Le Rassemblement pour le Gabon (RPG), ancien principal parti d'opposition, a rejoint vendredi la majorité présidentielle après avoir obtenu l'accord de ses militants la veille, a constaté une journaliste de l'AFP à Libreville. Le président du RPG et vice-Premier ministre, le père Paul M'Ba Abessole, a signé cette charte au palais présidentiel en présence du président gabonais, Omar Bongo Ondimba, des deux autres ministres RPG au gouvernement et des représentants de quatre principaux partis gabonais.
"Nous avons pu avoir tous les militants de tout le pays qui se sont réunis à Libreville. Nous avons discuté (...) et nous sommes tombés d'accord sur un consensus: qu'il fallait signer cette charte", a déclaré M. Mba Abessole, félicité par le chef de l'Etat lors de la signature.
Les militants avaient émis plusieurs recommandations, qui n'ont pas été évoqués vendredi, lors de leur congrès national extraordinaire jeudi, comme la réorganisation de la majorité présidentielle.
Les signataires de cette Charte, élaborée en septembre 2001 en vue des législatives de la même année et adoptée alors par 21 partis, s'engagent selon l'article 1 à soutenir le "président gabonais Omar Bongo Ondimba, sa politique et son action".
La Charte stipule également que "le chef de la majorité présidentielle est le candidat naturel (à la présidentielle) dès lors qu'il en exprime le voeu". Une élection présidentielle est prévue en décembre 2005 au Gabon.
Six nouveaux partis, de faible représentativité, avaient déjà paraphé la Charte le 10 avril, lors du premier Conseil de la majorité présidentielle, portant à 27 le nombre de partis signataires.
Le RPG avait succédé en 2000 au Rassemblement national des bûcherons, premier parti d'opposition gabonais, en même temps que le parti passait, sous l'impulsion de son fondateur Paul M'Ba Abessole, de l'opposition radicale au concept de "démocratie conviviale".
Paul Mba Abessole, opposant historique au président Bongo dont il a été deux fois l'adversaire malheureux à la présidentielle, avait intégré pour la première fois un "gouvernement d'ouverture" en janvier 2002, avant d'être nommé vice-Premier ministre un an plus tard.