Case à Palabres du BDP-Gabon Nouveau

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medar
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18-mai-02, 11h29  (Heure de: New Jersey)
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"Le Gabon"
 
   Bonjour à tous,


C'est encore moi !!

Je vous envoie ici un document sur notre richesse
commune. Je ces informations tiens d'un site gabonais
qui devra faire ses preuves.

Il offre une petite synthèse de ce qu'est le pays.
Ceux qui en doutait et qui ironisait là dessus ici,
verront que le GABON EST bel et bien RICHE !!

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Le Gabon
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Le peuple gabonais est compose d'environ 48 ethnies
issues des divers espaces regionaux. Chaque groupe
d'origine Bantou, Fang, Bakota, Mbede, Okande, Myene,
Mene, comporte plusieurs dialectes. Dans certaines
ethnies le nombre de locuteurs est tres reduit.

Parmi ces populations, les Pygmees ont une place a
part. Ils ont ete les plus anciens a occuper le
territoire et ont servi de guide aux Bantous qui ont
souvent eu la tentation de les dominer et de les
exploiter. Ils sont appeles differemment selon les
regions. Leur structure sociale est patrilineaire.
Traditionnellement nomades, on constate aujourd'hui
une tendance a la sedentarisation. Le groupe Bakota
est concentre surtout au nord-est et a l'est du pays.
Les Fang vivent essentiellement dans la region du
Woleu-Ntem, on les trouve egalement dans l'Ogooue
lvindo, le Moyen Ogooue et l'Estuaire. Ils pratiquent
le culte des ancetres, le Byeri, La structure sociale
de ces deux groupes est patrilineaire.

Le groupe Mbede occupe la region est et sud-est du
Gabon. Le groupe Mene est present dans les regions du
centre et du sud du pays : la Nyanga, la Ngounie, le
Moyen-Ogooue et l'Ogooue-Lolo. Leur type de filiation
est matrilineaire. Le groupe Okande, qui occupe le
centre du pays et le groupe Myene, qui peuple l'ouest
coder et la region de l'Ogooue-Maritime, presentent
les deux systemes de filiation.

Un peu de geographie
Le Gabon, 268 000 km2, est situe de part et d'autre de
l'Equateur. Largement ouvert sur l'ocean Atlantique,
il est frontalier de la Guinee Equatoriale, du
Cameroun et du Congo. La zone cotiere, s'etend sur 800
km, composee essentiellement de plaines sedimentaires.
Les estuaires et les deltas sont bordes de
paletuviers. La foret couvre plus de 75% du pays.
L'Okoume et l'Ozigo sont les principales essences
exploitees, parmi les 400 especes d'arbres et
arbustes. Le deboisement du aux plantations vivrieres
et a l'exploitation du bois tend a faire reculer la
foret primaire au profit d'une foret secondaire, plus
basse et dense. La savane se rencontre sur le
littoral, dans la vallee de la Ngounie, de la Nyanga,
dans le Haut-Ogooue. Les principaux massifs montagneux
sont les Monts de Cristal et le Massif du Chaillu.
L'Ogooue traverse le pays d'est en ouest sur 1 200 km.


Climat
Il est de type equatorial, chaud et humide (>90%) et
se caracterise par d'importantes precipitations,
depassant les 3 m dans certaines regions et une
temperature variant de 20 a 35°. On y distingue
plusieurs saisons :
une petite saison des pluies de septembre a debut
decembre
une petite saison seche au cours des mois de decembre
et janvier
une grande saison des pluies de fevrier a juin
une grande saison seche de juin a septembre
C'est a l'occasion des saisons des pluies que les
temperatures sont les plus elevees, mais c'est surtout
la nuit que des trombes d'eau s'abattent sur le pays,
lors d'orages tres violents, et terriblement
impressionnants, la journee etant


Un peu d'archeologie
La recherche archeologique au Gabon a debute dans les
annees 1886 par les collectes de surface effectuees
par les administrateurs, archeologues amateurs. Cette
forme de recherche perdure jusqu'aux annees 1960. Par
la suite, la Societe Prehistorique et Protohistorique
Gabonaise (SPPG), animee par Bernard Farine, premier
directeur du Centre Culturel Francais, commence une
veritable prospection. Les premieres fouilles
archeologiques sur l'ensemble du territoire datent de
cette epoque.
L'Universite Omar Bongo, puis le CICIBA ouvrent des
departements d'archeologie et multiplient les
operations de fouilles et de datations jusqu'en 1987.
Les chercheurs ont determine les plus anciennes traces
de la presence humaine au Gabon par la decouverte
d'outils tailles dans toutes les provinces. Ces objets
datent de l'Age Moyen de la Pierre (de - 100 000 a -
10 000 ans). L'Age Recent de la Pierre (de-10 000 a-2
000 ans) se caracterise par la presence d'armatures de
fleches. Au Neolithique (de 2 000 au debut de l'ere
chretienne), apparait la metallurgie du fer qui
couvrira tout l'Age du Fer. L'industrie lithique, le
polissage de la pierre et la production de ceramiques
anciennes, datent de ces diverses periodes.

Rites et croyances
Le nganga : au Gabon, il est un personnage
traditionnel qui, a la ville comme a la campagne, a
toujours une tres grande importance. Il possede la
connaissance universelle qui lui a ete transmise par
des pratiques esoteriques.

Reconnu et respecte en tant que tel, on le consulte
pour toutes sortes de choses et notamment pour sa
connaissance des plantes et de leur vertus
therapeutiques. Il est le guerisseur ou tradipraticien
mais aussi le magicien. Ainsi, il est consulte pour
soigner les maux physiques et psychologiques. A tort,
on le nomme parfois sorcier. Malheureusement, en ville
notamment, de nombreux charlatans officient et abusent
parfois de la credulite de la population.
Il n'est pas rare que des faits divers, lies aux
pratiques douteuses des pseudo-nganga, soient
rapportes dans les colonnes des journaux locaux.

Les genies ou Imbwiri : dans les croyances populaires,
les imbwiri sont toujours presents dans la vie
quotidienne. Tres susceptibles, ils sont colereux ou
genereux. Dans tous les cas, il vaut mieux les avoir
avec soi et faire ce qu'il faut pour cela. Seuls les
hommes connaissent les esprits protecteurs.
L'etymologie des noms propres de nombreux villages
fait souvent reference aux imbwiri, notamment dans la
region du Feman-Vaz mais aussi a Mouila et dans les
tres nombreuses iles du pays. Le Bwiti : Mabego ma go
tsina ma kea nadje ? Litteralement en tsogo, "les
choses de la terre, elles vont comment ?"

Le Bwiti est un rite secret d'initiation masculine qui
permet aux personnes qui le pratiquent d'acceder a
l'autre monde. L'un des aspects concerne le culte des
ancetres dont on conserve le crane et les tibias.
Cependant l'essentiel reside dans la connaissance
superieure du monde et des choses grace aux vertus
hallucinogenes de la racine de l'iboga, appele arbre
de la science. Ce rite vraisemblablement d'origine
Tsogo est a la fois sacerdoce et science. Il peut etre
eleve au rang de religion comme le fait
l'anthropologue Rene Bureau dans son ouvrage La
religion et l'iboga. Aujourd'hui, il a pris une tres
grande ampleur au Gabon. Certaines seances de
divertissement ou de danses funebres sont publiques et
ont lieu dans le temple du Bwiti ou mbanja. Le mbanja
ou "corps de garde" est une grande case en bois et
paille, largement ouverte sur l'un des cotes. Il sert
de salle communautaire pour le village en dehors des
seances de Bwiti. L'iboga : dans les rites gabonais,
interviennent un grand nombre de plantes.

L'iboga est "la plante de l'initiation" pour ses
vertus hallucinogenes. Il doit etre utilise sous le
controle du nganga.

Tradition et modernite
Les arts plastiques Traditionnellement, les grands
cadres familiaux de la vie sociale etaient les clans
et les lignages, cependant les groupes etaient aussi
organises en confreries initiatiques afin de regler
l'ordre social, juridique et religieux du village.
Certaines existent encore aujourd'hui de maniere
syncretique. Le Bwiti est la plus celebre compagnie
masculine, mais aussi le Ngil des Fang, le Mwiri des
Punu, le Mungala des Kola... Ces associations ont
suscite la creation de nombreux objets symboliques et
liturgiques ou le souci esthetique est certain.
Statues, masques, poteaux, portes sculptees, emblemes
de pouvoir, bijoux, armes... Enfin, le culte des
ancetres etait primordial : les morts accompagnent
toujours les vivants. On les respecte et on les
craint. La conservation des reliques etait repandue
chez tous les peuples du Gabon. Les Fang, par exemple,
pratiquent le culte du Byeri. Ce terme definit a la
fois l'?uvre sculptee et la croyance. Un panier ou une
boite conservait les ossements, tandis qu'au-dessus
une figure anthropomorphe de bois patine representait
symboliquement le mort le plus illustre du lignage. Au
Gabon, a la difference des autres pays africains
producteurs de statues et de masques, le sujet
principal digne d'etre traite est l'homme au travers
de l'ancetre. A partir de ce siecle, les
transformations sociales ont entraine l'abandon
progressif de certains rites et de leur representation
plastique. Neanmoins, on note que certains masques,
danses et musiques qui les accompagnent, survivent,
plutot sous la forme de demonstrations sociales. On
peut citer le Ngol chez les Kota et le Bwiti des
Mitsogho. Aujourd'hui les masques, statuettes, figures
de reliquaire d'origine fang, kota, punu, tsogho
caracterises par leur grande qualite plastique, sont
parmi les ?uvres d'art premier les mieux cotees du
marche de l'art international. Elles font le prestige
des grands musees, des galeries d'art et des
collections privees du monde entier. L'anonymat des
sculpteurs est une legende, due souvent a la
meconnaissance de ces societes dans leur globalite par
les amateurs d'art. Dans chaque groupe, les vrais
artistes etaient recherches pour creer des ?uvres
importantes.

Les arts contemporains Les plasticiens, soit
autodidactes, soit issus de l'Ecole Nationale d'Arts
et Manufacture (ENAM) de Libreville ou d'ecoles d'art
a l'etranger, sont en quete de chemins originaux entre
tradition et modernite, ou nes du metissage culturel.
Les peintres, sculpteurs, ceramistes, designers
s'expriment au travers de nombreux media : huile,
acrylique, gravure, sculpture sur bois et pierre,
assemblages de ferraille, installations...
Les ?uvres les plus populaires sont sculptees dans la
pierre de Mbigou. Des artistes travaillent ce calcaire
avec talent, bien que l'on remarque une repetition des
formes qui epuise le langage plastique. Le Guide de
l'Art Africain Contemporain 1996 ne repertorie pas
moins de 62 artistes, sans compter les createurs
gabonais vivant a l'etranger. En 1991, la Fondation
d'Art Contemporain Gabonais a vu le jour sous les
auspices du ministere de la Culture et des Arts, de la
Societe Shell Gabon et du Centre Culturel Francais
Saint-Exupery. C'est le premier fonds africain d'art
contemporain. Au CCF, le Salon d'Octobre accueille les
?uvres des plasticiens residant au Gabon. Plusieurs
prix sont decernes. Le Centre International des
Civilisations Bantou (CICIBA), cree en 1983 par le
President Bongo, organise la Biennale d'Art Bantou.
Les artistes, remarques plusieurs fois au salon et a
la biennale, acquierent une notoriete qui leur sert de
cote sur le marche de l'art local et regional.
Certains artistes ont eu l'heureuse initiative
d'ouvrir des centres de creations et d'expositions
dynamiques.

La litterature Litterature orale, elle se differencie
fondamentalement de la conception occidentale de la
litterature ecrite, codifiee et dans un certain sens
figee. C'est ce qui fait sa force et sa fragilite. Sa
force, parce que c'est une forme d'art vivant qui suit
et rythme la vie quotidienne. Le chant, la musique, le
mime d'une part, le public d'autre part participent a
sa creation. Le conteur-chanteur ne se concoit pas en
soliste mais n'existe que par et avec le groupe qui
l'assiste. Sa fragilite, parce que l'oralite se perd
dans la societe gabonaise contemporaine, et que les
langues vernaculaires dans lesquelles se produisent
ces creations sont peu pratiquees par la nouvelle
generation. Leur traduction en francais, si elle
permet un travail interessant sur ces o euvres, n'en
est pas moins reductrice. Les genres litteraires
gabonais sont multiples : contes, berceuses et
comptines, proverbes, mythes, epopees... Le conte
exprime le mieux leur originalite. Il ne peut se dire
que la nuit, moment de fusion entre le monde des
ancetres et celui des vivants. C'est aussi le temps du
repos qui permet la participation de tous. Le public
est co-auteur, comme dans un chant. Le sujet est en
general oriente vers la resolution d'un conflit
prealablement annonce. La thematique reste immuable,
mais il n'est pas interdit de broder autour de
l'histoire. Un bon conteur se signale par sa verve et
son sens du theatre. A travers l'aspect ludique, la
morale est toujours la vocation finale du conte qui
prend une dimension educative.

La musique et le chant Le rapport entre la musique
africaine, le chant et la tradition orale est
extremement fort. Le chant suit de pres les
intonations de la langue parlee. C'est ce lien etroit
avec le langage, qui est deja en lui-meme une sorte de
melodie, qui caracterise la musique et le chant
africain et les differencie des melodies occidentales.


Les chants pygmees. Le chant des Pygmees est
polyphonique : ils chantent rarement a l'unisson quand
ils sont a plusieurs. Leur musique, tres elaboree sur
le plan formel, est rythmee par des percussions
relativement simples, constituees par des battements
de mains et de baguettes entrechoquees les unes contre
les autres. La construction musicale est rigoureuse
mais permet une certaine liberte d'improvisation des
participants. On dit que tous les Pygmees sont
musiciens, l'artiste n'y tient donc pas une place a
part.

Le retour a la tradition. II est impossible de citer
tous les chanteurs gabonais contemporains. Pierre
Claver Akendengue est l'un des premiers ayant renoue
avec la tradition. Il a voulu retrouver ses racines en
creant le groupe Zakuma, en 1976. La chanson phare qui
a signe le temps de cette evolution est "Nkere", dans
laquelle il introduisait les instruments
traditionnels. D a reintroduit aussi le ch?ur de
femmes dans ses chansons : "Chez nous, les ch?urs ne
sont pas une ornementation, lis sont la chanson elle
meme et le soliste n'est la que pour entonner et
relancer". Ne retrouve t-on pas ici ce qui fait la
richesse du conte gabonais, dont le public, co-auteur,
participe au refrain...
La chorale Le chant sur la Lowe continue cette
tradition. Vickoss Ekondo et son groupe Tandima
tiennent aussi une grande place dans la musique
gabonaise actuelle. Chants et danses issus de la
tradition sont intimement meles dans ses spectacles.
Dans un style different, Oliver Ngoma, passionne de
zouk antillais, est une des etoiles montantes du pays.

Les instruments de musique. Les instruments a
percussion sont traditionnellement les plus importants
: ce sont des tambours a deux membranes d'antilope,
sechees, tendues par des lanieres que le joueur
maintient entre ses jambes. Il existe aussi des
tambours a pied avec une seule peau tendue par des
coins en bois sur laquelle le musicien, debout, frappe
a mains nues. Les Fang possedent un tambour de type
different, le Nkul, taille dans un tronc d'arbre evide
destine a faire caisse de resonance. Le tam-tam, qui
peut atteindre un metre de long, est pose sur deux
troncs de bananier et maintenu avec des cales. Le
xylophone est un instrument de musique sacre. Pose a
meme le sol sur des troncs de bananier, il est joue
par deux musiciens danseurs, coiffes de plumes et
portant des colliers a clochettes. Ceux-ci doivent
avoir suivi une initiation, tout comme le joueur de
Mvet. Parmi les instruments a cordes, l'un des plus
connus est le Ngombi, harpe a huit cordes. Pour jouer
de l'arc musical, l'artiste se sert de sa bouche comme
caisse de resonance. A partir de la cithare primitive,
s'est creee, en ajoutant des cordes et des resonateurs
composes de calebasses, la celebre harpe-cithare Mvet
des Fang. Divers autres instruments de musique
rythment les fetes villageoises : la Sanza par
exemple, petite guitare composee d'une serie de
lamelles de rotin ou de metal vibrantes, posees sur
une boite formant la caisse de resonance. Les cloches
en metal, les hochets, les grelots (petites armatures
de rotin contenant des graines) sont, dans les fetes
rituelles, les instruments de communication avec
l'au-dela.

La danse La tradition orale, la musique et la danse
forment un tout indissociable. A certains moments
c'est l'aspect musical qui predomine, puis c'est le
chant ou le geste... La danse permet la transmission
du savoir et la communication de l'homme avec
l'univers. Elle demeure au Gabon une valeur
fondamentale. Des la naissance, l'enfant est pris dans
le rythme de la danse. Elle est indissociable des
rites initiatiques. Elle a une realite sociale et
economique et intervient a des moments privilegies
dans la vie des Gabonais. Le Gabon compte environ l
000 danseurs regroupes en 26 troupes affiliees a la
Federation de Danse du Gabon (FEDAG). Creee en 1988,
cette ONG est rattachee au Conseil International de la
Danse (CID) de l'UNESCO. Les membres de ces groupes ne
peuvent pas vivre de leur art. Actuellement, il
n'existe pas d'espace de production au Gabon. Jusqu'a
present, l'art contemporain occidental a largement
beneficie de la tradition africaine, mais il n'y a pas
eu, en retour, de recherche contemporaine en Afrique.
L'Association Afrique en Creation, fruit des
rencontres de Paris de janvier 1990, a l'initiative du
ministere de la Cooperation Francaise, pilote un
programme destine a promouvoir la creation
choregraphique en Afrique.

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L'Estuaire
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La province de l'Estuaire s'etend sur 20 740 km2 et
presente la plus forte densite de population du Gabon.
Libreville, avec pres de 420 000 habitants, regroupe
les 92% de la population de l'Estuaire.

Le littoral, qui s'etend de la frontiere
equato-guineenne a la Pointe de Pongara, est forme de
rias tres decoupees. Il s'agit de l'estuaire du Mouni
dans la region de Cocobeach, de la baie de la Mondah
et de l'estuaire du Komo. La cote presente des
paysages attractifs par leur diversite : espaces
rocheux, plages de sable fin et mangrove. La Pointe
Pongara ou Pointe Denis est l'unique terre d'origine
volcanique du Gabon. Selon les historiens, les
premiers habitants connus de l'Estuaire sont les Ndiwa
et les Mpongwe. Ces derniers appartiennent au groupe
des Omyene, appeles ainsi parce qu'ils commencaient
toujours leurs discours par les mots Myene, qui
signifient "je dis que". L'Estuaire, grace a son
ouverture maritime et a ses baies hospitalieres, a
tres vite attire les marins venus d'autres horizons et
les populations de l'interieur du pays. A la suite des
Mpongwe, les Seki, les Kele, les Benga et enfin les
Fang, investirent les lieux. Ils entrerent en relation
avec les navigateurs portugais, puis avec les
Hollandais, les Anglais et les Francais, avec lesquels
ils entretinrent des relations commerciales.

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Le Haut-Ogooue
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D'une superficie de 40 000 Km2 , la province du
Haut-Ogooue est frontaliere du Congo a l'est et au
sud. Les vastes plateaux du pays bateke sont l'attrait
touristique de la region. Cirques, vallees, lacs
formes par les eaux souterraines ponctuent le paysage.


La region est traversee par l'Ogooue et de multiples
rivieres dont les cours irreguliers presentent de tres
belles chutes. Site de contraste entre vallees, forets
et savanes, la province jouit de bonnes voies de
communications avec les regions limitrophes : vers le
sud les plateaux Bateke et le Congo, vers le nord-est
la zone forestiere d'Okondja, vers l'ouest la region
miniere de Mounana et de Moanda. Beneficiant de
vallees favorables aux echanges, de reliefs propices a
la defense et d'un climat agreable, cette region a
tres tot attire l'attention des explorateurs.
Savorgnan de Brazza et le Docteur Ballay traverserent
le Haut-Ogooue pour la premiere fois en 1877. Ils y
trouverent une region agricole developpee, et furent
emerveilles par l'ingeniosite des constructeurs de
ponts de lianes "si conforme a l'art de l'ingenieur".
Les populations d'origine Obamba et Teke sont
anciennes et ont entretenu tres tot des activites
commerciales avec les populations proches. De 1897 a
1923, la Societe Commerciale Industrielle et Agricole
du Haut-Ogooue (S.H.O) a ete le principal agent de
penetration de l'economie de traite dans l'interieur
du Gabon. Elle a represente la premiere forme de
distribution, En 1925, pour les besoins du chantier
Congo-Ocean, le Haut-Ogooue a ete rattache a la region
du Moyen-Congo. C'est en 1946 que le Haut-Ogooue est a
nouveau gabonais. Il devient un pole d'attraction pour
l'economie du pays grace a ses richesses minieres, le
manganese a Moanda et l'uranium a Mounana, auxquelles
s'ajoutent les ressources agricoles.

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Le Moyen-Ogooue
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Situees a l'ouest du Gabon, les regions du delta de
l'Ogooue et des lacs jusqu'a Lambarene forment une
vaste plaine appartenant au bassin sedimentaire cotier
qui va du nord de Libreville a la frontiere
congolaise.

L'Ogooue tumultueux devient navigable entre Ndjole et
Port-Gentil en passant par Lambarene, avant de se
jeter dans l'ocean. Il en va de meme pour la Ngounie
qui rejoint l'Ogooue en amont de Lambarene. Les
bateaux et les barges jusqu'a 300 tonnes peuvent y
naviguer. H est frequent de les croiser sur le fleuve,
transportant des grumes de bois durs et des passagers,
souvent charges de paniers remplis de victuailles
destinees au marche de Port-Gentil. On voit aussi de
grands radeaux d'okoume et d'ozigo tires par de
puissants remorqueurs. Les navigateurs qui
frequentaient les cotes depuis la fin du XV° siecle
n'ont pas penetre la region, du moins aucun recit n'en
a revele l'existence. L'espace est demeure quasiment
inconnu des Occidentaux jusqu'en 1819, lorsque T.E.
Bowdich publie "Voyages dans le pays d'Aschantie". Il
decrit l'ensemble ethnique que forme le groupe
linguistique Myene. Les americains Walker et Preston
en 1854 organisent la remontee de l'Ogooue, suivis par
l'explorateur du Chaillu. Cependant, ce n'est qu'a
partir des expeditions de la Marine francaise qu'ont
ete dresses les premiers releves cartographiques de
l'Ogooue. Lambarene etait un centre de commerce
controle par les rois NKombe et Ranoke, souverains des
tri bus Galoa et Enanga qui peuplent la grande ile de
l'Ogooue. Dans cette moitie de siecle, la traite des
esclaves etait intense et rentable pour les
populations cotieres qui ont maintenu leur monopole en
empechant la communication entre les etrangers et les
tribus de l'interieur. En 1867, un traite de paix,
d'amitie et de commerce est signe entre la France et
le roi Ranoke, puis en 1873 avec le roi galoa Nkombe.
C'est ainsi que les comptoirs furent etablis le long
du fleuve. Robert Bruce Walker, pere de l'abbe, ouvrit
la premiere factorerie Hatton et Cookson sur le site
de l'actuel hopital Schweitzer, Les missions
chretiennes suivirent le mouvement a partir de 1880.
Aujourd'hui, Lambarene demeure un centre administratif
et economique actif grace a ses voies de
communications routieres et fluviales. Les populations
du Moyen-Ogooue sont une veritable mosaique ethnique
appartenant a quatre des sept groupes linguistiques du
pays : Myene, Fang, Okande et Merie.

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La Ngounie
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Nee a l'extreme sud du pays, la Ngounie, gros affluent
de l'Ogooue, arrose la grande plaine forestiere qui
separe le massif cristallin du Chaillu des monts
lkoundou. L'habitat, sur ses rives, est l'un des plus
anciens du Gabon. Dans cette province d'une superficie
de 37 750 km2, les populations Eshira, Pindji, Pounou,
Tsogho et Vili arrivees par des vagues de migrations
successives, vivent en bonne intelligence.
L'organisation sociale et religieuse traditionnelle
est toujours presente dans la vie quotidienne, surtout
les cultes du Bwiti et du Ndjembe (societe secrete
feminine). Massifs abrupts, plaines, forets epaisses,
savanes, rivieres et lacs, falaises, grottes profondes
et vastes zones agricoles modelent le paysage parseme
de hameaux et de villages. Au siecle dernier, en
decembre 1858, l'explorateur du Chaillu parvient par
la Ngounie, a la hauteur de Fougamou. Il y decouvre
les differentes populations riveraines qu'il decrit au
cours de son second voyage. Par la suite, les missions
catholiques de Mandji, Sindara et Saint-Martin ont ete
fondees. Le visiteur saura apprecier la beaute et
l'authenticite de cette province jusqu'alors un peu
oubliee.

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La Nyanga
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La savane arbustive modele le paysage de la vallee de
la Nyanga au sud-ouest du pays. Situee entre la chaine
du Mayumba et les monts lkundu, la region est
traversee par les rivieres Nyanga et Moukalaba aux
chutes impressionnantes. Le sol est fertile. Une belle
palmeraie pousse naturellement aux environs de Moabi.
Dans ces plaines, sont cultives riz, manioc, taro,
banane...

Un elevage de bovins est installe dans le ranch de la
Sogadel a proximite de la frontiere du Congo. Le
sous-sol contient de nombreuses reserves minieres,
entre autre du fer a Milingi, du cuivre, de l'or, du
diamant, de la barytine, du soufre... Les carrieres de
talc de Doussala et de marbre le long de la riviere
Dousse Oussou, entre Mayumba et Tchibanga,
fournissaient des materiaux de bonne qualite. Elles
sont actuellement fermees. Dans la region Ndindi, un
gisement de petrole a ete decouvert. A ces richesses
s'ajoutent l'exploitation du bois et la peche en
riviere, lagune et mer.
Le rite initiatique du Bwiti et ses variantes tiennent
une place importante dans la region.

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L'Ogooue-Ivindo
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Situe au nord-est du Gabon, l'Ogooue-lvindo est la
province gabonaise la plus etendue du pays (46 075
Km2). Elle presente en revanche la plus faible densite
humaine, 48 862 habitants , soit seulement un habitant
au Km2.

L'ethnie dominante est kota. Traverses par l'Ogooue,
l'lvindo et leurs multiples affluents, ses paysages,
d'une beaute sauvage et mysterieuse, meritent le
detour. La region possede des reserves de minerai de
fer situees a Belinga et Boka Boka. L'exploitation
avait ete confiee a la Societe des Mines de Fer de
Mekambo (SOMIFER) a partir de 1959. Mais la
deterioration du marche mondial de l'acier d'une part
et le manque de moyens de transport du minerai d'autre
part, ne permettent plus une exploitation rentable de
ce gisement. Le volume des cultures de cafe et de
cacao ne cesse de decroitre, a la suite de la baisse
du cours mondial. Un projet FIDA a pour but de
dynamiser l'activite agricole de la zone qui beneficie
de terres fertiles.

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Ogooue-Lolo
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Traversee par l'Ogooue et son affluent la Lolo, la
region est bordee au sud par le massif montagneux du
Chaillu. Le bassin de l'Ogooue-Lolo est forme de
granit, de schiste et de gres. La foret couvre une
grande partie de la province et attire les compagnies
forestieres pour ses tres nombreuses essences de bois
dont, bien sur, l'okoume.

Longtemps repliee sur elle-meme du fait de son
isolement naturel (foret dense et peu de moyens de
communications), l'Ogooue-Lolo s'ouvrit peu a peu aux
influences etrangeres, non sans rebellions
periodiques. C'est Savorgnan de Brazza qui atteignit
le premier les chutes de Doume, en faisant route sur
Franceville en juin 1877. Il entreprit une troisieme
expedition, en 1883, avec l'ingenieur francais Rigail
de Lastours (voir "Lastoursville"). Cette presence
francaise s'est maintenue cependant avec beaucoup de
difficultes. Plusieurs revoltes entrainerent l'abandon
du poste par les autorites. Apres la reinstallation de
l'administration en 1909, qui cree la region des
Adouma, il y eut encore d'autres revoltes. En 1936,
l'Ogooue-Lolo obtint son autonomie departementale sous
le nom de departement des Adouma avec pour chef-lieu
Lastoursville. Actuellement, la province compte 44 000
habitants, Koulamoutou en est le chef lieu,
Lastoursville, la sous-prefecture.

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L'Ogooue-Maritime
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L' histoire de l'Ogooue-Maritime est intimement liee a
celle des peuples du sud-ouest du Gabon. Les cotes du
sud-ouest du Gabon sont connues des navigateurs
occidentaux et notamment des Portugais depuis la fin
du XVe siecle. Pour eux, selon les cartes anciennes,
ce territoire se partageait en deux royaumes : le Cama
et le Loango. Le premier s'etendait au nord entre les
caps Lopez et Sainte-Catherine et etait peuple de
Cama ou Nkomi qui pratiquaient la traite et
entretenaient des rapports de commerce avec les
negriers et les flibustiers notamment a l'embouchure
du Rio Fernan Vaz. Le second au sud, faisait suite a
celui de Cama depuis le cap Sainte-Catherine
jusqu'au Congo, fl englobait les provinces de Gobbi,
Sette et Mayumba. Il s'organisait autour des lagunes
Ngove (Iguela), Sette-Cama (Ndogo), Mbanio et etait
habite par les Lumbou. Le commerce se faisait par
relais ethnique entre le Cap Lopez et Mayumba. On
exportait l'ivoire, le bois rouge du Gobbi et du
Sette. C'est a partir du debut du XVII que la traite
negriere s'est developpee sur l'Ogooue et le Rembo
Nkomi. Jusqu'au milieu du XIXe, les peuples cotiers,
entre le Cap Lopez et Mayumba sont mal connus. Le seul
havre accessible aux navigateurs etait Loango, situe
dans la plus proche crique au sud de Mayumba. En
1873-76, une expedition allemande remonte le cours de
la Nyanga jusqu'a Tchibanga et decrit pour la premiere
fois les Lumbou et les Bayaka. A partir de 1886, les
missions catholiques s'installent sur ce territoire :
Loango (1884), Sainte-Anne du Fernan Vaz (1887) et
Sette-Cama (1890). L'Ogooue-Maritime couvre une
superficie de 22 890 km2. Port-GentilI est le
chef-lieu de cette province en partie enclavee, dont
certaines localites ne sont accessibles que par voie
aerienne et maritime. Actuellement, ses ressources
sont liees a la recherche et a l'exploitation
petroliere et forestiere. Avec plusieurs activites, le
tourisme tend a se developper : peche sportive en mer,
rivieres et lagunes, safari vision, ecotourisme. Les
reserves de faune du Petit Loango, de la plaine Ouanga
et les trois domaines Iguela, Ngove-Ndogo et
Sette-Cama d'une superficie de 700 000 ha, constituent
les "aires protegees de Gamba". Le domaine forestier
et la savane sont formes de milieux vegetaux
diversifies a l'extreme. L'interieur de
l'Ogooue-Maritime, peu peuple et difficile d'acces,
possede une faune riche de nombreuses especes :
chimpanzes, hippopotames, cephalophes, antilopes,
potamocheres, pangolins, crocodiles, varans,
lamantins, tortues-luths. Les lagunes sont pour les
oiseaux (tisserins, ibis tantales, martins-pecheurs,
chevaliers, cigognes, pelicans, aigles...) des sites
privilegies qu'ils survolent sans cesse en quete de
nourriture.
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Le Woleu-Ntem
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Frontalier avec la Guinee Equatoriale et le Cameroun,
le Woleu-Ntem est la deuxieme province du Gabon. Ses
97 739 habitants sont d'origine Fang pour la plupart.

L'administration francaise crea la region du
Woleu-Ntem en 1907, plus de vingt ans apres que le
nord-Gabon ait ete reconnu comme appartenant a la
France. La limite entre le Cameroun et le Gabon resta
pendant plusieurs annees un sujet de discorde entre
compagnies commerciales allemandes et francaises. En
1908, apres enquete sur la situation reelle, la
frontiere du nord est redefinie, identique a celle
d'aujourd'hui, avec le Ntem pour repere. Malgre cela,
les Francais n'etant pas assez representes, le
Woleu-Ntem pouvait etre considere comme une "colonie"
allemande du point de vue economique. La crise
marocaine de 1911 se solda par un accord qui attribua
la province aux Allemands. Apres la defaite des
troupes allemandes entre Oyem et Mitzic en 1914, le
general Aymerich reoccupait la province et la
restituait a l'Afrique Equatoriale Francaise en 1916,
apres l'achevement de la conquete du Cameroun.
Introduit par les Allemands, le cacao fut longtemps la
premiere culture de rente de cette province. Chaque
habitant du Woleu-Ntem, ou presque, possede encore de
nos jours sa plantation de cacao. On en trouve
partout, il suffit de penetrer derriere les rideaux
d'arbres a l'apparence inextricable. Aujourd'hui, le
Woleu-Ntem se developpe economiquement grace a
l'heveaculture et a la creation d'emplois que cette
activite genere. De plus, le bitumage des routes
favorise les communications et les echanges
commerciaux entre le Cameroun et le Gabon.


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  Sujet     Auteur     Posté le     ID  
  RE: Le Gabon lendoye 18-mai-02 1

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lendoye
Membre doyen
Auteur de: 5 messages sur ce forum, Evaluez ce membre
18-mai-02, 11h44  (Heure de: New Jersey)
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1. "RE: Le Gabon"
En réponse au message #0
 
   cher(e) compatriote,
merci pour ces infos enrichissantes.
Neanmoins l' indication complete de ta source, a savoir dans ce cas
precis, l' URL du site, serait d' un point de vue intellectuel non
seulement correcte mais en plus honnete. Mais peut-etre qu' a l'
empressement de nous faire parvenir ce texte, s' est ajoute l' oubli de
nous indiquer le lien!!!?, ceci a ton actif.
Cordialement


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