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Sujet: "LES NOIRS QUI VENDAIENT D'AUTRES NOIRS: Introduction _PART I of IV."     Précédente | Suivante
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Conférences L'arbre à palabres africaines et internationales Discussion 81
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BAPTISTE
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06-juil-03, 02h06  (Heure de: New Jersey)
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"LES NOIRS QUI VENDAIENT D'AUTRES NOIRS: Introduction _PART I of IV."
 
   PART I of IV

LES NOIRS QUI VENDAIENT D'AUTRES NOIRS_PART I of IV.

INTRODUCTION

Avant l'arrivee des Europeens, l'esclavage a toujours existe en Afrique. les marches et le commerce des etres humains egalement.

Les Europeens n'ont fait que detourne a leur profit une large part de cette pratique africaine traditionnelle. Mais la traite ne fut possible que parce que des Noirs capturaient et vendaient d'autres Noirs.

Deux traites ont existe, se surimposant parfois, l'arabe-musulmane et europeenne:

1- La premiere, arabe-musulmane:
Commenca vers le V (cinquieme) siecle et elle ne prit fin qu'avec la colonisation de l'Afrique qui permit de controler les territoires livres aux esclavagistes musulmans(sauf le Soudan, Mauritanie). La traite arabe-musulmane dura 14 siecles (1 400 ans).

2- La seconde, europeenne:
Debuta vers le XV siecle et elle s'acheva au XIX siecle (environ 4.5 siecles = 450 annees). La traite europeene commenca 10 siecles = 1000 ans bien apres la premiere traite, la traite arabe-musulmane.

Le scandale de l'esclavage (arabe-musulmane et europeene) fut stoppe parce que l'Europe finit par prendre conscience de sa sauvagerie. L'abolition fut unilaterale. Il faudra que des puissances coloniales mettent sur pied des expeditions militaires pour venir a bout des traitants, et surtout la resistance, le refus des Chefs et Rois Africains.


La traite des Noirs est un sujet passionel qui est tres souvent utilisee a des fins politiques et ideologiques par la majorite des Africains qui deforment sa realite et maquillent les faits.

QUAND L'AFRIQUE VENDAIT SES ENFANTS.

L'acte d'accusation repose d'abord sur la douloureuse question de l'esclavage. Le poids des souffrances passees, les traumatismes de la memoire collective et, il faut bien le dire, la pugnacite des groupes de pression afro-americains en font un sujet hautement passionnel et
explosif.

Son expose tient generalement en une collection de poncifs dont la base historique est le plus souvent obsolete, quand elle n'est pas sujette a caution. Des erreurs qui ont trait aux chiffres, aux responsabilites, et aux consequences de la traite.

REALITES DE LA TRAITE EUROPEENNE.

La vente d'hommes et de femmes consideres comme des betes de somme etablie an tant que systeme economique,l'esclavage en un mot, n'a pas ete introduite sur le continent Africain par les Europeens; meme si oui, ils ont detourne a leur profit une pratique traditionnelle, contribuant ainsi un temps a sa perennisation.

La realite de la traite, c'est que ce sont des Noirs qui capturaient et vendaient leur "Freres" aux negriers europeens. D'apres l'hebdomadaire Jeune Afrique du 28 Juillet 1998, certains descendants d'esclaves commencent d'ailleurs, dans les Antilles Francaises y compris les Afro-americains, a reconnaitre cette verite, affirmant dans un titre choc:

"Nous n'avions rien avoir avec des gens qui nous ont vendus"

Et le journal de poursuivre:

"A l'heure ou les Africains demandent aux Europeens des reparations pour leurs responsabilites dans la vente d'esclaves, les Antillais et certains afro-americains du nord et sud, veulent demander des comptes aux Africains:

'L'Afrique a vendu ses enfants', accusent-ils.
.......En effet, les Martiniquais ont, pour la premiere fois, besoin de poser des questions sur cette Afrique mere, de lui en vouloir ouvertement, de crever l'abces."

CREVONS DONC L'ABCES !

La traite ne fut possible que parce que des Noirs capturaient d'autres Noirs pour venir les vendre aux negriers europeens. A l'exception des "pombeiros", les Europeens ne penetraient jamais a l'interieur du continent. Ils n'etaient guere en mesure de jouer un role actif dans les deux phases essentielles du "commerce d'ebene":

1. La capture, puis l'acheminement des esclaves vers la cote. Ces deux responsabilites incombaient en totalite a d'autres Africains. Seule une poignee de Blancs vivait retranchee dans une quarantaine de forts cotiers, echelonnes du Senegal a l'Angola.

2. La traite des esclaves fut d'abord le fait d'Etats esclavagistes Africains qui, d'ailleurs, n'ignoraient pas les lois capitalistes:

- Ils savaient rarefier ou reguler le "produit" en fonction de la demande.

- Des profondeurs du continent jusqu'au littoral, de veritables reseaux de distribution avaient ete mis en place, avec peages et versements de taxes, plaques tournantes et marches aux esclaves a l'interieur des terres, loin des forts cotiers qui abritaient les Blancs.

Oui, une partie de l'Afrique s'enrichissait en vendant l'autre partie. Et ce commerce etait une source considerable de benefices et de puissance pour ceux des Africains qui etaient les associes, les partenaires, les fournisseurs des Europeens.

Un puissant interet liait en effet des "partenaires Arabes/blancs et noirs engages dans une operation economique creatrice de profits" (F. Renault et S. Daget)

CERTAINS AFRICAINS NE SONT PAS DUPES: Ils le savent et le denoncent. Deux examples:

1.
Andagaman, le film du realisateur Ivoirien Gnoan M'Balla, sorti dans les salles en juin 2001 est explicite a ce sujet. Selon son auteur, le film met en effet en scene:

"...la complicite des peuples africains qui ont vendu leurs freres aux trafiquants d'esclaves. Les tribus africaines se lancaient a la conquete d'autres tribus, les vaincus etaient faits prisonniers et echanges contre des fusils et du rhum"

2.
Complexe De Persecution et Droit a l'Isolement:
La lecture africaine de la traite negriere et du fait colonial est d'un simplisme ahurissant.

On y trouve tout les ingrediants du roman sadique, avec le violeur d'une part, la violee de l'autre, et une justice immanente au milieu.

C'est dire que le scenario, quoique bien ficele, ne tient pas debout. En effet, le discours africain sur l'intrusion europeenne et ses consequences est prosaiquement le suivant:

"J'etais tranquille chez moi, lorsque je vis arriver un homme de couleur blanche qui me demenda l'hospitalite et profita de ma gentillesse pour me deposseder de mes biens, tuer les miens et me reduire a vie a la domesticite et mendicite.

Par consequent, je porte plainte et j'exige des REPARATIONS."

Il suffit de formuler cette proposition, en ayant en tete l'Afrique emiettee en une poussiere d'ethnies, puis de "nations theoriques", pour en apprecier le ridicule.

Si la traite negriere et la colonisation (qui a supprime les traites Arabe-Musulmane et Europeene en Afrique) sont des faits irrefutables, s'ensuit-il que l'on doive les confiner a une interpretation unique, la plus sterile de toutes celles qui s'offrent a l'imagination?

"..........Tous les peuples pleurent leurs morts.
- Certains en tirent des lecons pratiques pour l'avenir, tentent de prevenir les risques de repetition de l'histoire.

- D'autres, en revanche, n'y comprennent rien, ou feignent de n'y rien comprendre:
LA EST LA DIFFERENCE" ---- Axelle Kabou.

Qui etaient ces esclavagistes noirs du continent africain, partenaires des negriers arabes et blancs?
Le Cameroun est un cas d'ecole.


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