Il y a seulement quelques jours, le gouvernement illégitime et illégal de Bongo essayait de mentir à la population en clamant partout que le problème des réfugiés n'était pas encore alarmant. Il donnait alors comme chiffre celui de 1500 à 2000 réfugiés.Aujourd'hui, comme par enchantement, ce n'est plus de 2000 réfugiés qu'il s'agit, mais de 10.000.
Combien nous annoncera-t-on demain? 50.000? 100.000?
Pour ceux qui savent avec quelle rapidité les réfugiés se propagent, l'on a du mal à croire que ce n'est que maintenant que les réfugiés congolais arrivent au Gabon. Ce conflit dure depuis plus d'un an déjà et vu qu'il était plus intense au début que maintenant, il est possible de dire ici que le chiffre que le gouvernement annonce est faux. Le Congo est presque deux fois plus peuplé que le Gabon. Il y a donc, potentiellement et à la longue, 1 million de congolais qui pourraient décider de se réfugier au Gabon.
Or, que fait le gouvernement de Bongo? Au lieu de mettre sur le terrain son armée, il préfère crier au secours en lançant un pathétique appel à la communauté internationale.
Il n'y a rien de plus scandaleux!
Surtout quand on sait que Bongo a au moins deux moyens d'arrêter le conflit congolais:
1) Exiger de Qassou qu'il arrête de se battre et qu'il négocie avec son opposition, sinon il ne lui permettrait plus d'utiliser le territoire gabonais pour sa guerre maudite et arrêterait d'aider à financer cette guerre avec les sous du contribuable gabonais.
2) Mettre sur nos frontières non seulement tous nos militaires, mais aussi les 5000 hommes de sa garde présidentielle qui passent leur temps à défendre Bongo d'un ennemi fictif, au lieu d'aller sur le terrain défendre l'intégrité territoriale du Gabon.
Mais évidemment, Bongo est tellement ridicule qu'il préfère plonger le pays dans le bain de sang, l'insécurité chronique plutôt que d'essayer d'arrêter la folie sanguinaire de son accolyte congolais qui risque de devenir, pour le Gabon, l'inévitable point de chute.
Il faudra que Bongo sache que la patience des Gabonais a des limites et qu'un jour ou l'autre, c'est lui qui sera refoulé du Gabon pour aller se réfugier du côté congolais quand le peuple se lèvera pour demander des comptes qui attendent d'être réglés depuis trente ans.
Marcel Mabongo