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Pax populus ou pax bongolus? Du départ d'Omar Bongo comme condition de la paix au Gabon
Auteur:  BDPiste  | Date: 16 Octobre 2001  | Réactions ()
Section: Le BDPiste

De nos jours, l'on entend beaucoup parler de paix au Gabon. La rhétorique de la paix fait désormais partie du vocabulaire de tout acteur politique gabonais. Elle est sur toutes les lèvres. Bongo en a, semble-t-il, fait son cheval de bataille lors des élections présidentielles truquées du 6 décembre 1998: il a balancé au visage de tous ceux qui ont bien voulu l'écouter ce mot qui, malheureusement dans le cadre du Gabon, s'est totalement vidé de sens, tellement il est utilisé à tort et à travers.

Les diatribes pacifistes de Bongo cachent en vérité une toute autre réalité; celle d'un Gabon qui vit désormais au bord du gouffre insondable de l'instabilité et de la guerre civile, précisément parce que Bongo a choisi de se maintenir au pouvoir par la force d'une dictature vieille de plus de trois décennies. Et c'est ce même Bongo, l'homme par qui tous les malheurs du Gabon sont arrivés, qui ose aujourd'hui se porter garant de la paix dans un Gabon où il a lui-même créé les conditions de l'instabilité.

Que vaut au Gabon la pax bongolus?

La pax bongolus (Paix selon Bongo) que Bongo nous propose ne manque point de laisser perplexe l'observateur averti. Malgré les immenses richesses dont regorge le pays, plus de trente quatre années de pouvoir sans partage sous le système Bongo n'ont pas apporté aux Gabonais la prospérité économique, politique, culturelle et sociale qu'ils attendaient et à laquelle ils avaient droit. Ce paradoxe criant entre la richesse connue du pays et la misère inexplicable du peuple est le signe le plus flagrant de l'échec du régime Bongo. L'état de délabrement qui est aujourd'hui celui du Gabon ne peut donc que donner raison à Pierre Péan lorsqu'il décrit ainsi Bongo:

« Guizot africain, sa devise pourrait également être «Enrichissez-vous». Le premier Congrès du P.D.G. met l'accent sur le développement économique. Ce sera le leitmotiv de tous les discours officiels du Gabon. «Ma politique, vous le savez, a toujours été de donner priorité à l'économie, mais seulement dans la mesure où ce développement permet d'améliorer les conditions de vie de tous les Gabonais», dit Bongo. Voire. Des grèves éclatent à Moanda en 1968 et 1970, puis dans les chantiers de construction des ports d'Owendo et de Libreville? Les clés de la répartition des richesses gabonaises sont elles aussi entre les mains de Bongo. Ces clés-là ouvrent plus facilement certains coffres que la voie de la justice sociale » (Péan, Affaires africaines, 1983: 69).

Ce qui ne nous étonne pas dans ce extrait de Péan est que dès sa première année au pouvoir, Bongo avait déjà commencé l'exploitation du pays à son profit personnel, d'où les grèves qui émaillèrent ses premières années de pouvoir au Gabon. S'étonnera-t-on alors de savoir que, tandis qu'il n'était encore que le chef de Cabinet de Léon Mba, Bongo, qui gérait la caisse noire du "Vieux", possédait déjà un duplex grand luxe dans le XVIème arrondissement de Paris, alors que Léon Mba qui était alors le président du Gabon, n'en avait point. Sous Bongo, le sort du Gabon eût été un désastre si le boom pétrolier ne s'était produit dans les années 70, permettant ainsi au Gabon de se sortir momentanément d'affaire. La réalité est malheureusement que la richesse pétrolière ne permit point au Gabon de faire plus que végéter en se créant une économie de rente qui le rendait totalement vulnérable aux fluctuations des cours des matières premières. Bongo commit alors l'erreur de voir en la manne pétrolière une source de devises sans fin. Quand il ne puisait pas allègrement dans les caisses de l'état pour s'entourer d'un luxe napoléonien, il se lançait dans des investissements économiques irrationnels comme la construction d'un Transgabonais qui, depuis, est devenu un véritable gouffre financier. Le Gabon se retrouva ainsi sans routes, sans santé publique et sans minimum vital pour une population que les économistes du FMI considérèrent, à tort, comme la plus riche du continent noire. Chiffres trompeurs, hélas. Même un pays de 10 millions d'âmes comme le Burkina Faso, dont les habitants sont six à sept fois plus pauvres que ceux du Gabon, se débrouille mieux économiquement avec le peu qu'il a, alors que le Gabon, avec son douteux petit million d'habitants, rame péniblement dans un contexte économique qu'il aurait pu utiliser à son avantage, si ses dirigeants avaient été plus responsables.

Or, c'est ce même Bongo qui, s'étant apparemment réveillé d'une anesthésie comateuse longue de 34 ans, prétendit encore en 1998 pouvoir sortir le Gabon de l'abîme et accomplir en sept ans de mandat usurpé ce qu'il n'avait pu accomplir en trois décennies. Il nous assurait il y a quatre ans que grâce à lui et à sa gestion exemplaire, le Gabon vivrait dans la paix. De quelle paix Bongo parlait-il? De la pax bongolus? Nous, Gabonais, n'en voulons plus de celle-là. La paix selon l'évangile St. Bongo nous est restée au travers de la gorge et nous voulons la vomir une bonne fois pour toutes, pour respirer enfin.

Peut-il, pourrait-on demander à Bongo, y avoir de paix au Gabon sous un régime contesté, corrompu et incompétent comme le sien? Bongo ne se rend-il pas compte que chaque année qu'il passe au pouvoir impose au pays un immobilisme politique, intellectuel, psychologique, économique, culturel et social qui ne peut que mener au désastre? Déjà, alors qu'il se croyait enfin sorti de l'auberge, le peuple croule de nouveau sous le poids de la dictature nouvelle formule de Bongo et s'est terré dans le fatalisme et la peur d'exprimer ouvertement son opinion politique ou son mécontentement. Ce peuple désormais indolent ne peut que s'enfoncer un peu plus dans l'abîme du sous-développement, compromettant ainsi ses chances de survie dans un troisième millénaire qui aurait dû, pour le Gabon, être porteur de la promesse d'un avenir meilleur.

Peut-il, pourrait-on encore demander à Bongo, y avoir de paix au Gabon alors que sa clique dilapide allègrement les richesses du pays pendant que la nation est inexorablement acculée à une misère inexplicable, au manque d'infrastructures sanitaires, au manque d'autosuffisance alimentaire, au sous-développement économique chronique, à un niveau de vie réel qui fait honte, à l'appauvrissement des campagnes et des villages, à une énorme dette qui pénalise un peuple qui n'a jamais rien emprunté, à un manque d'éducation qui confine nos frères et s?urs à la mendicité et au "vautourage", à la prostitution du corps et de l'honneur, à une inflation galopante, au SIDA, au paludisme, à une économie gérée sans logique autre que celle de l'enrichissement tous azimuts des parrains du régime, au crime, à la violence, et nous en passons?

Est-ce là, demandera-t-on à Bongo, le genre de paix qu'il nous propose à nous Gabonais plus que jamais assoiffés de démocratie véritable? Le moins que l'on puisse dire c'est que le cynisme d'Omar Bongo est véritablement scandaleux et honteux. Une honte que feu Houphouët Boigny avait éprouvé pour le Gabon lorsqu'il s'était indigné de la gestion désastreuse que Bongo faisait de son pays: Houphouët s'était vanté de pouvoir diriger le Gabon les yeux fermés et d'en faire un paradis sur terre s'il en avait été le président; il trouvait scandaleux que ce pays béni par les dieux de la richesse n'ait pu décoller économiquement et devenir un exemple pour le reste de l'Afrique. Et on le croit. Malgré son enrichissement personnel, Houphouët avait malgré tout pu faire d'énormes efforts de redistribution des revenus, ce qui a permis le développement de la culture du cacao, seule véritable richesse de la Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, cette Côte d'Ivoire a l?une des économies les plus solides d'Afrique noire, après celle de l'Afrique du Sud. Par ailleurs, n'est-il pas honteux que dans un supermarché français, l'on puisse retrouver étalée de la banane de Côte d'Ivoire ou du Cameroun, alors que l'on ne voit jamais rien en provenance du Gabon? Que nous manque-t-il donc en matière d'agriculture? Des terres, de la pluie, des paysans? Allons donc, Monsieur Bongo!

Bongo feint d'ignorer que la richesse du Gabon n'est plus ce qu'elle était, que le pays va être de plus en plus confronté aux rudes effets de la mondialisation, à un moment où le cours des matières premières (bois et pétrole surtout) amorce une chute vertigineuse qui promet de s'accentuer à mesure que de gros producteurs comme l'Arabie Saoudite, confrontés à leurs propres crises économiques, inonderont le marché mondial, causant ainsi l'écroulement du prix du baril. Il suffirait, dans une telle atmosphère, que le dollar américain chute pour que le Gabon se retrouve dans le noir. Déjà pour la première fois en 1998 , le Gabon n'avait pu assurer le paiement de sa dette. Selon l'AFP, au Gabon, « "à chaque fois que le cours du pétrole chute d'un dollar, l'Etat gabonais perd 36 MD de F CFA (360 M de FF)", résume un économiste qui précise "qu'avec un budget primitif 98 établi sur la base d'un baril à 17 USD, des dizaines de milliards se sont envolés et ne rentreront pas dans les caisses de l'Etat". L'effondrement des prix du baril a eu pour conséquence immédiate une réduction de près de 15%, du budget annuel de l'Etat par rapport aux prévisions, souligne un rapport officiel. Si, selon le ministre de l'Economie et des Finances, Doupamby-Matoka, "les mesures de rigueur budgétaire engagées dès le début de la crise permettront de ne pas perturber le fonctionnement normal de l'administration", ce manque-à-gagner aura inévitablement des conséquences sur le quotidien des Gabonais, notent les observateurs. Pour la première fois, l'Etat n'a pas remboursé les échéances de sa dette (70% du PIB) aux bailleurs de fonds internationaux » (AFP, 12 décembre 1998).

Par ailleurs, les prévisions faites par les compagnies pétrolières au Gabon annonçaient déjà l'assèchement des réserves pétrolières gabonaises. Selon Hervé Bar de l'AFP, « Echaudé, le gouvernement gabonais, avec plus de la moitié de ses recettes provenant de l'or noir, a établi son budget pour 1999 sur l'hypothèse d'un baril à 13 dollar. A l'avenir, il devra également prendre en compte le déclin inéluctable de la production nationale. Celle-ci est actuellement à son apogée: 18,6 millions de tonnes en 97, entre 17,5 et 18 millions en 1998 soit près de 360.000 barils par jour. La rente pétrolière n'est pas éternelle et la baisse de régime semble déjà entamé avec l'épuisement progressif des réserves. Selon le ministre gabonais des Mines, de l'énergie et du pétrole, Paul Toungui, les réserves pétrolières du Gabon sont de l'ordre de 200 millions de tonnes, soit encore dix ans de production au rythme actuel. Malgré les forages de cinq à six puits d'exploration en 1997, aucune découverte majeure n'a été signalée depuis plusieurs années. L'off-shore très profond (entre 2.000 et 4.000 mètres) laisse pourtant espérer quelques découvertes. Le ministre des Mines et de l'Energie a ainsi lancé en juin dernier un appel d'offre pour l'attribution de "12 blocs" sur le secteur au large de la côte gabonaise » (AFP, 11 décembre 1998).

Ainsi, si le Gabon en 1998 n'en avait plus que pour dix ans seulement de production, après quoi ses revenus se verraient amputés des deux tiers, pourquoi Bongo ment-il aux Gabonais? Pourquoi ne leur dit-il pas que dans 5 ans le Gabon sera l'un des pays les plus pauvres du monde puisque, sans revenus pétroliers et sans ressources de substitution, le budget du pays sera amputé des deux tiers? Pourquoi ne leur dit-il pas que dans 5 ans le Gabon ne sera plus capable d'importer la nourriture dont le pays a besoin, parce que Bongo n'a jamais pensé à développer une agriculture qui aurait pu apporter l'autosuffisance alimentaire à la nation? Pourquoi ne leur dit-il pas que les sept ans de mandat présidentiel qu'il a usurpé vont lui permettre, à lui et à sa clique, de vider les dernières ressources d'un pays qu'il ne compte abandonner que quand il sera totalement exangue?

"Une dévaluation de plus et je m'en vais", aurait lancé Bongo à l'encontre de ses patrons français (Jeune Afrique, 1-7 décembre 1998: 102). Cette menace de démissionner du pouvoir si la France procédait à une seconde dévaluation du franc CFA montre bien pourquoi Bongo tient encore à rester au pouvoir aujourd'hui. Il compte faire du CFA gabonais, à la fois pour lui et pour ses maîtres français, jusqu'au jour où le Gabon n'en aura plus assez à leur offrir. C'est à ce moment là que, n'ayant plus rien à en tirer, Bongo se retirera, laissant le pays dans un état tellement lamentable que plus aucun dirigeant gabonais ne pourra en faire quelque chose. Comme quoi, Bongo n'est là que pour servir ses propres intérêts et ceux de ses patrons français. Comme il le dit lui-même, rien d'autre, même pas la misère que de par sa rapace présence il impose au peuple, ne pourrait le pousser à démissionner, à part une nouvelle dévaluation du franc CFA. La France semble avoir renoncé à ce projet à cause du chantage de Bongo, mais pour combien de temps encore? Bongo marche donc actuellement sur des charbons ardents car, vilipendé et rejeté de l'intérieur par les Gabonais, il ne peut plus compter que sur la magnanimité et le soutien de ses maîtres. Ne leur doit-il pas sa venue et son maintien au pouvoir depuis 1967? Bongo partira donc comme il est venu: par la voie française. A moins que le peuple ne le défasse avant. Et c'est ce Bongo qui ose nous parler aujourd'hui de paix.

De quelle paix, s'enquérra-t-on auprès de Bongo, nous assure-t-il donc? Est-ce de celle qu'il nous promit une fois à la télé, quand il avait déclaré dans les années 80 que le jour où il partirait du pouvoir, l'on ne pourrait plus retrouver le Gabon sur une carte de l'Afrique? Cette pax bongolus qui nous est proposée ne veut-elle pas, en fin de compte, dire que Bongo est prêt à revenir à une dictature répressive comme au bon vieux temps du monopartisme, puisque ce n'est qu'au prix d'une telle dictature qu'il pourra imposer sa "paix" à des Gabonais prêts à exploser à tout moment comme une poudrière?

L'on voit déjà les contours de cette nouvelle dictature se dessiner: la délation sévit de nouveau dans l'administration gabonaise; certains étudiants à l'étranger ont de nouveau peur de s'exprimer parce que Bongo pourrait leur couper la bourse; d'autres ont fini par être conditionnés dans la croyance que Bongo c'est l'état et que c'est Bongo et non pas l'état gabonais qui leur paie leur bourse; conséquence, ils trouvent anormal de mordre la main qui les nourrit; l'opposition subit des pressions et menaces diverses dont le but est de leur faire abandonner leurs idéaux démocratiques, etc. En essayant de nouveau, comme il le fait à présent, d'étouffer toute forme d'opposition, Bongo exprime ainsi son désir de replonger le pays dans l'horreur d'un monopartisme dont lui seul serait le "grand guide éclairé", le "grand camarade" suprême. Sa prise en otage de l'administration gabonaise au cours de ces dernières années pendant lesquelles il nous a fait croire qu'il était capable d'apprendre les règles du jeu démocratique, lui a permis de la purifier de ses "mauvais éléments", progressivement remplacés par des gens sûrs, des hommes et des femmes qui lui sont fidèles de par la très populaire "loi du ventre". Les employés de cette administration n'osent donc plus révéler leur affiliation politique, de peur de perdre leur emploi, qui représente leur manioc. La survie socioéconomique a donc recommencé à se définir au Gabon par l'appartenance au régime de Bongo, non pas par conviction, mais plutôt par un réalisme qui pousse le peuple, instinctivement, à protéger son manioc. Ce peuple est ainsi forcé à sauter d'un navire à un autre pour survivre: quand le pouvoir de Bongo est en péril, l'on saute dans le navire de l'opposition, quand celui de l'opposition est en péril, l'on saute dans le navire de Bongo. Loi du ventre. Prostitution. Instinct animal. Voilà à quoi Bongo a réduit un peuple gabonais jadis fier, mais aujourd'hui condamné à la mendicité économique et à la prostitution politique.

Et la France de nous dire avec un cynique détachement que seul Bongo est capable de préserver la paix au Gabon. Et cette France de nous envoyer des observateurs achetés par le pouvoir en place (Le Monde, 9 décembre 1998) pour valider une réélection frauduleuse de Bongo, seul Gabonais selon elle capable de nous sauver du suicide collectif, de nous sauver de notre désir de nous entre-bouffer tout cru. Il n'y a que lui, nous dit la France, qui symbolise la stabilité et la paix du Gabon, le seul capable de garantir le genre de pax bongolus qui nous a apporté le "bonheur" vieux de 34 ans dont nous jouissons aujourd'hui. Mon oeil, dirait l'autre. C'est, à n'en point douter, une véritable insulte pour le Gabon que de considérer un Monsieur aussi inhumain et incompétent comme la seule personne capable de sauver notre pays de la banqueroute, surtout quand on sait, en réalité, que c'est précisément ce Monsieur qui a provoqué la banqueroute en question. Le pire c'est que cette banqueroute s'est produite à un moment où le pays regorgeait encore de richesses énormes.

Et Bongo et ses acolytes français du clan Foccart rebaptisé clan des Gabonais de nous démontrer que le fatalisme et le découragement constatés chez les Gabonais aux dernières élections présidentielles étaient en fait le signe évident que ce peuple à l'échine courbée par trente quatre années de fardeau bongoïste était en fait très satisfait de son sort. Conclusion: Bongo réélu avec 66.55% des voix. Un vrai raz de marrée d'approbation populaire, le plébiscite par lequel les Gabonais ont décidé de faire de Bongo leur roi éternel! Mon oeil, encore une fois.
La paix artificielle que nous avons au Gabon est celle du ventre. Car le peuple, découragé mais réaliste, sait que Bongo ne partira du pouvoir que si on l'en chasse par la force d'un soulèvement militaire ou populaire. Il n'est pas dupe, ce peuple. Il serait tout à fait trompeur de croire que ce peuple apparemment soumis ne souhaite point le changement. Bongo lui-même le sait. Les élections ne l'ont jamais donné gagnant. Pour gagner, il doit à chaque fois s'autoproclamer vainqueur avant même que les votes n'aient été comptés.

Les Gabonais ne sont pas masochistes. En eux sourd une rage qui n'attend que le bon moment, la bonne opportunité, le bon leader qui saura les enflammer. Ils cracheront à ce moment leur rage sur le visage ulcéré d'un Bongo que la mégalomanie maniaque du pouvoir aura aveuglé au point de lui faire voir des mirages sur la réalité politique du pays. En 1989 et 1990, Bongo s'était déjà trompé sur le tempérament des Gabonais. Il les croyait amorphes et dociles, incapables de rage et d'activisme. Il fut surpris quand ces mêmes Gabonais descendirent dans la rue pour saccager les principales villes du pays, prenant au passage les installations d'ELF en otage à Port-Gentil. La mémoire courte, ce même Bongo se prépare maintenant à acculer les Gabonais dans leurs derniers retranchements. Il risque, cette fois encore, la surprise de sa vie. Jusqu'en 1989, fort de ses 99,99% de résultats électoraux pré-fabriqués sous le monopartisme, Bongo se croyait aimé des Gabonais. Ils démontrèrent en 1989-1990 qu'ils le haïssaient. Aujourd'hui, il s'entête de nouveau à refuser de regarder la réalité en face et n'hésite point à clamer à qui veut l'entendre que les Gabonais l'aiment toujours puisqu'ils l'ont réélu avec un 66.55% pré-fabriqué. Bongo risque là aussi de tomber des nues.

Pour le moment, Bongo gagne parce qu'il a une armée. Mais même cette armée ne pourra arrêter la lave rouge et brûlante du peuple à l'heure du jugement populaire auquel il sera soumis parce qu'il se sera entêté à croire en l'amour d'un peuple qui riait jaune sur son passage et crachait sur ses pas une fois sa caravane passée. Un jour, les Gabonais lui diront que quand le chien aboie, la caravane ne passe plus.

Il ne faut point en douter, c'est bien la présence de Bongo à la tête du pays qui représente une menace pour la paix et la stabilité au Gabon. Si Bongo avait été patriote, il se serait retiré dans le calme d'une défaite électorale bien méritée, mais honorable. Il se serait retiré après avoir facilité une transition politique pacifique qui l'aurait grandi au yeux du peuple. Malheureusement, la chance de huit ans qui lui a été donnée depuis 1990 n'a, jusqu'à présent, été utilisée que pour mieux se moquer du pays. Bongo a préféré la dictature dans l'impopularité à la défaite dans l'honneur.

La pax populous: seule voie menant vers la paix et la stabilité au Gabon

Il n'est cependant pas encore trop tard pour Bongo de redresser la barre en se montrant patriote et en permettant au peuple d'établir démocratiquement sa paix, la pax populus, la paix selon le peuple. Bongo pourrait encore se racheter en nous surprenant par un civisme bienfaisant pour le pays. Il peut choisir de "partir" du pouvoir par la grande porte, ou choisir la petite comme il le fait actuellement. Il n'a pour cela que trois options:

A) Il peut démissionner immédiatement du pouvoir, n'y restant que le temps d'organiser de nouvelles élections dans lesquelles il passerait le pouvoir à un gouvernement plus compétent et à l'écoute des besoins du peuple. Bongo ne se porterait point candidat à cette élection, mais ferait tout pour assurer une transition positive du pays vers un état de droit véritablement démocratique sorti des propositions du CIGASANA. Evidemment, connaissant la soif viscérale de pouvoir qui ronge notre homme, cette hypothèse sera rapidement écartée.

B) Il peut être démis du pouvoir par la force des armes ou la vindicte populaire. Cette hypothèse est malheureusement celle qui, dans les années à venir, sera la plus probable. Puisque Bongo a maintes fois confirmé son désir de mourir au pouvoir comme un monarque aux visées autocratiques, la seule solution qui restera aux Gabonais sera celle des armes ou de la révolte, s'ils ne veulent pas voir leur pays sombrer irrémédiablement dans le gouffre de la misère totale, à cause de l'ambition royale d'un seul homme. Aucun Gabonais ne souhaite en arriver à de tels extrêmes, mais quand, après 12 années de patience, le seul plat que Bongo est capable de leur servir est celui d'un retour aux vieilles habitudes d'antan, le peuple n'aura d'autre choix que de le lui vomir au visage. Aucun Gabonais ne souhaite l'instabilité que peut apporter une guerre civile, mais quand les ventres sont vides et que les enfants meurent du paludisme parce qu'il n'y a pas de nivaquine gratuite au dispensaire, quand la misère s'installe dans les foyers parce que le chômage prive les familles des revenus nécessaires à leur survie, quand l'instabilité sociale et politique devient monnaie courante, quand le Gabonais se transforme peu à peu en un animal que l'instinct de survie pousse à s'engager dans des activités illicites, le crime, le vol, le viol, quand la moralité s'évanouit au profit d'un individualisme sauvage dans un pays livré à lui-même, quand le pays tout entier doit, pour survivre, se prostituer et perdre son honneur et son âme, ce peuple en souffrance ne pourra que s'éveiller un jour sous le fouet de sa douleur trop longtemps contenue et demander que tombe la tête de son bourreau. Les images du cadavre torturé et informe de Samuel Doe traîné tout nu sur les goudrons du Liberia sont encore fraîches dans la mémoire des Gabonais et des Africains. Faut-il que nous en arrivions là pour que Bongo comprenne enfin que le bien du peuple et du pays tout entier dépend plus que jamais de son départ immédiat?

C) Il existe cependant une troisième voie par laquelle Bongo pourrait également "partir" du pouvoir. Cette troisième voie est celle qui pourrait éventuellement, si acceptée par Bongo, assurer la paix dont le Gabon a besoin pour son développement, et offrir une voie de sortie honorable à Bongo. Cette troisième voie est celle d'une modification immédiate de la constitution gabonaise qui mettrait en ?uvre les procédures suivantes:

1) Passage d'un régime présidentiel fort à un régime présidentiel symbolique

Actuellement, le Gabon fonctionne sur la base d'un système présidentiel fort qui concentre tous les pouvoirs (exécutifs, législatifs, judiciaires, sans oublier le pouvoir de décision économique, politique et militaire qu'exerce Bongo) dans les mains du président de la République. Ceci rend donc totalement inopérants et inutiles les autres institutions de la république qui sont sensées assurer un équilibre minimal des pouvoirs entre les divers pôles de décision que sont l'exécutif, le législatif et le judiciaire. Le président gabonais, en incarnant de facto tous ces pouvoirs à la fois, rend totalement caducs les autres institutions de la république. Ceci en fait donc un monarque institutionnel dont les penchants autocratiques ne peuvent que mener à la dictature puisqu'il n'existe dans le système aucune véritable garantie de séparation des pouvoirs.

En sus de cette usurpation de fait de tous les pouvoirs institutionnels et constitutionnels de la République, Bongo phagocyte également les pouvoirs de son gouvernement. Dans ce contexte de phagocytation institutionnelle, le gouvernement du Gabon, du plus haut de l'échelle (où trône un Premier ministre impotent) au plus bas (où trônent les divers membres du gouvernement et agents de l'état), devient le simple bras par lequel le président influe sur toute la politique de la nation. Cette situation élimine donc toute possibilité d'émergence d'intelligences capables de sortir le Gabon du sous-développement, puisque toute l'administration se retrouve prise en otage par le bras invisible mais omniprésent de Bongo.

Comme avec le singe et son maître, les Gabonais dont Bongo se sert pour influencer autocratiquement la politique de la nation finissent par imiter leur maître, allant même au devant de ses attentes en entreprenant des actions qu'ils pensent seront appréciées par le "chef". C'est sur la base de telles complexités que des ministres tels Mboumbou Miyakou et Ntoutoume Emane se permettent de servir au président un plat de victoires électorales entièrement concocté aux épices de la fraude. Ils savent que c'est ce que leur patron veut et ils l'obtiennent pour lui. Ainsi, tout exemple donné par Bongo (corruption, crime, détournement de fonds, non-respect de la constitution et des lois, immoralité, clientélisme, délation, racisme ethnique, népotisme, politique économique et sociale arbitraire, etc.) finit par pervertir toute l'administration, créant ainsi un effet boule de neige qui finit par envahir et ronger tout le pays comme une sévère gangrène. Bongo, de par cette méthode, devient donc le Gabon et les citoyens finissent par ne plus faire la différence entre Bongo et l'état. Dans un tel système, l'effort personnel n'est plus récompensé. L'air qu'on respire, la bourse que l'on gagne comme étudiant, le poste que l'on obtient ne relèvent plus ni du mérite personnel, ni de l'état en tant qu'institution gouvernante, mais de la seule magnanimité et générosité de Bongo.

Puisqu'au Gabon, nous sommes confrontés, de part la nature même de nos institutions perverties par l'utilisation arbitraire que Bongo en fait, à un président que la soif des honneurs pousse à vouloir se maintenir perpétuellement au pouvoir, une modification de la constitution qui instaurerait un régime présidentiel symbolique à l'israélienne s'impose. Dans le système israélien, le président est élu, mais son pouvoir reste totalement symbolique. Le seul et vrai maître du pays demeure le Premier ministre, qui est à son tour soumis à l'autorité du parlement. En Israël, le président ne peut mobiliser l'armée et n'a aucun droit de décision sur les affaires politiques ou économiques de la nation. Son "pouvoir" symbolique reste surtout d'ordre moral car de par sa personnalité, il inspire le genre de respect qui en fait parfois l'arbitre moral en cas de crise gouvernementale ou sociale grave. Cependant, le gouvernement reste totalement libre de son action puisqu'il n'a de compte à rendre qu'au parlement.

2) De la nécessité de supprimer de tous les pouvoirs de Bongo

Comme conséquence directe d'une modification de la constitution gabonaise qui rendrait la présidence entièrement symbolique, le pays pourrait permettre à un président avide d'honneurs comme Bongo de rester au pouvoir jusqu'à la fin de son terme, et même de continuer à briguer le mandat présidentiel jusqu'à la fin de ses jours. Cependant, ce président serait totalement délesté de tous ses pouvoirs exécutifs, qui seraient transférés au gouvernement et aux autres institutions de la République tel que recommandé par le CIGASANA. Ainsi, le véritable pouvoir de décision économique et politique se retrouverait exercé par l'Assemblée nationale d'un côté, et le gouvernement de l'autre. Le pouvoir judiciaire serait, comme cela se doit, exercé par une Cour suprême indépendante de toute attache politique ou partisane.

En d'autres termes, nous Gabonais ne serions prêts à supporter la présence de Bongo au pouvoir que s'il acceptait immédiatement de devenir un président symbolique. De cette manière, il "partirait" symboliquement mais effectivement du pouvoir puisqu'il serait totalement délesté de tous ses pouvoirs qui seraient alors transférés au gouvernement, au parlement et à la Cour suprême selon les principes de la nouvelle constitution sortie du CIGASANA. Ainsi, il n'aurait plus le droit ni de mobiliser l'armée, ni d'influer sur la politique économique, culturelle et sociale du pays.

Comme garantie, le pays lui octroierait, à lui et à tous ceux qui ont participé à ses gouvernements passés ou présents, une amnistie générale qui ne remettrait pas en question leurs libertés civiques. La protection de Bongo ne serait plus alors assurée que par une garde réduite véritablement républicaine. La GP (Garde présidentielle) actuelle, qui a jusqu'à présent été utilisée comme une véritable armée de répression, serait dissoute et reconvertie en force régulière sous le commandement d'une armée d'état neutre dont la fonction serait de garantir l'intégrité de la constitution. Ni Bongo, ni aucun autre dignitaire du régime n'aurait droit à une milice privée comme celles qui ont embrasé le Congo-Brazzaville de Pascal Lissouba. La protection de chacun d'entre eux serait assurée, quand cela est nécessaire, par des membres de l'armée régulière.

3) Le président symbolique et le devoir de neutralité non-partisane

Une fois les conditions de l'amnistie créées et la constitution modifiée comme indiqué ci-dessus, Bongo serait autorisé à terminer son mandat actuel, mais uniquement dans le cadre de son pouvoir symbolique, mais ne roulerait sous les couleurs d'aucun parti puisque le poste de président de la République serait totalement neutre et ne dépendrait d'aucun parti. Ce poste viserait plutôt à préserver l'unité nationale par l'exercice d'un pouvoir moral. Le président n'aurait le droit de soutenir aucun parti politique car il serait ainsi le symbole d'une unité nationale qui va au-delà des ethnies et de l'esprit partisan propre aux partis politiques.

La modification de la constitution telle que recommandée ici comprendrait la création d'une Commission Nationales des Consultations Electorales (CNCE) indépendante. Cet organisme ne relèverait pas du gouvernement, mais plutôt de la Cour suprême. Ceci assurerait une parfaite neutralité de la CNCE puisque, au contraire des membres de l'Assemblée nationale qui sont élus de manière partisane, les membres de la Cour suprême seraient élus par des pairs et seraient totalement apolitiques. Le gouvernement n'aurait le droit d'en nommer aucun.

Dans le cadre de la réforme, l'ancien gouvernement de Bongo serait immédiatement dissout après l'élection législative anticipée et les divers ministres sortants mis à l'écart de la politique pendant une période de deux ans après laquelle ils pourraient se représenter aux diverses élections et même redevenir ministre dans un gouvernement qui en voudrait. Ces ministres jouiraient également d'une amnistie générale garantie par une clause spéciale de la constitution et entérinée par référendum.

Dans le cadre de la nouvelle constitution, le Premier ministre serait issu du parti majoritaire au parlement. Ceci veut dire que ne sera nommée Premier ministre que la personnalité qui fera véritablement l'unanimité dans le pays. Naturellement, comme dans tous les autres pays véritablement démocratiques, des garanties constitutionnelles devraient être créées qui protégeraient le processus de nomination du Premier ministre d'une dérive autoritaire de l?Assemblée ou de la Cour suprême dans le cadre de l'équilibre des pouvoirs.

Sur le plan international, tout contrat avec un gouvernement étranger ou une multinationale étrangère devrait recevoir l'aval du parlement au travers d'un vote. Sur le plan national, tout projet d'investissement devra également recevoir l'aval du parlement. Le président de la République pourrait signer de tels contrats à la place du Premier ministre si spécialement autorisé à le faire par le parlement.

Après la mise en place de toute cette structure, une clause devrait garantir que toute modification de la constitution devrait être entérinée uniquement par la voie du référendum.

4) De la nécessité d'une bonne gestion des ressources de la nation

Compte-tenu de notre population, les membres de l'Assemblée nationale devraient être réduits à 63, comme le proposent les participants au CIGASANA. Le nombre de ministres au gouvernement devrait, quant à lui, être réduit à 20 au maximum. Pour ce qui est de la représentativité nationale, et pour éviter les divisions dues à l'ethnicisme, l'on devrait allouer le même nombre de députés à chaque province. Ceci devrait alors permettre une diminution des tiraillements dus au découpage des circonscriptions électorales dans les provinces.

Comme condition de toute prise de fonction politique, les nouveaux membres du gouvernement tout comme ceux du nouveau parlement devraient déclarer tous leurs biens avant et après leur prise de fonction. Le pays se doterait d'un organe spécial chargé de réprimer tout abus de pouvoir et toute fraude contre l'état. De même, le cumul des fonctions et salaires serait strictement interdit dans le cadre de toute fonction publique. Cet organe conduirait un audit semestriel des comptes publics pour prévenir toute tentative de fraude et éliminer la corruption qui gangrène actuellement notre pays.

A ces conditions s'ajouteraient d'autres restrictions visant à réduire les pouvoirs institutionnels du président, tout en renforçant ceux du gouvernement, du parlement et de la Cour suprême dans le cadre d'un équilibre des pouvoirs qui responsabiliserait la classe politique gabonaise et assurerait l'application saine de programmes économiques dont le but serait de sortir notre pays du sous-développement dans lequel Bongo l'a plongé. C'est sur la base de ces changements que pourra s'établir au Gabon une véritable Pax populus, cette paix du peuple qui est la seule capable de nous mener vers une démocratie et une paix réelles.

La balle est dans le camp de Bongo. Bongo devrait, s'il lui reste un soupçon d'esprit patriotique, embrasser et soutenir cette troisième voie. C'est la seule voie qui, aujourd'hui, pourrait assurer la stabilité de notre pays tout en lui permettant de se défaire d'un régime qui en a entravé le développement économique. Il appartient alors à Bongo et à ses alliés français de choisir entre la pax bongolus, paix dictée par Bongo, et la Pax 0opulus, celle dictée par le peuple. La première perdra Bongo s'il s'entête, tandis que la deuxième le grandira car il aura respecté la souveraineté du peuple. Mais c'est maintenant qu'il lui faut faire ce choix, avant qu'il ne soit trop tard. Il lui faut faire le choix entre finir paisiblement sa vie au Gabon comme le sage qu'il aurait dû devenir depuis longtemps, et la vindicte populaire qu'il risque s'il continue à s'imposer et à imposer la misère au pays comme il le fait actuellement. Si Bongo s'entête, le peuple gabonais risque d'être impitoyable à l'heure du jugement dernier qui pointe déjà à l'horizon.


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