Le président du PGP l'a annoncé le week-end dernier, lors des assises du conseil municipal du 3e arrondissement qui l'ont désigné tête de liste. Du coup, le "vieux briscard" prend les devants et freine les visées de l'honorable André Mbourou qui, dit-on, ne cachait plus son ambition de lui succéder. La réunion du conseil du 2e arrondissement, fief de l'honorable André Mbourou, prévue pour demain est très attendue. Si des élections primaires à l'intérieur des partis politiques étaient attendues avec impatience, ce sont bien celles du Parti gabonais du progrès (PGP) dans le 3e arrondissement de la capitale économique du Gabon. En effet, c'est dans cet arrondissement phare pour le PGP que Me Pierre-Louis Agondjo Okawé, par ailleurs président national de son parti, a eu à conduire la liste pour les élections municipales,. en 1996. Ayant réussi à faire élire treize conseillers sur les seize possibles, le leader du PGP réalisait ainsi le meilleur score Jamais obtenu par un parti sur le terrain de la réalité politique, à l'assemblée élective présidée par un maire. et chargée de délibérer sur les affaires de la commune. Ainsi le 3e arrondissement de la ville située à l'embouchure de l'Ogooué et centre de la zone d'exploitation pétrolière aurait logiquement dû voir un des siens prendre la tête du conseil municipal. Ce fut pourtant Marie-Augustine Houangni Ambouroué, élue du 2e arrondissement, qui fut portée à la tête de l'Hôtel de Ville. Après quelques années d'exercice, elle fut destituée du poste de mairesse de Port-Gentil et exclue du PGP: La raison ? Marie-Augustine Houangni Ambouroué était accusée de n'avoir pas appliqué le programme imposé par le parti qui l'avait investie. Un cas d'indiscipline que les hiérarques du PGP ne pouvaient tolérer. CONSENSUS Ne pouvant rester insensible à cette marque de confiance, l'actuel locataire de la mairie de Port-Gentil a remercié les militants. Il leur a témoigné sa gratitude pour leur fidélité jamais démentie. Justifiant le fait qu'il est candidat à sa propre succession à l'Hôtel de Ville, Pierre-Louis Agondjo Okawé a dit qu'il voudrait terminer le travail qu'il a commencé. Il faut dire que de l'avis général, Me Pierre-Louis Agondjo Okawé à réalisé, en très peu de temps, un travail de titan, à la mairie de l'île Mandji. Dans tous les coins de la ville, on regrette qu'il ne soit pas arrivé plus tôt aux affaires municipales et on laisse entendre ouvertement qu'il, devrait continuer de diriger la cité pétrolière qui est en train de changer de physionomie sous son impulsion. Quand bien même le passif de 1'institution s'est considérablement alourdi. MESSAGE. Pour trouver un début d'explication à ce toilettage, il faut lire le discours d'ouverture du président du bureaux du PGP dans l'arrondissement, Ernest Okawé. Dans son développement, le président Okawé résumait le sentiment des militants. "Beaucoup d.'élus se sont considérés, tout au long du mandat, au-dessus du parti et qu'ils n'étaient en rien redevables au PGP", a-t-il dit, avant d'énumérer une série d'interrogations : "Nos élus ont-ils géré le mandat qui se termine de manière à préserver les chances du parti pour les scrutins futurs ? Ont-ils fait ce qu'il fallait pour consolider l'implantation du parti dans l'arrondissement ? Quelle image du parti et des élus progressistes laissent-ils auprès des populations ? Est-il par exemple concevable et raisonnable qu'au 3e arrondissement, avec les élus que nous avions eus, le PGP en soit encore à louer des chaises pour tenir la moindre causerie, à solliciter les élus et les militants chaque fois que l'arrondissement doit apporter une contribution à une activité du parti dans la commune ? (...) C'est pourquoi il y a lieu de reformuler, aujourd'hui, le contrat militant qui doit lier le parti à ses élus". SIGNAUX FORTS • Après les 3e et 4e que nous réserve le 2e arrondissement où le PGP tiendra un conseil le week-end prochain ? -Les rumeurs vont bon train sur la volonté de l'honorable André Mbourou de conduire la liste, au détriment du maire de l'arrondissement, Jean-Rémi Pambo très oculaire et sans doute candidat à sa propre succession. D'aucuns pensent que ce duel fratricide pouffait nuire aux intérêts du PGP dans cette partie de la commune. On apprend de sources dignes de foi que les inconditionnels du maire du 2e arrondissement feraient de la non reconduction de leur champion un casus belli. Affaire à suivre. Autre fait remarqué, c'est l'arrivée sur la liste et aux avant-posts de nouveaux visages, dont ceux de Me Séraphin Ndao, de Dominique Bambala et de Marc-Louis Ropivia. Des signaux qui se veulent forts vis-à-vis d'un électorat à qui le PGP semble vouloir dire qu'il est en train de rompre avec le passé. Déjà, au 4e arrondissement, Mme Marie-Madeleine Oulabou Kassa, maire PGP de cet arrondissement n'a eu les grâces de Sainte Marie de Magdala, parce qu'elle ne figure pas parmi les colistiers de Jean-Blaise Moussavou Maganga, tête de liste du parti. .De sources proches du PGP, on dit que les rapports entre Mme Oulabou Kassa et les populations, jugés plutôt tumultueux, ont fait qu'elle n'ait pas été retenue sur ladite liste. En attendant ce qui sortira des autres arrondissements tout se passe comme si le parti de Me Agondjo le veut, dans le choix de ses représentants aux collectivités locales, prendre en compte l'image que les élus présentent aux populations.En se déclarant d'ores et déjà "candidat à la candidature" à la mairie, le vieux renard veut envoyer un message clair et sans ambiguïté à tous ceux de son parti dont les, appétits s'aiguisent depuis que l'avocat de likwala a redoré un tant soit peu le blason terni du PGP dans la capitale économique. Donnée presque partante, il y a deux ans, cette formation politique dont le leader dit qu'il est résolument ancrée à gauche et dans l'opposition au régime du président Bongo, apparaît aujourd'hui parmi les favoris à la gestion municipale, à l'approche des échéances électorales qui vont renouveler le Conseil municipal. Une assertion renforcée par ce qui se passe actuellement au PGP et ce qu'on a pu voir lors du conseil du 3e arrondissement : on a remarqué une sorte de renouvellement des hommes. On a vu tomber des têtes et non des moindres. C'est, par exemple, celles du premier adjoint au maire, Jean-Yves Mapaga, du maire du 3e arrondissement, Simon Pierre Yéno Olingot et du directeur de cabinet du premier magistrat de la commune de Port-Gentil, Pierre Makaya Miguindo: Celle de Vincent Demouenzi Agondjo a été sauvée de justesse.• Arrivé presque malgré lui à la tête de la municipalité pour redresser ce qui pouvait encore l'être après le départ de l'ancienne mairesse, Pierre-Louis Agondjo Okawé était attendu sur ce qu'il comptait faire pour les futures échéances électorales. La réponse, est venue du 4e conseil extraordinaire du PGP dans le 3e arrondissement. Cette réunion s'est tenue le week-end dernier. Les militaires ont désigné le vieux lutteur comme tête de liste dans cet arrondissement, une position qui ne lui a été contestée par aucun autre militant. Ainsi, Agondjo Okawé, élu par consensus, sera, une fois de plus le porte-étendard du PGP dans bataille pour l'Hôtel de Ville.
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