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Sujet: "LES NOIRS QUI VENDAIENT D'AUTRES NOIRS: Les Douala Du Cameroun _ PART III of IV"     Précédente | Suivante
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Conférences L'arbre à palabres africaines et internationales Discussion 83
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BAPTISTE
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06-juil-03, 02h01  (Heure de: New Jersey)
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"LES NOIRS QUI VENDAIENT D'AUTRES NOIRS: Les Douala Du Cameroun _ PART III of IV"
 
   PART III of IV

LES NOIRS QUI VENDAIENT D'AUTRES NOIRS: Les Douala Du Cameroun

- Les Chefs Qui Se Sont enrichis en Vendant des etres humains aux negriers europeens.

- Rois/Chefs de la cote Camerounaise (comme certains royaumes africains de l'epoque de la traite) avaient bati leur richesse sur le commerce de leurs freres.

1.
Oui, Le scandale de l'esclavage fut stoppe parce que l'Europe finit par prendre conscience de sa sauvagerie. L'abolition fut unilaterale. Il faudra que des puissances coloniales mettent sur pied des expeditions militaires pour venir a bout des Traitants, et surtout la resistance, le refus des Chefs Camerounais.

En plus des Anglais, les Allemands durent livrer de veritables batailles navales sur le lac Victoria, sans oublier les batailles farouches, a l'interieur du Cameroon, contre les tribus (les Bulu = boulu, bakwery, Bassa-Bakoko) qui capturaient et vendaient leurs freres noirs aux negriers blancs.

L'Europe ne demanda pas l'avis des Rois et Chefs de la cote Camerounaise (ainsi que les royaumes africains) qui avaient bati leur richesse sur le commerce de leurs freres, pas plus qu'on ne prit la peine de consulter au sujet de cet interdit les marchants arabes qui continuaient a ponctionner les cotes orientales du continent.

Oui, c'est aussi l'Europe qui allait donner le coup d'arret a la Traite Arabe-Musulmane.

2.
Les sources qui permettent de reconstituer la vie de Douala (ses Rois et Chefs) au Cameroon sont Nombreuses. Les plus reconnues et fiables sont:

Les ecrits de G. A. Robertson, Edwin Ardener, et du medecin anglais Roland Jackson qui a vecu a Douala des 1826.

- Les premiers consuls de la baie de Biafra: Beecroft et Hutchinson

- Les premiers missionnaires protestants: Merrick, Saker, Fuller

NOTE:

I.
Le consulat anglais de la baie de Biafra avait sa residence a Fernando-Po. Il fut confie successivement a:
- J. Beecroft 1853
- T. J. Hutchinson: 1855
- R. F. Burton: 1861
- C. Livingstone: 1864
- G. Hartley: 1873
- D. Hopkins: 1878
- E. H. Hewtt: 1880

II.
Missionnaires:
Merrick et Fuller sont descendants d'anciens esclaves de la Jamaique.

- Joseph Merrick, un metis de la Jamaique, fonde a Douala la mission protestante "Cameroons" en 1845 et une autre station a Bimbia chez les Isubu de la Zone anglophone du Cameroon. Il a le credit d'etre le premier a visiter les Bakoko chez eux.

- Alfred Saker a son tour debarque a Douala en Juin 1845 et fonde la mission "Bethel".

LES DOUALA
Les Douala sont un groupe de cette vaste humanite qui peuple l'Afrique centrale et qui est connue sous le nom de Bantou.

----------------------------------------
La Questions des RACES en Afrique Noire.

"D'apres l'opinion courante, trois (3) grandes RACES definissent la population de l'Afrique noire:
Les Bantous, les Soudanais, et les Hamites.

La masse bantou couvre le Sud et le Centre; les Soudanais et les Hamites l'Afrique centrale de l'hemisphere Nord, les premiers dominants a l'Ouest, et les derniers a l'Est. On ajoute a ces grands groupes les Pygmoides, Negrilles de Centre, Boschimen et Hottentots du Sud."
-- Doctor E. Mveng

Briefly stated, M. Dawson and E. Johnson define black races in Africa as follows:
- Bantu, Sudanic (Negro), and Hamitic (coptic, Berber, and Cushitic).

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Revenons sur les Chefs et soit disant Rois, des GANGSTERS-IN-CHIEFS qui vendaient les etres humains a leur semblables et ignobles negriers europeens - de la cote Camerounaise. Les Douala, un groupe miniscule au Cameroon, n'excedait plus de 30 000 individus en 1963.

A l'origine, ils habitaient Pitti, sur la Dibamba. Ils formaient un clan descendant d'un ancetre du nom de Mbedi. Ils n'avaient par consequent qu'un seul chef, descendant male de cet ancetre commun - tel est la loi dans la race africaine bantou. Mais apres la troisieme generation a partir de Mbedi, la lignee se scinda en deux avec les branches de "Mase" et de "Nje".

1. La premiere, Mase, celle du futur King Bell, devait aboutir a la constitution des clans de:
- Bonapriso, Bonaberi, et de Bonanjo.

2. Tandis que la deuxieme, Nje, celle du futur King Akwa, aurait pour descendants les clans de:
- Bonebela (Deido), et Bonaku (Akwa).

Il est donc reconnu que du point de vue de l'organisation politique, les Douala avaient a leur tete deux (2) chefs heritiers des familles "Bell et Akwa". C'est cette division que les Anglais trouveront au moment de leur premiere arrivee. Cependant, Il est accepte que le chef le plus INFLUENT ait ete le descendant de la branche cadette, le celebre King Bell.

Robertson ecrit:
"Un indigene qui se fait appeler King Bell detient l'autorite principale et use frequemment de son autorite d'une maniere DESPOTIQUE, bien qu'il soit tres apprecie des Europeens, qu'il a toujours traites avec faveur et respect."

C'est sous le regne de King Bell que le commandement se divisa. A la mort de son pere, en 1792, une revolution eclata: Il s'agit evidemment de la succession.

"L'aine de la famille (le futur Akwa), fut ecarte pour crimes commis anterieurement, et le cadet (Bell), appele au pouvoir avec l'appui des equipages anglais alors de passage a Douala. Cette intervention des anglais ne dut pas plaire a tout le monde. Le peuple Douala se divisa. En 1814, Akwa, fort de l'appui des "Legitimistes", se declara independant." ---R. Jackson

De toutes les facons, l'histoire de Douala au XIX siecle gravite autour de ces deux "GANGSTERS-IN-CHIEFS" de la cote camerounaise.

Ainsi, nous voyons les descendants de ces "Vendeurs Des Etres Humains" s'entourer de leurs vassaux, pour signer des "TRAITES" avec les Europeens. Ces traites seront ratifies tantot par les deux soit-disant Rois, tantot par chacun d'eux separement, avec evidemment, la suite de leurs sous-chefs et de leurs temoins.

"Le TRAITE du 14 Janvier 1856 montre bien que tous les CHEFS de famille de DOUALA se rangent derriere Bell et Akwa qu'ils reconnaissent comme leurs souverains.

1. D'un cote, Le Roi Bell signe avec les siens:
- Priso Bell, Joss, Jim Kwo, et John Angwa.

2. Tandis que la signature du Roi Akwa est suivie de celles de:
- Charlie Dido (aussi Charley Deido), Ned Dido (Deido), Tom Dido, et Dido Akwa"
---- Dr. Mveng.

En consequence, la ville est divisee en "Bell-Town" et "Akwa-Town", mais dans son ensemble elle porte le nom de Cameroon; aussi tous les traites sont-ils dates de "Cameroons".

Tous les experts de traite europeene sont unanimes la dessus:

1. Les Douala,
ont fait largement fortune dans le commerce de la vente des etres humains sur la cote camerounaise.

According to Dr. Mveng:
"Les temoins sont d'accord pour louer la ville Douala, sa proprete, ses cases bien baties, bien alignees, ses larges avenues nettoyees quotidiennement, et l'elegance de ces habitants."

En effet, les Rois et Chefs Douala s'enrichissent dans la traite des esclaves. L'organisation politique et sociale est basee sur la famille, mais la famille ici comme dans les races africaines y compris la race bantou, est tres large. La polygamie, est l'apanage des Rois, Chefs, et des Riches qui se sont enrichis dans la vente des etres humains.

Alfred Saker nous apprend que le Roi Bell avait trente-deux (32) epouses.
Thomas Hutchinson n'en signale que trois (3) pour le Roi Akwa.

L'usage de la "Dot" etait courant:
- On demendait dix (10) livres pour une fille de condition libre.
- Cinq (5) ou six (6) livres pour une fille d'esclave.

La religion des Douala n'a pas manque de frapper les obseurvateurs surtout par son cote SUPERSTITIEUX. Jackson ne nota que cet unique aspect et cru meme que la population Douala ignorait le monotheisme.

Plus perspicace, Saker remarqua bien que les Douala connaissent l'Etre Supreme, mais donnent toute leur attention au culte des "Miengu", genis de fleuve fort populaires dans le folklore local.

Hutchinson signale:
- Sur la rive gauche du Wouri, les villages du Roi Bell, du Roi Akwa, de Deido et de long Tom.

A Deido, le commandement est entre les mains de deux chefs de meme nom, Charley (Charlie) et Ned Deido.

- Sur la rive droite, le village de Hiccory (l'actuel Bonaberi), a pour chef un certain Preese Bell.

Telle apparait la vie de Douala autour des annees 1850:
- Une federation des clans autonomes diriges par des chefs.
- Les deux chefs les plus influents arborent le titre de "KING" devant l'etranger.

Il ne peut etre question de royaume au sein d'une ville qui, avec tous les villages environnants ne depassait pas trente et un mille (31 000) individus.

".....Pourtant cette ville et ses chefs rayonnent autour d'eux. Une organization reelle, beaucoup d'esprit d'initiative, des contacts avec l'etranger lui avaient donne une grande avance sur les agglomerations voisines.

L'influence de Douala, fondee d'ailleurs sur des liens de parente, s'etendait jusqu'a Bimbia et au dela, et les chefs des villages de la rive droite temoignaient aux chefs Douala, un reel respect, peut etre une certaine allegeance." --- E. Ardener


King Bell, King Akwa et leurs sous-chefs s'etaient enrichis via le commerce des etres humains. Ils etaient rien d'autre que des
"Gangsters-In-Chiefs".

Bien sur Docteur Lugan !

Irrefutablement, King Bell et King Akwa avaient des revenus nettement bien superieurs a ceux des armateurs Portugais et dix a quinze fois plus eleves que ceux des riches proprietaires terriens d'Angleterre.

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