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Sujet: "Article de la voix du Congo libre"     Précédente | Suivante
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Conférences L'arbre à palabres africaines et internationales Discussion 52
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news-man
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05-oct-00, 22h56  (Heure de: New Jersey)
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"Article de la voix du Congo libre"
 
   Une médiation en trompe l'œil

Tout observateur honnête sait qu'au Congo Brazzaville avant le 5 juin 1997 le pays était sur le chemin de la prospérité. Il n'est un secret pour personne, que les Congolais avaient retrouvé leur liberté et la joie de vivre. La culture démocratique faisait déjà ses premiers pas, et la confiance revenait. Alors que la conférence nationale qualifiait notre économie de sinistrée deux ans auparavant, les rapports avec les institutions financières internationales n'existant presque plus, les salaires des fonctionnaires demeurant impayés durant des mois. L'espoir avait repris. Les bourses des étudiants commençaient à être payées, le salaire des fonctionnaires devenait non seulement régulier, mais était payé sur fonds propres et non pas à l'aide de l'argent emprunté. Tout ceci, qui relevait du mystère avant la tenue de la conférence nationale, avait été rendu possible par la paix, la démocratie et le travail. Les indices de l'économie du pays étaient au vert, la confiance des institutions financières internationales était revenue.
Sur le plan des institutions politiques, toutes fonctionnaient et, mutatis mutandis, étaient mises en place. La machine électorale tournait et une nouvelle consultation nationale était en vue. Il faut noter que toutes les forces vives du pays étaient bien représentées et rien, alors rien ne présageait de ce qu'il s'est passé ensuite.
Aujourd'hui, il n'est point besoin de démontrer que ce qui se passe au Congo Brazzaville n'est autre qu'une manière de baliser le terrain afin d'installer définitivement, en la légitimant, une dictature. C'est ce que préparent les fameux accords dits de paix, fomentés à Libreville et signés tant à Pointe Noire qu'à Brazzaville sous les auspices de "notre frère", le chef de l'état gabonais. Heureusement que, comme le sait si bien son beau-père, le ridicule ne tue pas ! Sinon, nous n'aurions même pas le temps de demander à "notre frère" où était-il, et quelle a été son attitude lorsque les hostilités ont commencé un certain 5 juin 1997 à Brazzaville ?
C'est tout de même étrange, que celui qui a laissé "ses frères" se faire agresser par des troupes étrangères, il y a trois ans, apparaisse aujourd'hui comme déterminé à apporter la solution de paix ? N'est ce pas la répétition de la scène du bon médecin qui vient après la mort ?
Par ailleurs, peut-il nous expliquer, lui, le "sage de l'Afrique", pour quelles raisons a-t-il chassé de son pays Christophe MOUKOUEKE, Secrétaire général de l'UPADS et vice-président de l'Erddun ainsi que TSATY MABIALA, ministre de la défense du gouvernement légal du Congo venus à Libreville pour participer aux discussions précédant la signature de l'accord du 29 décembre 1999 ? Nous savons, de source sûre que c'est à la demande expresse d'Édith, devenue gabonaise par son mariage que les services gabonais ont déclaré ces deux personnalités congolaises non grata au Gabon. Notre frère le sait-il ? Si oui, alors c'est madame qui porte le pantalon et dans ces conditions, il ne devrait pas s'étonner que les parents le repoussent. Sinon, pourquoi n'a-t-il rien dit ?
Au contraire, il a rencontré les hommes politiques du camp opposé, confirmant ainsi l'adage de chez nous qui dit "qu'à l'heure de manger, l'on se sent mieux chez sa sœur, parce que c'est elle qui fait la cuisine, que chez son frère" ! Mais, si le frère est vigilant, les choses se passent autrement ! Nous tenons à informer "notre frère" qu'Édith rend la vie difficile à nos autres frères qui se sont installés au Gabon ! Les services gabonais de l'administration du territoire leur refusent des autorisations de se déplacer, même à l'intérieur du Gabon, alors qu'ils sont détenteurs du statut de réfugiés, se mettant ainsi en contradiction avec les conventions internationales ! Chacun se souvient du cas de nos frères MOUNDZEGO et KESSY.
C'est pourquoi, nous refusons que "notre frère" qui a déjà montré à plusieurs reprises que c'est Édith qui décide, puisse continuer à faire semblant de nous aider. Il peut avoir la volonté de nous aider, mais, si Édith s'oppose publiquement à son choix, c'est toute sa famille qui aura honte! Pour éviter cette situation, nous déclarons ne plus reconnaître à "notre frère" le rôle de médiateur pour l'aider à se retirer d'une situation qu'il ne peut plus gérer en toute indépendance.
Chaque fois qu'il émet une critique, ce n'est jamais contre le régime dictatorial. C'est toujours contre "les parents". Chaque fois qu'il ouvre la bouche, comme il dit lui-même, c'est pour fustiger "la famille" qui est subversive, qui est agitée, etc. Mais, nous savons bien qu% ce n'est pas ce qu'il pense.
C'est ce que veut Édith qui joue exactement la même partition que son père ! Du coup, les arguments que nous développons ne sont pas reçus avec la même attention que ceux que développe la "belle-famille". Combien de temps cela va-t-il durer ?
"Notre frère" oublie-t-il que la roue tourne et que, les urnes trancheront un jour la question de la légitimité du pouvoir ! Ose-t-il imaginer qu'il suffira de corrompre les consciences comme le régime de Brazzaville le fait en achetant la conscience des magistrats congolais, qu'il sera déclaré él5 ?
Comment vont-ils faire pour transformer une minorité de 15 %, en majorité ? Comment vont-ils procéder pour effacer les traces de sang qui souillent leurs mains lorsqu'ils viendront à Owando, à Mouyondzi, à Dolisie, à Kinkala, pour faire campagne ?
"Notre frère" refuse que soit évoquée la question des troupes étrangères qui occupent notre pays ! Qu'il nous explique pourquoi ? Si c'est pour nous répéter ce que nous savons déjà, c'est-à-dire qu'ils sont là pour nous protéger, nous considérons que c'est injurieux pour la mémoire de nos morts et pour l'honneur de notre patrie. Nous avons payé un lourd tribut à la satisfaction de l'ambition d'un homme et de ses amis. Qu'il nous soit permis de fermer la parenthèse de cette période dans la dignité ! Les Angolais ont payé notre soutien à la cause de leur indépendance en monnaie de singe, les Tchadiens nous ont rappelé la réalité de l'adage qui, dit : "élève un âne et il finira par te donner un coup de patte", les réfugiés zaïrois et ruandais nous ont réveillés en mordant la main qui les nourrissait. Bref comme le disait Ramon CAJAL, "il y a trois sortes d'ingrats : ceux qui oublient le bienfait, ceux qui le font payer, et ceux qui s'en vengent". "Notre frère" sait que nous avons connu les trois formes. Va-t-on créer une quatrième forme spécialement pour nous ? Qu'importe, "celui qui est mort refuse-t-il de pourrir ?" Nos mères et nos sœurs ont été violées, nos maisons ont été brûlées, la vie de nos parents a été sacrifiée, qu'avons-nous d'autre à perdre ?
Le dialogue national sans exclusive aura lieu, dit le représentant de "notre frère" le général MBAYE ! Son "eau-père, le dictateur, dit qu'il n'y aura que les Congolais de l'intérieur au dialogue! La résistance patriotique par la voix de son président le révérend pasteur NTOUMI dit que la présence des Congolais de l'extérieur est indiscutable ! Quel devrait être le rôle du médiateur, sinon de se conformer à rapprocher les opinions, par rapport à la volonté de la communauté internationale ! Depuis qu'il joue le médiateur "notre frère" ne rencontre que sa belle-famille ! Peut-être parce que nous vivons en forêt, et donc, nous n'avons pas le même standing que ceux qui vivent dans les palais ! Mais change-t-on de maman lorsque la sienne à la gale sur le visage ?

Que "notre frère" y réfléchisse !

L'YIN'D LA TCHINGGA


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