagnent du terrain à Kigali ", il écrit : " (... ) La zone FPR n'est pas exempte d'exactions ethniques. Juste devant l'hôtel, cinq cadavres gisent dans un pré. Des témoins de la scène affirment qu'un jeune combattant du FPR les a abattus de sang-froid : (... ) Il s'agit probablement de Hutu, c'est-à-dire des espions pour le FPR ".

Ainsi, selon Jean Hélène, les Hutu, soit la majorité de la population, sont pour le FPR des espions qu'il s'emploie à éliminer. A Kigali, même cloîtré dans son hôtel, il était impossible pour Jean Hélène d'ignorer le génocide en cours. Or il fait disparaître la réalité de l'extermination des Tutsi dans la plupart de ses articles, pour mettre en avant la " guerre contre les rebelles tutsi du FPR " ou les exactions de ces derniers. Il s'en donne aussi peut-être l'excuse, avec l'explication suivante : " Au Rwanda, plus personne n'est désormais innocent : on est pour ou contre l'un ou l'autre camp ". Ses escortes militaires françaises et ses " informateurs " l'ont probablement sommé de choisir.

Le 29 avril, dans " Nouveaux affrontements au Rwanda ", Le Monde signale en première page que " des combats à l'arme lourde opposent Hutu et Tutsi. (... ) Depuis des siècles de profonds antagonismes opposent les deux ethnies au Rwanda comme au Burundi ". La première phrase fera le titre, sur neuf colonnes, de l'article de Jean Hélène, en page 5.

Il choisit ici de décrire les événements en termes de guerre tribale, thèse largement étayée par les éléments de Real Politik fournis par l'article, même s'il présente rapidement l'antithèse, en citant Jean-Pierre Chrétien (déontologie oblige). Le terme de génocide sera utilisé ici, fait remarquable, mais en italique, indirectement, par la voix d'un responsable humanitaire : " Le FPR estime qu'il lui faut poursuivre ses attaques pour arrêter le génocide alors que le gouvernement exige que les chefs du FPR suspendent leur offensive pour qu'il puisse mettre un terme à l'hécatombe. "74 Il essaie aussi de rendre le gouvernement intérimaire non responsable d'éventuels excès : l'idée est de laisser croire que ceux qui organisent et coordonnent le génocide en temps réel, qui limogent préfets et bourgmestres récalcitrants, envoyant des miliciens en renfort là où c'est nécessaire, ne le voudraient pas vraiment. Pour cela il rapporte des propos qui se veulent pleins de franchise : " Le chef d'état-major des Forces armées rwandaises (FAR), le général Augustin Bizimungu, admet en privé qu'il ne contrôle pas toutes ses troupes et encore moins les miliciens. Mais il reconnaît qu'il a besoin de ces derniers pour contrer les infiltrations du FPR ".

Péché véniel, les militaires français, pendant l'opération Turquoise, ne désarmeront pas les miliciens en donnant les mêmes raisons75.

Jean Hélène évoque le gouvernement intérimaire autoproclamé d'avril 1994 (GIR), responsable du génocide, comme un témoin digne de foi. Or, il s'agit de dirigeants assassins dont les mensonges ont été incessants. Devant le mal absolu, devant cette horreur insoutenable, était-il décent de donner continuellement la parole à ceux qui l'organisaient et le perpétraient ? Oubliant à dessein l 'élimination des démocrates hutu par le Hutu Power, ce souci de préserver une sorte " d'équilibrisme ethnique " a rendu aveugles de nombreux médias sur la réalité du génocide. Dans les articles de Jean Hélène, cet équilibrisme n'est apparemment qu'un moyen de l'occulter. Pour Le Monde, le gouvernement intérimaire est reconnu par la France et la respectabilité de l'un engage donc celle de l'autre. Plus tard Jean Hélène placera le " gouvernement en exil " de l'ancien Premier ministre Jean Kambanda, à égalité avec le gouvernement de coalition de Kigali. L'essentiel de la désinformation est là. Le rôle du journaliste était de révéler la réalité du drame en cours, d'en dénoncer les instigateurs et non de participer à la " politique trouble " menée par François Mitterrand, que Le Monde reconnaîtra comme telle quatre ans plus tard, juste avant la Mission Quilès.

Dans Le Monde du 16 mai 1994, alors que l'extermination massive de la minorité tutsi atteignait un degré inimaginable, avec un rendement qui n'avait jamais été atteint, y compris dans les camps d'extermination nazis, Jean Hélène trouve le moyen d'accabler le FPR en citant un responsable : " (... ) Six obus sont tombés sur la mission, l'un après l'autre, ce n'est pas un hasard. Je vous en prie, dites-leur qu'il ne faut pas viser les civils ! " et fait de l'angélisme en citant une autorité de la place : " Voyez par vous-même (... ) Hutu et Tutsi sont mélangés, sans animosité. Nous avons enfin résolu le problème de la présence des miliciens : des gendarmes veillent sur nous ". Il dira même de l'abbé Wenceslas Munyeshyaka, qui régnait sur quelques milliers de Tutsi terrorisés, réfugiés dans l'église de la Sainte-Famille que c'est un " homme bon ". Il n'a pas remarqué le calibre qui dépasse de la poche de cet abbé-milicien et la curieuse " protection " qu'il accordait aux Tutsi, en " s'occupant " des jeunes filles et livrant les hommes aux meurtriers.

Quant aux gendarmes, il s'agit probablement de ceux que des rescapées accusent d'être venus régulièrement, avec le prêtre, violer les jeunes filles tutsi gardées en otage 76. Dans ce même article, " L'enfance meurtrie au Rwanda ", Jean Hélène évoque longuement les victimes innocentes découpées vivantes à la machette, mais omet de dire qui sont les victimes et qui sont les bourreaux. Il ne parle que de " miliciens ".

Faisons le point sur ce qu'on pouvait savoir au même moment, et pas seulement en Belgique ou ailleurs en Europe, mais en France même. Le Quotidien de Philippe Tesson publiait, le 18 mai 1994, (n° 4513, page 3) une interview du médecin Eric Girard, de retour du Rwanda. Question du Quotidien : " Ces massacres ont été effectués de quelle façon ? ". E.G. : " Cela non plus n'a pas du tout été laissé au hasard. Les miliciens qui étaient sommairement armés de crochets et de machettes n'étaient pas capables de massacrer rapidement autant de monde. Ils ont donc généralement fait appel à des gendarmes qui venaient à cinq ou six faire leur sale boulot avec un ou deux fusils-mitrailleurs, des grenades et de temps en temps des obus de mortier. Quand les gendarmes n'étaient pas très chauds pour tuer autant de monde, à ce moment-là seulement, les forces armées rwandaises en petit nombre prenaient le relais. D'après les témoignages de plusieurs curés de village à l'est de Kigali, les réfugiés dans les presbytères ont été exécutés à la grenade. L'armée rwandaise a même tiré des obus qui ont traversé le toit des églises et qui ont explosé à l'intérieur. Un curé m'a raconté que, dès le début des massacres, il avait téléphoné au préfet de sa région. Ce dernier lui a promis d'envoyer deux gendarmes, sept heures plus tard ils n'étaient toujours pas arrivés. Il a alors rappelé le préfet qui finalement est venu lui-même sur place, une liste à la main. Le curé a alors très vite compris qu'il était là uniquement pour vérifier que les gens qui étaient sur sa liste avaient bien été passés par les armes. Peu de temps après, ces responsables locaux ont fui devant l'avancée du FPR et il est probable que, soit en Tanzanie, soit au Burundi, il y a parmi les réfugiés beaucoup de responsables des massacres ". Plus accablant encore, on savait que les faits signalés dans ce témoignage étaient généralisés et s'étendaient à tout le Rwanda, comme l'avait établi une enquête de l'ONU77. Pendant deux mois, Jean Hélène, lui, n'a pas vu de génocide au Rwanda, mais un combat de l'armée rwandaise et des milices contre les " rebelles " du FPR et les " infiltrés ". Le 8 juin, ses yeux se dessilleraient-ils ? Son article : " Rwanda : sur la route du génocide ", informe bien sur la sinistre réalité. " A mesure qu'ils avancent, les combattants du Front patriotique rwandais découvrent l'étendue des massacres qui ont frappé la communauté tutsi". Plus question ici de "rebelles tutsi", mais de "combattants du Front patriotique rwandais". Petite concession à " l'équilibre ethnique " ?

Non pas, la défaite de ses alliés étant consommée, l'état-major français préparait Turquoise. Pour une intervention chargée d'aider les tueurs en déroute, rien de tel que l'humanitaire. Mais, pour cela, il faut mobiliser l'opinion française. D'autres journalistes, dont Frédéric Fritscher, prennent alors le relais. Le 20 juin, le Conseil de sécurité de l'ONU (où siège le gouvernement génocidaire rwandais) autorise les militaires français à intervenir pendant deux mois au Rwanda. Le 22 juin, Le Monde titre à la une : " Des détachements français ont pris position à la frontière du Rwanda ".

Un des sommets de la désinformation semble être atteint par l'article de Jean Hélène sur les armes " qui rendent possibles les massacres " (Le Monde du 18 juin 1994) dont nous avons déjà parlé. Jean Hélène explique, sans autre interprétation possible, qu'il s'agit de celles du FPR. Après avoir été très discret sur le génocide en cours, Jean Hélène sera beaucoup plus discret sur les crimes du FPR, n'hésitant pas à en rajouter, quitte à paraître faire du zèle. Le 17 août, il commet un article saignant, ayant pour titre : " Deux mille cinq cents Rwandais arrivent chaque jour au Burundi " . Les descriptions des atrocités commises à l'encontre des " réfugiés hutu " par le FPR se succèdent dans l'horreur : " Tous leurs témoignages convergents, contrairement à ceux qui se font l'écho de rumeurs ". Jean Hélène reprend même les propos d'un cadre hutu (ancien directeur de Projet agricole) pour accuser les troupes du FPR de tuer les Tutsi rescapés. Des survivants " épargnés par les miliciens hutu et que les soldats du FPR auraient tués en disant : "Tu es vivant, donc ennemi" ".

En 1990-1994, les autorités rwandaises ont largement utilisé les médias pour pousser les masses à la haine et aux massacres des Tutsi. Cette utilisation moderne des moyens de communication, notamment de la radio (qui permettait de toucher les 400.000 possesseurs de récepteurs au Rwanda) a largement contribué à l'accomplissement du génocide. Le discours ethniste est basé sur quelques schémas directeurs simples :

• Une vision de la réalité réduisant tout à un antagonisme ethnique : la race est un principe transcendant.

• L'entretien de la haine contre les Tutsi en falsifiant l'histoire du Rwanda, en les assimilant à des êtres nuisibles ou malfaisants : cancrelats, serpents ( citations bibliques à l'appui), diables, etc .

• La victimisation permanente des Hutu , toujours associée à cette diabolisation des Tutsi.

IL s'agit d'une rhétorique constante des " médias du génocide ", mais que la fameuse Radio Mille Collines (RTLM) parvint à rendre attrayante et populaire en l'associant à un programme musical moderne et branché. " La forme la plus structurée du mensonge dans cette propagande est le recours à la victimisation globale et permanente " 78. On rejette sur les victimes les crimes des bourreaux. Les échos de cette propagande en Europe sont multiples, ainsi l'association catholique Aide aux Eglises en détresse pourra dire du génocide d'avril-mai-juin 1994, qu'il a été : " perpétré essentiellement contre les Hutu "79.

Dans la plupart de ses articles, Jean Hélène utilise toujours la même simplification ethnique, la même victimisation des Hutu, habilement mises en scène en rapportant les propos " d'observateurs ". Une technique qui caractérisera ses articles, tant sur le Rwanda que sur le Burundi, pendant les années qui suivront. Il y aura souvent un titre " qui tue ". Nous n'en donnerons pas la liste ici, elle serait trop longue. Signalons à ce propos une curieuse erreur. Dans un article paru dans Le Monde du 20 septembre 1996, le titre : " Au Zaïre, l'armée lance une opération de ratissage contre les Hutu installés dans l'Est du pays ", exprime le contraire de son contenu. Il s'agit en fait de l'épuration ethnique menée contre les Banyamulenge, Tutsi zaïrois du Sud-Kivu. Ce titre semble donc reprendre mécaniquement l'idéologie habituelle de victimisation des Hutu, alors même que le génocide des Tutsi se poursuivait au Zaïre et que cet article en donnait des informations exactes. Est-ce une erreur de la rédaction ? Dans ce contexte, une telle erreur n'est pas accidentelle mais révélatrice. De toute façon, cela rendait incompréhensible un des rares articles informant sur les crimes dont furent victimes les Tutsi dans l'ex-Zaïre, en 1995-1996.

Après le génocide rwandais, l'utilisation de l'ethnisme par Le Monde me paraissait intolérable. J'écrivais donc une nouvelle fois à ce journal, en août 1996, pour dénoncer les articles de Jean Hélène 80. Quelques jours après, je reçois une réponse d'Alain Fourment, secrétaire général de la rédaction " : " J'ai lu attentivement vos remarques et les reproches que la lecture des articles de notre correspondant en Afrique orientale, Jean Hélène, vous a inspirés. La précision de votre lettre me conduit à penser que vous avez raison ". Jean Hélène n'est pourtant pas le seul au journal Le Monde à reprendre la rhétorique ethniste ! Outre les schématisations caricaturales d'un Decraene et des journalistes de cette veine, l'idéologie ethniste y est insidieusement incrustée. Par exemple, dans " Vaincre la peur au Rwanda " (Le Monde du 27 juillet 1994), Jean-Pierre Langellier se croit obligé de désigner les massacres des familles tutsi en 1959, 1963 et 1990-1993 au Rwanda comme des " tueries intercommunautaires ". Le lecteur qui ignore l'histoire du Rwanda ne sait pas qui massacre qui. Ce n'est pas faux, évidemment. Mais lorsque l'on sait que toute la propagande du Hutu Power est fondée sur la victimisation des Hutu, il y a un risque de se tromper, de confondre victimes et bourreaux. Les ethnies étant posées comme une " réalité " bio-sociologique insurpassable, il convient également d'accepter les clichés qui les accompagnent, la perfidie tutsi comme l'éternelle victimisation des Hutu. Une victimisation qui, dès lors, conduit à la négation du génocide. Jean-Pierre Chrétien explique " que la négation n'a pas seulement été une propagande développée sous le manteau de la modération, ce fut aussi une mobilisation pour entretenir la responsabilité et l'influence de l'idéologie qui a conduit au génocide "81.

En janvier 1996, Jean Hélène est arrêté par les autorités de Bujumbura : " Après avoir reçu des menaces de mort en 1994 pour avoir raconté les horreurs du génocide des Tutsi, je suis désormais accusé d'être du côté des génocidaires par les partisans du FPR (sic) " (Le Monde du 16 janvier 1996). Jean Hélène est en fait suspecté d'espionnage par la sûreté burundaise, accusé d'être de connivence avec les extrémistes hutu burundais et de posséder deux passeports, l'un sous son vrai nom (alsacien), l'autre sous son pseudonyme de journaliste (formé des prénoms de son père et sa mère). Si tel est le cas, on peut s'interroger sur ces vrais faux passeports et la façon dont il les a obtenus. Jean Hélène sera relâché sur " intervention de l'ambassade de France ". Jean-Marie Colombani écrira dans Le Monde du 13 janvier 1996 : " Cette attitude est d'autant plus incompréhensible que Le Monde s'est efforcé de combattre l'indifférence de l'opinion française envers les terribles drames vécus par le Burundi et surtout, le Rwanda voisin. " Sans commentaire. Le lecteur jugera.

L'EPILOGUE DE LA GUERRE AU KIVU

Les services français engagés depuis 1990 dans la lutte contre " les Tutsi du FPR " poursuivent toujours une " guerre de basse intensité " contre le Rwanda. Le soutien jusqu'au-boutiste au maréchal Mobutu, les tentatives militaro-humanitaires d'intervention au Kivu (accompagnées d'une offensive diplomatique tous azimuts) constituent un des aspects de cette guerre. Dans cette suite logique du génocide rwandais. Le Monde a assuré une continuité exemplaire de sa ligne éditoriale. Le démantèlement des camps du Zaïre où régnait l'appareil du génocide n'était qu'une " victoire tutsi aux lendemains incertains " (Le Monde du 12 novembre 1996).Il faut rappeler que l'exode rwandais de 1994 n'avait rien de spontané. Il a été organisé par les mêmes forces qui ont mis le génocide à exécution et qui ont continué d'encadrer les gens dans les camps, pendant vingt-huit mois. Dans cette affaire, la responsabilité de l'opération Turquoise est essentielle. Cette fausse opération humanitaire, arrachée au conseil de sécurité de l'ONU, a permis à l'appareil génocidaire d'échapper à la justice. Mais surtout elle lui a évité une déroute morale. Turquoise préservera soigneusement l'instrument médiatique du génocide, la Radio Mille Collines.

72. Même la mission d'information n'écarte pas l'hypothèse d'une responsabilité française, bien qu'elle évite de l'élucider. mentionnons les informations recueillies par Colette Braeckman, pour le soir de Bruxelles et repris dans son livre Rwanda, histoire d'un génocide, OP. cit., on trouve les éléments supplémentaires dans le livre de Gérard Prunier, Rwanda, le génocide, OP.cit, Mehdi Ba en fait une synthèse dans Rwanda, un génocide Français, OP. cit., et Michel Sitbon se penche sur la responsabilité personnelle de François Mitterrand dans Un génocide sur la conscience, OP. cit. j'examinais de même cet épisode crucial dans un génocide secret d'Etat, OP. cit. Comme curiosité dans cette copieuse bibliographie, citons un corbeau au cœur de l'Etat de Jean-Paul Cruse. OP. cit dans lequel l'attentat est quasiment "revendiqué". par un proche du capitaine Barril

73. Pierre-Olivier Richard, Casques bleus, sang noir, Epo. 1997 (Confirmé par diverses sources).

74. Ces petites phrases, lâchées presque malgré lui, sont révélatrices : Jean Hélène savait !

75. Libération du 27 juin 1994. Le colonel Didier Thauzin, du 1er RPIMa, membre de l'opération Turquoise, l'a expliqué à la Mission d'information : " Les armes des FAR ne leur ont pas été retirées dans la mesure où ils n'en faisaient pas usage dans la zone de sécurité ".

76. Voir Golias Magazine, N° 43, juillet-août 1995 et Témoin du génocide : " Succès et déboires de la lutte pour la justice. Le père Wenceslas Munyeshyaka arrêté en France et relâché ". African Rights, octobre 1995, 42 pages. African Rights a publié en 1999 : Father Wenceslas Munyeshayaka in the eyes of the surviros of Sainte-Famille, avril 1999, 96 p. photographies de Jenny Matthews.

77. Rapport sur la situation des droits de l'homme au Rwanda, de R. Degni-Segui, rapporteur spécial, document E/CN4/1995/7.

78. Rwanda. Les médias du génocide, op, cit.

79. Association basée à Königstein en Allemagne, présente également en France, en Suisse et en Belgique. Dépliant de mai 1995.

80. Voir l'annexe, page 179.

81. Jean-Pierre Chrétien. Le Défi de l'ethnisme, op cit. Une idéologie dominante dans les milieux catholiques des ONG. Derrière la tendance " machette " des ethnocrates hutu, il y a la tendance " goupillions ", plus soft, épaulée au Rwanda par la tendance " RPIMa ". Voir précisément pp. 239 et 240, l'édifiante description de la messe organisée le dimanche 26 juin 1994 au Rwanda, pour les rescapés tutsi ; par le colonel Thauzin (alias Thibaut) ainsi que d'autres offices où se mêlaient les ecclésiastiques européens et pro-génocidaires.


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