Papy, je crois que vous confondez beaucoup de choses ici.Quand Mandela visite le Gabon, ce n'est certainement pas pour les beaux yeux de Bongo. Il faut y voir des considérations économiques qui font que l'on peut pactiser même avec le diable.
Si vous avez un peu suivi la cérémonie d'investiture de Mbeki en Afrique du Sud, vous verrez que Bongo est complètement passé inaperçu. La foule applaudissait chaque président à son arrivée, mais Bongo, personne n'en parle, sans doute parce que personne ne fait plus attention à lui tellement il vit dans le déshonneur.
En gros, on voit que ce sont les grands héros et démocrates qui ont fait l'histoire positive de leur pays qui s'en tirent avec les honneurs. Les fameux doyens de l'Afrique sans histoire positive comme Bongo sont donc naturellement relegués aux poubelles de l'histoire. On doit donc, comme quelqu'un l'a dit ici, se poser la question, qu'est-ce que Bongo est allé foutre en Afrique du Sud? N'a-t-il pas honte de se montrer en public parmi les grands, les vrais grands de ce monde?
Je vous mets l'article en question ci-dessous. En somme donc, Mandela vient au gabon pour le business de son pays, ce qui passe avant tout, pas pour Bongo. On ne peut donc pas y lire une quelconque considération.
A bientôt.
Voici l'article.
mercredi 16 juin 1999, 13h32
Arafat, Kadhafi, Obasanjo vainqueurs à
l'applaudimètre
PRETORIA, 16 juin (AFP) - Les dirigeants palestinien Yasser Arafat et libyen
Mouammar Kadhafi, vieux alliés de la lutte anti-apartheid, et le nouveau président
démocratiquement élu du Nigeria Olusegun Obasanjo ont reçu les plus fortes ovations, mercredi à
l'investiture de Thabo Mbeki à Pretoria.
Une trentaine de chefs d'Etat, parmi les delégations de 130 Etats, ont assisté dans l'amphithéâtre de
plein air de Union Buildings, siège de l'executif à Pretoria, à l'investiture du deuxième président de
l'ère post-apartheid.
Plus de 4.000 invités, diplomates, artistes, VIP divers, étaient pour la plupart en place lorsque les
chefs d'Etat sont arrivés en fin de matinée, annoncés par un speaker sur la scène.
Mouammar Kadhafi, en uniforme militaire, a répondu à l'ovation du public à son arrivée en souriant
et saluant la foule et levant son poing fermé.
Yasser Arafat, arrivé le dernier, a lui aussi été accueilli par une énorme ovation, plusieurs rangs de
l'assistance se levant pour l'acclamer, comme Kadhafi.
Olusegun Obasanjo, qui effectuait son premier déplacement officiel à l'étranger depuis son
investiture à Abuja, a également reçu un accueil enthousiaste.
Autres chefs d'Etat se distinguant quelque peu à l'applaudimètre, les mozambicain Joaquim
Chissano, namibien Sam Nujoma et à un degré moindre, les zimbabwéen Robert Mugabe et
zambien Frederick Chiluba.
Le président congolais (Congo-Brazzaville), Denis Sassou Nguesso, a pour sa part été annoncé par
le speaker... comme le président de la République démocratique du Congo (Congo-Kinshasa),
laquelle n'avait dépêché qu'un ministre.
Mais l'ovation la plus forte, la plus longue, la plus enthousiaste, est de loin revenue au président
sortant Nelson Mandela, avec la popularité duquel Thabo Mbeki, pourtant fêté par la foule, ne peut
encore lutter.